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L'automne en poésie
Villanelles & autres textes
Quelques citations
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Une rose d’automne

est plus qu’une autre exquise.

Théodore Agrippa d’Aubigné

L’automne est le printemps

de l’hiver. Toulouse Lautrec

L’automne, c’est cousu de

moments de grâce qui ne

durent pas.

     Jeanine Boissard

L’automne est une demeure

d’or et de pluie.

Jacques Chessex

    (écrivain poète suisse)

A l’automne, les arbres font

des stripteases pour faire pousser

les champignons.

           Patrick Sébastien

Villanelles célèbres :

 

Pour faire une villanelle

Rime en ‘elle’ et rime en ‘in’

La méthode est simple et belle.

 

On dispose en kyrielle

Cinq tercets, plus un quatrain,

Pour faire une villanelle

 

Sur le premier vers en ‘elle’

Le second tercet prend fin ;

La méthode est simple et belle.

 

Le troisième vers, fidèle,

Alterne comme refrain

Pour faire une villanelle

 

La ronde ainsi s’entremêle ;

L’un, puis l’autre, va son train

La méthode est simple et belle.

 

La dernière ritournelle

Les voit se donner la main

La méthode est simple et belle

Pour faire une villanelle.

 

Boulmier

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La tourterelle envolée

 

J’ai perdu ma tourterelle ;

Est-ce point elle que j’oy ?

Je veux aller après elle.

 

Tu regrettes ta femelle ;

Hélas ! aussi fais-je, moi,

J’ai perdu ma tourterelle.

 

Si ton amour est fidèle,

Aussi est ferme ma foi :

Je veux aller après elle.

 

Mort que tant de fois j’appelle,

Prends ce qui se donne à toi !

J’ai perdu ma tourterelle,

Je veux aller après elle.

 

Passerat

Nos poèmes

Automne

 

Automne blond, crinière rousse,

Automne des forêts en feu

Un renard y trottine en douce.

 

À la va comme je te pousse

Sur une immense aire de jeu

Automne blond, crinière rousse

 

Les champignons sur de la mousse

Se suivent à la queue leu leu

Un renard y trottine en douce

 

Des larmes d’or ou pamplemousse,

Chagrins cuivrés comme il en pleut !

Automne blond, crinière rousse

 

En bord de bois, la poule glousse

L’angoisse monte peu à peu

Un renard y trottine en douce

 

Une onde claire qui éclabousse

Un ravin dur et caillouteux

Automne blond, crinière rousse,

Un renard y trottine en douce.

 

Danièle MANOURY      15 juin 2019

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Automne

Quand revient le bel automne

Au jardin, tout en douceur,

Le vent guilleret fredonne.

 

L’écolier s’encapuchonne

Pour affronter la fraîcheur

Quand revient le bel automne.

 

Quelques feuilles papillonnent

Pour la joie du promeneur

Le vent guilleret fredonne.

 

Le ramier et sa pigeonne

Se tiennent loin du chasseur

Quand revient le bel automne.

 

Parée, la forêt foisonne

De somptueuses couleurs,

Le vent guilleret fredonne.

 

La frileuse qui frissonne

Resserre son cache-cœur

Le vent guilleret fredonne

Quand revient le bel automne.

Martine Desgrippes Devaux

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La ronde des champignons

 

Les champignons de l’automne

Circonflexes du chapeau

En virgules et en couronnes

 

Sont de drôles de personnes.

Ils sont cocasses et beaux

Les champignons de l’automne.

 

Quand dans le soir tout frissonne

Ils font rondes ou cerceaux

En virgules et en couronnes.

 

La cueilleuse qui chantonne

Mariera au vin nouveau

Les champignons de l’automne.

 

La trompette fort claironne

A la gloire des oiseaux

En virgules et en couronnes.

 

Lors personne ne s’étonne

S’ils voient passer les crapauds

Les champignons de l’automne

En virgules et en couronnes.

 

  Danièle MANOURY      3 octobre 2019

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Valse hésitation

 

L’automne en sa flamboyance

Qui chante sur tous les tons

Charme mon cœur en partance.

 

Ainsi que lui, je balance

Et je choisis à tâtons…

L’automne en sa flamboyance.

 

Mais, voici qu’en mon errance

Cherchant quelle autre saison

Charme mon cœur en partance.

 

Du printemps défiant l’absence

Je goûte, l’or aux frontons,

L’automne en sa flamboyance.

 

Jour après jour l’excellence

Guide mes choix. Tous ces dons

Charment mon cœur en partance.

 

En moi nulle indifférence

Mais, j’en demande pardon,

L’automne en sa flamboyance

Charme mon cœur en partance.

 

Jeanne FOUCHER            Octobre 2019

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Automne 

 

Villanelle

 

Vois la pluie qui verse ses pleurs.

Frissonnent sous la bourrasque

Les feuilles aux riches couleurs.

 

 

Vite, cueillez les dernières fleurs.

Les elfes sortent leurs masques.

Comme ils festoient de bonheur.

 

 

Tout est beauté et splendeur.

Que de rêves pleins de frasques !

Et toi soleil  enjôleur.

 

Un grand tonnerre de malheur 

Gronde, la foudre matraque

Les feuilles aux riches couleurs

Vois la pluie qui verse ses pleurs.

 

 Daniel Villeray

 

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Fruits d’automne

 

 

La récolte sera bonne

Raisins, poires, mirabelles

Ensoleilleront l’automne.

 

Bien avant que l’hiver sonne,

Toutes les pommes sont belles ;

La récolte sera bonne.

 

Prends ces fruits que je te donne ;

Leurs couleurs qui étincellent

Ensoleilleront l’automne.

 

Les saisons, souvent, m’étonnent.

Le verger, au loin m’appelle.

La récolte sera bonne.

 

Un été nous abandonne,

Mais les vendanges nouvelles

Ensoleilleront l’automne.

 

 Je vous remercie Pomone*.

 Vos offrandes, en ribambelle,

 Ensoleilleront l’automne ;

 La récolte sera bonne.

*Divinité qui préside aux fruits et aux vergers

 

Monique Renault

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Automne

 

D’être effeuillé l’arbre s’étonne

et se vêt d’un voile de brume

voici la saison monotone

 

Le cri du noir corbeau résonne

au loin sur le guéret qui fume

D’être effeuillé l’arbre s’étonne

 

Toutes les feuilles tourbillonnent

légères et bruissantes plumes

Voici la saison monotone

 

Dans les beaux jardins de Pomone

sont d autres fruits d’autres légumes

D’être effeuillé l’arbre s’étonne

 

Le petit chat se pelotonne

près de l’âtre que l’on rallume

Voici la saison monotone

 

Ma barbe et mes cheveux grisonnent

et dans le vent froid je m’enrhume

D’être effeuillé l’arbre s’étonne

voici la saison monotone

 

© Christian Laballery

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Les cheveux gris

                                                                                    villanelle

 

 

L'Automne et les cheveux gris

Une image des seniors

Une étape de la Vie

 

Sur les joues de nos mamies

Des rides venues éclore

L'automne des cheveux gris

 

Mais l'automne c'est aussi

La nature en rouge et or

Riche étape de la vie

 

La sève s'est endormie

Réveillant d'autres trésors

L'automne et les cheveux gris

 

Car le corps qui vieillit

Sait jouer d'autres accords

Nouvelle étape de Vie

 

Le temps passe, c'est ainsi

Chaque jour a son aurore

L'automne des cheveux gris

Belle étape de la Vie 

Julie              Octobre 2019

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Villanella

 

Sont parties les hirondelles,

Loin du cœur et loin de moi,

Le temps va languir sans elles,

 

Sans le froufrou de leurs ailes

Et de leurs nids sous mon toit,

Sont parties les hirondelles.

 

Même si les ors ruissellent

Dans l’automne en falbala

Le temps va languir sans elles.

 

Vite quelques étincelles,

L’hiver sera bientôt là,

Sont parties les hirondelles.

 

Loin des promesses nouvelles,

Le cœur m’est déjà si froid,

Sont parties les hirondelles,

Le temps va languir sans elles.

 

Irène Gaultier-Leblond

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Quand vient le temps…

 

               (Villanelle)

 

Quand vient le temps de l’automne

sur les pas des mois fuyants,

le vent souffle, monotone.

 

Sous le ciel gris qui frissonne,

passe un vol d’oiseaux dolents

quand vient le temps de l’automne.

 

Dans la forêt de Brotonne,

parmi les fûts somnolents,

le vent souffle, monotone.

 

En ville, une cloche sonne

avec des sons lancinants

quand vient le temps de l’automne.

 

Un routard attend l’aumône

près des feux, doigts tremblotants…

Quand vient le temps de l’automne,

le vent souffle, monotone.

 

Michel Bartha

May-sur-Orne, le 17 septembre 2019.

Villanelle

 

Le jour épuisé se traîne

 

L'hiver s'invite déjà

 

L'automne paraît à la peine

 

 

Finies les soirées sereines

 

Les ombres pressent le pas

 

Le jour épuisé se traîne

 

 

Ritournelles d'hirondelles

 

Sur les fils do ré mi fa

 

L'automne paraît à la peine

 

 

Les passereaux se démènent

 

Leur voyage tôt viendra

 

Le jour épuisé se traîne

 

 

Sarabande dans les frênes

 

Le vent élève la voix

 

Le jour épuisé se traîne

 

L'automne paraît à la peine

Daniel-Claude Collin

 

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Automne

(Rondel)

Dans l'ombre rousse du sous bois

Que peu à peu l'automne effeuille

C'est la fraicheur qui nous accueille

Quand le pâle soleil décroit.

 

Sur une branche un écureuil

Cherche des faines ou des noix

Dans l'ombre rousse du sous bois

Que peu à peu l'automne effeuille.

 

Puis dans un froissement de feuilles

Détale portant haut ses bois

L'ombre fragile d'un chevreuil

Animal vif et aux abois

Dans l'ombre rousse du sous-bois.

 

© Christian Laballery

L'automne

 

 

C''EST L'AUTOMNE DE MA VIE

MES CHEVEUX BLANCHISSENT

LES SAISONS S'ACCOMPLISSENT

 

LES FEUILLES FROISSEES

SOUS MES PIEDS GEMISSENT

EN PERDANT LA VIE

 

COMBIEN D'ANNEES

SUR MOI SE SONT ELLES  PENCHEES

BELLES ET LISSES

EXAUCANT MES ENVIES

 

C'EST L' AUTOMNE, C'EST ECRIT

SUR LE CALENDRIER ...

 LES JOURS S'ACCOMPLISSENT

CEST AINSI , LES ETRES VIEILLISSENT

 

APPRECIANT MIEUX  LE CYCLE DE LA VIE

AVEC LES SAISONS, LES ANNEES

UN GOUT  LAISSE DE PIMENT ET D'EPICES

D'UN PARFUM HUME SUR LES SENTIERS

 

C''EST L'AUTOMNE SUR LE CALENDRIER

SUR MOI, LES DIEUX SE SONT PENCHES

POUR QUE MA VIE S'ACCOMPLISSE

ET JE LEUR DIS UN GRAND MERCI

Danydeb

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L'idole

 

 

Ce qui s'est passé autour du décès de Jacques Chirac

 nous parle moins de lui que de nous-mêmes !

oOo

 

Il est curieux ce besoin d'égalité

qui ronge le cœur du bon français moyen.

Il peut aller jusqu'à vouloir tuer

son ami, son voisin,

afin qu'aucune tête ne dépasse.

 

En même temps, au fond de lui se cache

un profond besoin de fraternité,

ne demandant qu'à se réveiller.

 

Il suffira d'une étincelle !

 

Qu'une idole traverse notre ciel !

Une idole imparfaite suffira  

puisque de nos rêves on la revêtira.

 

A nos yeux, la voici belle,

Si loin et si près de nous.

Elle a de nos défauts

juste ce qu'il faut. 

Et surtout

Elle « me » regarde

J'existe pour elle.

 

Comme un incendie d'été,

à toute allure, l'étincelle se propage.

L'idole, notre dieu palliatif,

enflamme le cœur, même des plus sages.

 

Tous ensemble, on s'aime, on est bien !

 le temps d'un orgasme collectif...

 

Puis chacun retourne à son quotidien !

 

oOo

                                                                                                Julie  - 1er octobre 2019

LES VACHES

 

 

Les vaches nourricières

qu'on regarde bêtement

 

comme des pompes à lait

broutent silencieusement

 

Elles beuglent dans les prés

protestant à leur manière

 

s'ennuyant dans les champs

à longueur de temps

 

A l'homme nécessaires

animal vital sur terre

 

il faut rendre hommage

à l'auteur de ce rouage

 

reçu d'une volonté

dont on dépend

 

les vaches regardant

humainement

 

en troupeaux, les hommes,

bien dans leur peau,

 

qui ne savent pas les regarder

leurs mamelles gonflées

 

pour nous alimenter

alors elles beuglent  bêtement

 

...sur notre terre,

humainement parlant,

 

 les hommes je préfère

les regarder et me taire.

 

Danydeb

 

    

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