Les poèmes du confinement
écrits sur ou pendant le confinement

Effet secondaire
Ah ! Comme il est curieux, ce début de printemps !
Un virus malfaisant, venu tout droit d’Asie
Impose à tout le monde un long confinement.
Chacun doit supporter l’inaction non choisie.
Et le mal qui poursuit ses funestes travaux
Présente étrangement un effet secondaire :
Le goujat, désœuvré, sur les réseaux sociaux,
Affiche sans vergogne, un « courage » exemplaire.
Prudemment retranché derrière son écran,
Il agonit crûment des inconnus d’injures.
Et la grossièreté étant son carburant,
Cet inculte bafoue les lois de l’écriture.
Mais pendant ce temps-là, des héros très discrets,
Alors que le butor vomit sans fin sa haine,
Contribuent chaque jour, par des actes concrets,
Au bien-être de tous, sans ménager leur peine.
Si une panacée peut vaincre ce virus
Et nous faire oublier une saison morose,
Il faut administrer à cet olibrius
Un peu de courtoisie, mais à très forte dose.
Martine Desgrippes Devaux le 24/03/2020

CONFINEMENT
Prairies caressées par le vent,
Vies réduites à l’habitude,
Le ciel bleu même est émouvant
Sur cette froide platitude.
Rien ici n’est plus comme avant !
Le temps est à l’incertitude,
Aux peurs, aux doutes éprouvants…
Mais l’effroyable solitude,
Avec ses grands airs de défaite,
Laissera place aux jours de fête !
L’école battra comme un cœur
Et de cette guerre sans armes
Où l’espoir a fait place aux larmes,
Le printemps sortira vainqueur.
Daniel Cuvilliez (le 24 mars 2020)

La rue vide
Les jours ressemblent aux jours…
Ma fenêtre a des rideaux blancs
D’où je regarde assidûment
Le vent désert et la rue vide.
Pourquoi est-ce plutôt jeudi
Que mercredi ou vendredi
Puisqu’aujourd’hui rien ne le dit
Que vent désert et la rue vide.
Pourtant le soleil est présent,
Ma fenêtre a des rideaux blancs ;
Les oiseaux passent comme avant
Je parle seule avec le vent,
Avec le ciel et la rue vide.
Irène Gaultier-Leblond 26 mars 2020


Quand on n'a que l'Amour
Quand on n'a que l'Amour
à offrir sur sa page
sans ami, ni voisin
pour vous tenir la main
autant restez cher soi !
Sous mon toit
a l'abri du Corona
si je dois mourir demain,
vu mon âge,
autant mourir chez moi!
Les miens sont trop éloignés
ne peuvent être près de moi
pour m'apporter leur soutien
trop loin pour être la !
J'écris à la ronde
mon ressenti du monde
quand on un papier
au bout des doigts
au moins il retient
je me dis ce matin :
d'autres n'ont rien !
Pour maintenir le lien
celui de l'Amour qui fait vivre
O combien un besoin
O combien, O combien
pèse la solitude forcée
et pour échapper au vide
regarder ses rides
ça ne sert à rien
mon secret je vous livre
celui que je détiens
pour tenter de survivre ...
le secours des livres
me fait grand bien.
Danydeb 20 mars2020
Que la campagne est belle
Hier , sans crainte, je sortais,
j'étais accompagnée
je n'avais pas envisagé
qu'un virus me guettait
que ma campagne est belle
comment peut on imaginer
que son heure est arrivée !
Pourtant que la campagne est belle
le printemps vient d'arriver !
Maintenant, oui, , j'ai la frousse
tout autour de moi
j'entends, pourquoi tu tousses ?...
- la maladie vient d'arriver !
Pourtant que ma vie était belle
comment imaginer
que le virus peut l'enlever ?
Enfants ? Méfiez vous du Corona
ne vous prenez pas les mains
comment peut on imaginer
qu'un malheur est si vite arrivé :!
Sachant qu'en l'année 2020
de vous savoir en bonne santé
c'est ma plus grande joie
« il faut rester chez soi » !
Ainsi demain vous chanterez
que ma campagne est belle
2 mois sont si vite passés
comme un vol d'hirondelles
on a bien fait d'être consignés !
Danydeb 25 mars 2020

coco, roro, nana vira !
tu terrorises à tour de bras !
retourne en Chine où tu es né,
ne gâche pas nos destinées
quitte la France où tu t'installes
sors de nos routes nationales,
nous voulons voyager en paix,
tu nous empêches d'exister !
coco, roro, nana virus
sors de mon corps , sors de mes frusques
Josette WUILLEME


Aquarelle 8
Les ondes, miroir des rayons de l'astre brillant offrent aux regards des ombres et lumières qui tels des diamants se cachent dans les tréfonds.
Les pêcheurs lançant leur filin ne remontent qu'une parcelle du trésor. La plus grande partie ils devront la cueillir au fond de leur cœur.
© Krystin Vesterälen– 26/03/2020
Confiné
L’étrange atmosphère des rues désertes
Dans le sillon des jours la mort rôde…
Tu piaffes à ta fenêtre.
Tu voudrais planer au-dessus des murs de la ville.
Rien ne va plus
On t’a volé ta mise
Que se passe-t-il ? Dis-moi ?
Que faire de ce présent énigmatique.
Des hommes en armes, de noir vêtus,
Parcourent la ville silencieuse
Prisonnier, confiné, angoissé
Un mal mystérieux répand l’inquiétude.
De rares passants se pressent regard méfiant
Est-ce toi le porteur de ce virus cruel ?
« C’est la guerre » dit le poste
Où est l’ennemi qui nous assaille ?
Qui avance invisible ?
Temps obscur qui renvoie aux pires Fléaux
Cauchemars venus du fond des Âges
Peste noire, Choléra, Typhus
Sentiment d’horreur,
D’impuissance sur l’écran de nos vies.
Chaque soir des chiffres s’alignent, grandissent
On compte ses victoires De par le Monde
Dans cette lente et longue attente qui me pèse,
Je cherche
La lumière d’un nouvel horizon.


Un consigné confiné
Mon fils est "consigné"
Disait une grand'mère
Qu'avait connu la guerre...
Faudrait dire "confiné" ?
Il semblerait pourtant
Qu'il soit bien consigné
Dans son appartement...
Enfin ! si vous y t'nez
Disons "confiné"...
Mais moi, ce que je sais
c'est que mon p'tit gars
Il viendra pas !
Il paraîtrait
Que ce serait
Un virus chinois
Qui s'ennuyait là-bas
Et aurait décidé
De voyager...
C'est quand
Que ce s'ra fini ?
Julie - mars 2020
TRISTESSE
Il n’y a plus personne pour personne,
Il n’y a même plus de gaie pinsonne,
Ni de cloche qui de très loin résonne
Ni jeunette coiffée à la garçonne.
Si bleue clochette dans les bois foisonne
Sur feuilles chues dédaignées de l’automne
Tous les archets, les violons monotones
Sont les sanglots des chiens qu’on abandonne
Tristesse monte, la forêt frissonne
Et tout cela vraiment me désarçonne
Il n’y a plus personne pour personne.
Danièle MANOURY CAEN LE 24 MARS 2020


ALLUMEURS
Au firmament les filaments
S’effilent, s’effilochent, moches.
Tous les Titis, tous les Gavroches,
Qui n’ont que des trous dans les poches
Veulent allumer les filaments
Pour éclairer le firmament.
Danièle MANOURY CAEN LE 25 MARS 2020
C… le maudit
Mon esprit rêve de voyages,
En avion, voiture, autobus,
Je dois, soudain, tourner la page…
Au diable, Coronavirus !
Invisible et pourtant bien là,
Tu sais bondir comme une puce,
De corps en corps, et te voilà…
Ignoble Coronavirus !
Voici la guerre ; c’est évident !
Prions les Dieux, Mars ou Vénus…
Et prenons, tous, le mors-aux dents,
Pour vaincre, enfin, l’affreux virus !
Assassin quand cela te chante,
Pour te fuir, où trouver l’astuce?
Tu te promènes et tu nous hantes !
Je te hais, Coronavirus !
Mais je m’abreuve de poésie,
De tisane à l’Eucalyptus,
De Septième Art, au saut du lit…
Et je t’oublie, honteux virus !
En Allemand, en Espagnol,
En Italien, Français ou Russe,
En toutes langues et sans bémol,
Sois maudit, Coronavirus !
Où êtes- vous mon gai soleil ?
Dans mes pensées, des Cumulus
Sèment le gris, dès mon réveil,
Fidèles au Coronavirus !

Adieu châteaux, dignes musées,
Lorsqu’en tous lieux, règne un blocus !
Pourquoi avoir procrastiné ?
Il eut fallu que je le susse !
Un bon gâteau au chocolat,
Chez le Maître pâtissier Luce,
Malicieusement, me tenta,
Quand la raison me dit « Motus » !
Mais à présent, que de regrets !
Pour mon dessert, point de bonus !
Ce doux fondant chocolaté,
Ah ! Il faudrait que je le suce !
Restons bien sages et confinés.
C… le maudit meurt un peu plus.
Nous fêterons la Liberté…
Dans le ciel bleu, fuient les Nimbus !
Oh ! Quel bien-être de sortir !
La vie retrouve son tonus.
Grâce aux soignants je peux sourire,
Et « Bye ! Bye ! » Corona virus !
Vade retro !
Vade retro sous la terre
Maudit coronavirus,
Ta pandémie délétère
Broie tout comme papyrus.
Tu nous ramènes en arrière
Au temps de peste et typhus
Avec un flot de misère,
De souffrance et de blocus
Mais nous te ferons la guerre
Pouce à pouce mordicus
Par la science qui espère,
Et par le courage en plus
De ces héros sans frontière,
N’attendant aucun quitus
Et par l'élan solidaire
Qui fait à l’amour chorus.
« Et vous ! Puissants de la terre,
Balayez tous vos laïus,
Nul état n’est si prospère
Qu’il n’ait un jour son virus. »
Irène Gaultier-Leblond 28 mars 2020


À Médor
Ah ça devient une habitude
ils se sont tous donné le mot
maintenant ce sont les marmots
qui viennent troubler ma quiétude
J’appréciais tant ma solitude
quand les uns étaient au boulot
et les autres ces grands ados
arguant l’excuse des études
J’aimerais tant qu’on me délaisse
que l’on oublie un peu ma laisse
Qu’on me rende à ma vie de chien
qu’on me laisse compter mes puces
sortir vingt fois cela va bien
Mais quel est ce nouveau virus ?
© Christian Laballery (30 mars 2020)

DIRE QUE…
Dire que nous pensions être maîtres de tout !
Dire que nous croyions au règne de la science !
Nous regardions le monde avec la suffisance
Du joueur arrogant dévoilant ses atouts.
Rien ne pouvait frapper (ni dérouter surtout)
La patrie du savoir et de l’intelligence.
Pasteur, Marie Curie… Ô génie de la France !
Mais l’excès de hauteur peut parfois rendre fou.
L’hiver en s’éclipsant a planté cette année
Dans le cœur du printemps sa flèche empoisonnée ;
Et l’incompréhension a détrôné l’orgueil.
Des soldats désarmés usent leur énergie
Pour que l’espoir enfin se substitue au deuil
Et qu’éclosent en mai les bourgeons de la vie.
© Daniel Cuvilliez , poète

Printemps 2020
C’était le temps de l’insouciance
Tout allait vraiment pour le mieux.
Et l’on comptait sur des vacances
Sous d’autres cieux moins capricieux.
Dans un lointain pays d’Asie
Un nouveau mal semait la peur,
Engendrant la paralysie.
Nous étions loin de ce malheur.
Puis le virus que rien ne stoppe,
Continuant sa progression,
S’attaqua soudain à l’Europe
Apportant la désolation.
On dut annuler le voyage,
Renoncer à ce beau projet,
Car le mal poursuit ses ravages
Et partout rôde le danger.
Puis on nous priva de sortie,
Nous confinant à la maison.
Notre santé est garantie
Si l’on fait preuve de raison.
Pourtant tout allait bien encore,
Ne manquant pas d’occupation,
Un autre rythme s’élabore,
Avec des rêves d’évasion.
Lorsqu’à une heure inhabituelle,
Une sonnerie retentit
Pour une inquiétante nouvelle,
Voilà l’espoir anéanti…
Martine Desgrippes Devaux 30 mars 2020

Il est puissant, nous vivrons !
Il a réussi ce que des générations d'idéalistes n'ont pas pu atteindre. De sa force virale qui s'insinue en les cellules humaines, il a seul mené à bien les objectifs que nous devons reprendre et faire perdurer l'épidémie passée... Il a réduit l'industrie, l'aliénation, la pollution, la production et la consommation. Il a favorisé l'écologie, la décroissance, la simplicité volontaire et la solidarité. Il renforce la conviction commune que nous avons nous-mêmes créés les déséquilibres qui touchent notre nature. Il incite à la protéger.
Il s'est déversé sur nos civilisations. Il détruit, tue, crée du désespoir et de la détresse partout où il frappe. Tous et chacun peuvent être porteurs, il faut s'isoler, se terrer dans l'espace que l'on détient. Certains y parviennent, d'autres sortent pour subvenir à des besoins, primaires ou artificiels. Certains sont punis d'avoir pris une liberté interdite. Le pouvoir des forts est à son comble, décidant des mœurs de l'humain dans un sens et dans l'autre. Les plus fragiles se trouvent sans échappatoire à la violence.
Il indique au peuple la voie, octroie aux dirigeants des leçons !
Il inflige au commun la psychose, accroît des forts l’emprise !
Il éduque et blesse, des humains biens irresponsables… COVID
C’est une folie, une comédie, sur un air déjanté... Des mots, des temps seuls ou accompagnés et la vie continue. On ne sait plus quoi croire ou sur quoi douter. Le bal des croyants et des sceptiques, démembrés, démarre sur la mélodie. Et chacun y va de son pas hésitant et sans consistance. On aimerait s’aimer mais les sens de notre corps sont désorientés. Désarticulé, fou, le monde des bonnes gens se disloque dans la grande humaine comédie. On est perdu : triste et nostalgique au sujet du monde qui se délite. On est mal à l'aise car ce monde nous ne l'aimions pas, car nous espérions mieux. On se complaît dans cette douce et cotonneuse mélopée, sans aucun sens, sans aucune direction.
Je suis vivant et je t’aime, vivrai et t’aimerai, espérons ! Au diable le monde, au paradis les bonnes gens et qu'advienne notre avenir.

Le rêve
de la
petite souris...
Il était une fois... une petite souris qu'on a enfermée "pour son bien".
Son horizon immédiat ? 4 murs étroits et un écran de TV aux émissions montées en boucle.
Par la fenêtre, elle aperçoit un mur sans vie et une rue sans passant...
On lui a expliqué qu'ainsi, elle aide les gens travaillant à la sauver...
Des gens qui mettent pour elle, leur vie en danger en se battant pied à pied contre un ennemi invisible... Des gens qui, chaque jour, peinent ensemble, pleurent ensemble et de temps en temps se réjouissent ensemble d'un succès...
Et la petite souris se met à les envier... Elle voudrait bien aussi, se battre ensemble, pleurer ensemble, se réjouir ensemble, ...au moins un petit peu... au lieu de rester enfermée toute seule !
Mais elle n'est qu'une petite souris !...
Et on lui fait bien comprendre, qu'elle ne sait pas ce qui est bon pour elle !
Julie - avril 2020

CORONA VIRUS
Sournoisement, en catimini
il est arrivé, mini mini
au point qu’à l’œil nu, invisible
il s’est imposé, imprévisible.
Le corps médical est sur les dents
attentif, généreux cependant.
Nul ne ménage son temps, sa peine.
La mort peut frapper, dure, soudaine.
Dehors règne un calme inusité
Suspension de toute activité
Rues désertes, climat insolite
Attente inquiète, inédite.
Et c’est alors que se manifestent
de la solidarité les gestes
multiples, divers et spontanés.
Le cœur a de ces élans innés !
L’ombre de la mort fait s’infléchir
le cours des pensées, les fait mûrir.
Ainsi, à l’essentiel nous ramène
l’infiniment petit. Jeu suprême…
Jeanne FOUCHER Avril 2020


LE GRENIER DE GRAND-PÈRE
Pour occuper son temps en ces jours confinés
L’un bricole ou nettoie, l’autre, déterminé
Entreprend de ranger son grenier ou sa cave
Pour se désennuyer tant la période est grave.
Mon grenier, aujourd’hui, est une pièce en plus
Bien rangé, ordonné, on y met le surplus :
Les vêtements de l’autre saison, la vaisselle
Inutile. Toute chose qui s’amoncelle
Dans le courant des jours, et toujours nous trions.
Pas d’objets superflus, pas d’accumulation.
Mais je me souviens bien du temps de mon enfance
Comme tous les gamins, tout au moins je le pense
J’étais, par le grenier, intrigué, attiré.
Surtout que mon grand-père assez mal inspiré,
Nous parlait de dangers, de fantômes, de goules,
Espérant nous donner ainsi la chair de poule.
Sceptiques nous l’étions, ma sœur mon frère et moi
Et souvent nous guettions, avec un peu d’effroi,
Le moment où grand-père, oubliant par mégarde,
De fermer le verrou de la haute mansarde
Nous permettait alors malgré son désaccord
De visiter ce lieu à l’étrange décor.
En fait il n’y avait rien d’extraordinaire
Et nous nous demandions bien, pourquoi ce repaire
Nous était interdit. De vieux meubles branlants,
Des malles éventrées, des tas d’objets croulants
Cassés, sans intérêts et de toute évidence
Ni fantôme ni goule invitant à la danse.
Mais un jour forcément grand-père nous surprit.
Trop occupé peut-être à rechercher l’Esprit
Que l’endroit recelait et trop à notre enquête
Nous n’avions entendu grand-père dont la tête
Apparue tout à coup en haut de l’escalier.
Son œil noir et perçant inspectait le grenier.
D’un ton calme et serein, sans que la voix s’élève
Comme un vieux professeur parlant à ses élèves
Il expliqua pourquoi cet endroit mal rangé
Cachait en cent recoins de multiples dangers.
J’y retournais parfois, mais, envolé le charme,
Envolés le mystère et la peur du gendarme,
L’endroit devint très vite un lieu plutôt banal.
Il fallait autre chose et c’est phénoménal :
Je sentis, malgré moi, qui ne suis pas très brave,
La curieuse envie de visiter la cave.
Le Ier mai 2020
( LE CORONA EST TOUJOURS LÀ )
Il n'y a pas de problème, en dehors de l'esprit
qui complique tout !
Philosophie du jour le Ier mai, jour d'espoir !
Ce brin de muguet qu'on envoie, se voulant jour de BONHEUR
FÊTE DU TRAVAIL
qu'on met à l'honneur !
En effet la France arrêtée, montre qu'il est nécessaire de travailler !
J'ai envoyé mes messages à ceux que j'aime, à ceux que je côtoie, à mon entourage
- un hymne à la joie !
J'envoie.. j'envoie des ondes, pour conjurer la malchance.
Faire barrière, un pied de nez au mal qui s'est abattu sur nous,
nous les humains, les bons, les mauvais exclus qui se reconnaîtront
dans l'exclusion ! )
(- si on Suppose que c'est la main de l'homme qui en est la cause de notre malheur)
Passons, passons, le mois de mai est là, le plus gros de l'épidémie est derrière nous
(espérons) … dépassée - si on poursuit l'effort – l'effort fait par tous – plus ou moins,
fait dans son ensemble pour retrouver une vie en société, dehors, à nous côtoyer
nous apporter, nous enrichir l'esprit .
La spiritualité est le fruit des contacts successifs.. dont on retient ce que l'on veut bien,
des autres ….sans cet apport,
- pas de comparaison,
- pas d'instruction
-pas de réflexion
sur nos comportements, celui qui fait changer pour continuer à évoluer, à grandir
à s'améliorer.
MÉTAPHORE /
le muguet avec ce brin de muguet et ses clochettes...
qu'on cueille les unes après les autres,
est un peu un chapelet à égrainer,
ma croyance,
chaque jour je gagne quelque chose...
en sagesse ?
La sagesse n'est pas mon fort, seule, est la "patine de l'âge"
au fur et à mesure des ans qui s'accumulent et nous oblige à accepter
ce que l'on croyait insurmontable, les épreuves, les douleurs,
les chagrins, les séparations, le manque par la mort ….
et l'enfermement
L'enfermement, bien à propos dans cette période de confinement
45 jours, mise à l'épreuve des nerfs, sur notre patience, sur notre
constance à la résistance, et la constatation de notre pouvoir de résilience
Je m'oblige à faire ce voyage, assise à mon bureau et
je supporte contrainte et forcée... et je m'évade, malgré la distance
je reste reliée à vous, au moyen de mes pages envoyées !
Des mails, des mails, je m’emmêle les crayons, répétition, répétition ….
à bientôt !
Danydeb message d'amour !


« la rose est sans pourquoi, elle est ! »
sans but, ni esprit de profit,
j'écris pour me comprendre
pourquoi ?
La rose, ne sait pas « qu'elle est » !
-

Caramba ! Raté encore !
Un petit brin de muguet ?
Un énorme laurier à je ne sais quelle sauce
a étouffé le mien
pourtant si vaillant dans ce taillis fouillis
Il reste juste un plant chétif
chassé hors du cercle barbare à l'origine du parterre
et il peine à fleurir...
Qu'importe!
Il y a du soleil sur l'herbe drue
déjà tondue trois fois
un soleil sur des herbes encore folles
qui s'élancent à nouveau vers un ciel tacheté de blanc
et d'un peu de gris aussi
les nuages sont ce qu'ils sont des passants
sans créance
qui courent sans jamais rien attraper
sinon la météo qui s'imaginait les corseter
dans ses algorithmes menteurs
par omission souvent
ou par vanité mathématique imbue de ses inconnues
Mon petit brin de muguet est encore à imaginer
il va louper le coche du premier mai
mais quand il fleurira
il sera un fier écho
Je le dédie déjà à toutes celles
à tous ceux aussi
qui sourient à la poésie.
Daniel-Claude Collin 1er mai 2020
Le corona (drôle de java) Edith Piaf (l'accordéoniste)
LE CORONA, LE CORONA
JE N'EN VEUX PAS
ARRÊTEZ LA MUSIQUE !
Il me rentre dans la peau
par le bas par le haut
ça me donne froid dans le dos
et l'envie de chialer :
LA MUSIQUE …
Mais où donc est,
l'accordéoniste ?
Je me bouche les oreilles
et je ferme les yeux
à qui mieux mieux
À LA MUSIQUE
et je me dis d'où vient LE CORONA
c'est logique
mais aussi, ou est donc passé l'ARTISTE
nous laissant , SA MUSIQUE
LE CORONA - LE CORONA,
drôle de MUSIQUE
drôle de JAVA
Arrêtez, arrêtez LA MUSIQUE !
Ça me donne l'envie de chialer
ça me donne froid dans le dos
par le bas par le haut
ON N'EN VEUT PAS !
DE CETTE MUSIQUE !
Danydeb (29 avril 2020)




LE COLORADO
Là où je n'irai jamais
trop loin, trop haut
quand je vois les photos
du Colorado !
Trop loin, trop haut, trop d'eau
j'aurais pourtant aimé
trop tard, trop tôt
pour le Colorado
je n'irai jamais,
mais j'aime les photos
qui m'emportent sur leur dos
au Colorado
là-bas, trop loin, trop haut
trop tard, trop tôt
trop grand, trop beau
l'immensité du Colorado
ce qu'il me faut
ce sont encore des photos
à voir de loin, de prés
certes j'aurais aimé :
le Colorado !
Certes j'aurais aimé
autrement voyager
que rester là à regarder
les photos du Colorado !
Me laissant gagner
par le bruit de mes pensées
en écoutant les chutes d'eau
partie là-bas au Colorado !
Danydeb ( 27 AVRIL 2020)
BISE interdite
En ces derniers jours de mars 2020, un vent de nord-ouest mordant, incisif, nous agresse.
Pourtant le printemps est là, les bourgeons éclosent, les jardins fleurissent, trompés par les jours ensoleillés, les températures presque estivales qui ont précédé.
Mais la bise est tenace.
-- Halte ! Madame la Bise. Halte ! Ne savez-vous pas que vous êtes interdite ?
-- Interdite ? Moi ! Et de quelle part, s’il vous plaît ?
-- Ordre du gouvernement.
-- Ah ! Elle est bien bonne celle-là ! C’est la première fois que j’entends pareille absurdité. Comme si l’on pouvait m’entraver, moi coureuse de grands chemins. Je souffle où je veux et quand je veux. Je suis libre, moi !
-- Non, non, c’est sérieux.
-- C’est-à-dire … ?
-- C’est à cause du coronavirus.
-- Du coroquoi ?
-- Du CO-RO-NA-VI-RUS !
-- Qu’est-ce que c’est que cette bête-là ? Connais pas.
-- Il s’agit d’un virus qui peut se transmettre par les embrassades, les bisous, la BISE ! Vous comprenez ? La BISE ! Voilà pourquoi vous êtes interdite. C’est assez clair, non ?
-- Ah ! Il est interdit de se faire la bise ? Pas de problème… Je vais vous la faire, moi, la bise et vous la sentirez passer. Préparez vos joues, couvrez-vous le front, les oreilles. Sortez vos bonnets ! Ça va piquer, je vous préviens…
Promeneurs (s’il en est encore en ces jours de confinement) ne vous étonnez pas si la bise se fait particulièrement mordante ce jour 1er avril. C’est qu’elle ne comprend pas la plaisanterie. Du reste, c’est bien connu, elle a toujours eu le caractère aigri, la bise !
Jeanne FOUCHER 1er avril 2020

