
La grâce
Printemps des poètes 2024

Quelques citations

Il est fort dommage que ceux dont on désire les bonnes grâces soient toujours morts.
Jules Renard
La rudesse enlaidit la beauté, la grâce embellit la laideur. Alfred Auguste Pilavoine
L'espérance de la grâce est le dernier oreiller d'un condamné à mort.
George Sand
L'homme n'est qu'un sujet plein d'erreur naturelle, et ineffaçable sans la grâce.
Blaise Pascal
On discute l'esprit, on discute la beauté ; on ne discute pas la grâce, on la subit.
Anne Barratin
La grâce est à la beauté ce que l'asticot est à la ligne du pêcheur : sans lui point de goujons, sans elle point de conquêtes.
Jean-Louis-Auguste Commerson
Une beauté sans grâces est une rose sans odeur. Pierre-Claude-Victor Boiste -
La grâce est dans les vêtements, les mouvements ou les manières ; la beauté dans le nu. Joseph Joubert
Plaisanter avec grâce, soit par écrit, soit de paroles, c'est le propre des grands esprits.
Miguel de Cervantès
S'il est vrai que je suis poète par la grâce de Dieu - ou du diable -, je le suis aussi par la grâce de la technique et de l'effort. Federico Garcia Lorca
Textes d'auteurs
Toute grâce et toutes nuances
Toute grâce et toutes nuances
Dans l'éclat doux de ses seize ans,
Elle a la candeur des enfances
Et les manèges innocents.
Ses yeux, qui sont les yeux d'un ange,
Savent pourtant, sans y penser,
Eveiller le désir étrange
D'un immatériel baiser.
Et sa main, à ce point petite
Qu'un oiseau-mouche n'y tiendrait,
Captive sans espoir de fuite,
Le cœur pris par elle en secret.
L'intelligence vient chez elle
En aide à l'âme noble ; elle est
Pure autant que spirituelle :
Ce qu'elle a dit, il le fallait
Et si la sottise l'amuse
Et la fait rire sans pitié,
Elle serait, étant la muse,
Clémente jusqu'à l'amitié,
Jusqu'à l'amour - qui sait ? peut-être,
A l'égard d'un poète épris
Qui mendierait sous sa fenêtre,
L'audacieux ! un digne prix
Paul Verlaine
Le vierge, le vivace et le bel aujourd’hui
Va-t-il nous déchirer avec un coup d’aile ivre
Ce lac dur oublié que hante sous le givre
Le transparent glacier des vols qui n’ont pas fui !
Un cygne d’autrefois se souvient que c’est lui
Magnifique mais qui sans espoir se délivre
Pour n’avoir pas chanté la région où vivre
Quand du stérile hiver a resplendi l’ennui.
Tout son col secouera cette blanche agonie
Par l’espace infligée à l’oiseau qui le nie,
Mais non l’horreur du sol où le plumage est pris.
Fantôme qu’à ce lieu son pur éclat assigne,
Il s’immobilise au songe froid de mépris
Que vêt parmi l’exil inutile le Cygne.
Stéphane Mallarmé
Ne forçons point notre talent,
Nous ne ferions rien avec grâce :
Jamais un lourdaud, quoi qu'il fasse,
Ne saurait passer pour galant.
La Fontaine L’âne et le petit chien
Jeune fille, la grâce emplit tes dix-sept ans.
Ton regard dit : « Matin, » et ton front dit : « Printemps. »
Il semble que ta main porte un lys invisible.
Don Juan te voit passer et murmure : « Impossible ! »
Sois belle. Sois bénie, enfant, dans ta beauté.
La nature s'égaie à toute ta clarté ;
Tu fais une lueur sous les arbres ; la guêpe
Touche ta joue en fleur de son aile de crêpe ;
La mouche à tes yeux vole ainsi qu'à des flambeaux.
Ton souffle est un encens qui monte au ciel. Lesbos
Et les marins d'Hydra, s'ils te voyaient sans voiles,
Te prendraient pour l'Aurore aux cheveux pleins d'étoiles.
Les êtres de l'azur froncent leur pur sourcil
Quand l'homme, spectre obscur du mal et de l'exil,
Ose approcher ton âme, aux rayons fiancée.
Sois belle. Tu te sens par l'ombre caressée,
Un ange vient baiser ton pied quand il est nu,
Et c'est ce qui te fait ton sourire ingénu.
Victor Hugo (1802-1885) : Les contemplations (1856).
Hébé
De sa chanson bonne ou mauvaise !
Mais témoignant sincèrement,
Sans fausse note et sans fadaise,
Du doux mal qu'on souffre en aimant.
Les yeux baissés, rougissante et candide,
Vers leur banquet quand Hébé s'avançait,
Les Dieux charmés tendaient leur coupe vide,
Et de nectar l'enfant la remplissait.
Nous tous aussi, quand passe la Jeunesse,
Nous lui tendons notre coupe à l'envi.
Quel est le vin qu'y verse la déesse ?
Nous l'ignorons ; il enivre et ravit.
Ayant souri dans sa grâce immortelle,
Hébé s'éloigne ; on la rappelle en vain.
Longtemps encor sur la route éternelle,
Notre œil en pleurs suit l'échanson divin.
Louise Ackermann
Les chats
Les amoureux fervents et les savants austères
Aiment également, dans leur mûre saison,
Les chats puissants et doux, orgueil de la maison,
Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires.
Amis de la science et de la volupté,
Ils cherchent le silence et l’horreur des ténèbres ;
L’Erèbe les eût pris pour ses coursiers funèbres,
S’ils pouvaient au servage incliner leur fierté.
Ils prennent en songeant les nobles attitudes
Des grands sphinx allongés au fond des solitudes,
Qui semblent s’endormir dans un rêve sans fin ;
Leurs reins féconds sont pleins d’étincelles magiques,
Et des parcelles d’or, ainsi qu’un sable fin,
Etoilent vaguement leurs prunelles mystiques.
Charles Baudelaire, Les fleurs du mal
La biche brame au clair de lune
Et pleure à se fondre les yeux :
Son petit faon délicieux
A disparu dans la nuit brune.
Pour raconter son infortune
A la forêt de ses aïeux,
La biche brame au clair de lune
Et pleure à se fondre les yeux.
Mais aucune réponse, aucune,
A ses longs appels anxieux !
Et le cou tendu vers les cieux,
Folle d’amour et de rancune,
La biche brame au clair de lune.
Maurice Rollinat
Nos poèmes
La grâce
grâce à sa jeunesse
et à sa beauté
elle se fait remarquer
de grâce
que les années
ne fanent pas ses traits
grâce
auxquels elle plaît
la grâce
éphémère, ma beauté
m’a été enlevée
toute grasse avec les années
de grâce
vos airs désolés
ne vont pas me consoler
faites-moi la grâce
d’oublier qui j’ai été
le temps efface la beauté
que remplace la bonté
une grâce donnée !


LA GRACE
Pour un empire
la guerre - les morts,
quoi qu’on fasse.
Où sont les remords ?
où sont les repentirs ?
La haine n’a pas de place.
La paix, la paix de grâce !
LA DANSEUSE
Comme une œuvre d’Art…
Je la vis arriver, à petits pas gracieux,
Mouvements harmonieux, pour mon regard comblé…
De son corps aérien, je remplissais mes yeux,
Sur la pointe des pieds, légère, elle avançait.
La musique impériale répondait au silence,
Avec Tchaïkovski, évoluait la danseuse…
J’observais son talent et sa digne prestance.
Devant cet art grandiose, je me sentais heureuse.
Le bonheur se glissait dans mon cœur enchanté…
J’admirais, dans la joie, l’Étoile, à l’Opéra…
Délestée des chagrins, mon âme jubilait.
Nul doute que ce soir-là, tout le charme opéra !
J’oubliais, en ces lieux, la violence du monde…
Je me laissais porter par l’instant féérique
De la danse merveilleuse où la beauté abonde,
Parenthèse exaltée d’un spectacle magique.
Que d’images sublimes nous devons à Renoir
Qui sut peindre la grâce et l’attitude exquise...
Merci à vous Degas présent dans ma mémoire :
Par vos œuvres, au musée, je me suis vue conquise !
Monique Renault

grâce/ instant dépourvu d'attraction temporelle
«l'éclair de côté que coulait votre œil»
(verlaine)
la somme de tous les sens
en équilibre sur la pointe d'or
d'une aiguille de midi
une lueur échappée d'une larme
ô grâce et tes visions d'espace
une main faite pour la caresse
très asymétriquement vôtre






il y a de l'or dans ce regard
qui dégage les oripeaux
pour se poser sur l'essentiel
d'un visage encor plus beau
que son reflet sous le soleil
dans l'eau de l'étang vert
où dansent les grenouilles
attendez de voir son baiser
sur la robe blanche d'une rose
sa narine frissonner
des parfums de la fleur
et cette main – si définie-
qui tient la rose entre ses doigts
jouant de l'espace entre les épines


il l'emmènera dans un pays lointain pour lui demander grâce des rêves qu'il lui refusera en un lieu si secret que le rêve l'efface où l'on ignore toute formule qui en réaliserait l'apparence où les gens sont muets du coucher au coucher du soleil ne dormant que pendant les éclipses de lune car les gens qui peuplent cette contrée étant perpétuellement éveillés toujours elle se caresse toujours ils font l'amour si leur corps manque ils se représentent ce sentiment extrême et sage par les signes les plus divers les moins distants évidemment ne dormant pas la nuit jamais ne les sépare de ceux qu'ils aiment ainsi n'ayant pas de sommeil il n'y a pas de preuve d'amour
Là,
tu
attends
tu espères
la beauté du ciel
quand le jour sera bientôt là
l’horizon soudain épris de la lumière de l’aube
la mer qui découvre ses vagues
le bruit du ressac
et puis toi
ému
toi
là…


Il
y
aura
c’est certain
l’horizon qui s’ouvre
toutes les ombres qui refluent
et puis les mains qui se nouent les visages qui s’éclairent
nous serons doux et indulgents
nous serons nombreux
à y croire
ce rêve
si
beau

Ô DIEU !
Ô Dieu
Accordez-moi la grâce
De ne jamais haïr
Aucun de mes prochains !
Ô Dieu
Accordez-moi la grâce !
Le rictus de la haine
Est trop vilaine chose
Il croît sournoisement
Et, soudain, il explose
Vers l’accompagnement
De l’action punitive.
Justice expéditive
Qui ne libère pas
Car dans cœur plein de haine
Lourdes, multiples chaînes
Ne se dénoueront pas.
Ô Dieu
Accordez-moi la grâce
De ne jamais haïr
Aucun de mes prochains !
Ô Dieu
Accordez-moi la grâce !
Danièle MANOURY CAEN le 12 FEVRIER 2024
EN L’AN DE GRÂCE…
En l’an de grâce de deux mille vingt-quatre
Quand nous aurons fini de couper les cheveux
En quatre
À rester regroupés bien au chaud près de l’âtre
Sous le halo ambré d’une lampe d’albâtre
Quand nous pourrons enfin continuer de nous battre
Que nous serons enfin les auteurs du théâtre
Aurons-nous bien mesuré l’ampleur du désastre ?
De combien morcelés seront tous nos cadastres ?
Roméos de balcons ou grimpeurs de pilastres
Esthètes d’opéras, jeunes ou vieux bellâtres
Déboulonneurs de statues en granit, en plâtre
En l’an de grâce de deux mille vingt-quatre
Dieu miséricordieux conserve-nous ta grâce !
Danièle MANOURY CAEN, LE 8 JANVIER 2024


Oreillette
Monsieur le Président, je vous fais une lettre
À propos du salon où vous irez peut-être
Afin de rencontrer nos fiers agriculteurs,
D’admirer animaux, machines et tracteurs.
Vous ferez attention à votre beau costume,
Je crains que cette année le lancer de légumes
Ne soit considéré comme un sport national.
Je tiens à vous parler d’un sujet peu banal
Concernant cette vache issue de nos prairies
Qui sera du salon la nouvelle égérie
Et qui incarnera notre belle région.
Tous ses admirateurs, c’est sûr, seront légion !
Robe blanche et marron, élégantes lunettes,
Cette beauté répond au doux nom d’Oreillette.
Monsieur le Président, je caresse l’espoir
Qu’elle ne finira jamais à l’abattoir.
Pour que cette Normande, idéal de la race,
Ne se transforme en steaks, j’implore votre grâce.
Qu’elle vive longtemps et passe de beaux jours
Broutant de l’herbe tendre et entourée d’amour !
La grâce ?
De grâce, laissez-moi tranquille !
La grâce, un sujet pas facile
Est aujourd'hui sur notre gril...
Celle dont chaque religion
Abreuve l'imagination
De nos âmes en tentation ?
Ou celle que l'on peut trouver
En de subtiles beautés
Au sein de notre humanité ?
Pour moi, comme la cigale
Chaque matin, je me régale
De grâces, à mon avis royales.
Il s'agit de l'herbe coupée
Par la rosée embaumée
Que le soleil vient réchauffer...
La grâce de la fleur sauvage
Dont le surprenant entourage
Laisse deviner le courage...
Et l'herbe folle sous le vent
Qui se balance mollement
En un gracieux ballet mouvant...
Les nuages, mes préférés,
Leur grâce me fait échapper
À des horizons trop fermés...
etc... etc... etc...
Tellement d'Harmonie
Si près de notre vie
Et que tant on oublie
Julie - mars 2024


Les trois Grâces.
Trois Grâces, Aglaé, Thalie et Euphrosyne,
avaient le don de plaire au Parnasse des Dieux
par leur beauté, leur charme et par leur taille fine,
leur regard de lumière éblouissant les cieux.
Ces déesses ensuite, en aveuglant le monde
du pauvre genre humain par leurs nombreux attraits,
descendirent sur Terre où le talent abonde
pour ciseler le marbre en copiant leurs traits.
Désormais, elles sont à tout jamais figées
et servent de modèle à la perfection,
bien des siècles plus tard, à maintes femmes nées,
sans pourtant renier leur génération !
Michel BARTHA : May-sur-Orne, le 28 février 2024.
Une nuit morbihannaise
Le Morbihan c’est la mer et ses côtes découpées aux ciseaux par une main maladroite
Mais ce peut-être aussi une nuit d’été
à l’intérieur des terres l’arcoat
Une nuit singulière sous un ciel plus clair
que l’eau d’une rivière
Assis devant notre vieille longère
sur laquelle jouait la lune nous regardions
la nuit et son ordre naturel
Des ombres furtives glissaient à la surface
de l’étang
Les arbres semblaient communier silencieusement dans le noir il n’y avait pas de vent cette nuit
Les oies et les canards chacun de leur côté dormaient en paix la tête engoncée dans
les plumes
Quant aux vaches dont on avait entendu longtemps le meuglement plaintif
elles s’étaient tues elles n’aimaient pas
l’herbe sèche
Instinctivement nous baissions nos voix en contemplant cet infini de la mer d’étoiles
au-dessus de nos têtes
Sylvie nous faisait la lecture du ciel
elle nous montrait les étoiles les satellites qui fuyaient semblables à de gros papillons de nuit les avions plus lents à se mouvoir
Nous l’écoutions attentifs sur nos chaises blanches à l’occasion nous lui posions
une question
Parfois à force de fixer les étoiles
je me voyais tomber doucement
au fond d’un trou comme Alice poursuivant le lapin blanc dans sa chute interminable
à l’intérieur du puits


VARIATIONS SUR LA GRÂCE
Combien j’aime ta grâce, ô toi la ballerine
triomphante des lois de l’âpre pesanteur.
Tu sembles voltiger, si légère et si fine
nous prodiguant ainsi des ondes de bonheur.
Il est aussi plaisant d’être en bonne grâce
ou de rentrer en grâce à l’issue d’un conflit :
notre horizon s’éclaire, les embûches s’effacent.
Le calme rétabli, lors la paix s’accomplit.
Il est d’autres forces, intimes et profondes ;
par elles la pensée s’élève vers le bien.
Âmes généreuses où les grâces abondent,
où s’épanouit l’amour, donnant parfois des saints.
Faut-il parler enfin du précieux droit de grâce
qui allège la peine, la supprime parfois.
Ainsi fleurit l’espoir quand l’opprobre s’efface.
La confiance renaît dans le respect des lois.
GRÂCE : mot qui sublime et porte en filigrane
la trame d’une vie. Elle sert de soutien
à qui peut la saisir, sachant d’où elle émane.
En toute discrétion, elle est le meilleur lien.
Quant à tous les croyants qui à Dieu s’en remettent,
la grâce est leur richesse, l’Esprit souffle où il veut.
PÂQUES est leur grand symbole et tout ce qu’ils souhaitent
c’est pouvoir dire, heureux, MERCI, c’est grâce à Dieu.
Jeanne FOUCHER mars 2024
La grâce
Impalpable et pourtant présente,
elle s’ajoute simplement
sans le chercher, subtilement
légère, profonde, évidente.
Elle est le diaphane du teint,
la brume à l’étang qui soupire,
la caresse sur un sourire
le nimbe au-dessus du parfum.
Elle est ce qui reste entendu
quand tout se dissipe et s’efface,
que l’archet retrouve sa place
après le geste suspendu.
La grâce est source d’émouvance,
c’est l’art de la sublimité ;
plus discrète que la beauté,
elle se reçoit en silence.
Irène Gaultier-Leblond 20 janvier 2024


Danse
C’était au pied d’un cénotaphe,
elle avait peut-être dix ans
la petite indienne dansante
pieds nus sur l’ancienne épitaphe.
Sur son corps maigre les haillons
devenaient dentelles et voiles ;
ses doigts éployés en étoiles
voletaient comme papillons.
Elle calligraphiait ici,
de ses orteils à la peau brune,
sous le regard de l’astre lune ;
chaque lettre du texte écrit.
Tout était de grâce et beauté
dans sa geste ourlée de lumière
dans sa geste mue en prière
dédiée aux mânes du passé.
À qui devait-elle un savoir
qui dépassait sa connaissance :
à la seule réminiscence
ou la transmission du devoir ?
Irène Gaultier-Leblond 29 janvier 2024
La Grâce, fluide et ineffable,
Danse sur le fil de nos existences.
Caresse du destin,
Souffle rare qui transforme
L’épreuve en opportunité,
L’échec en leçon.
Elle est dans la simplicité d'un sourire,
Dans la générosité d'un geste,
Dans l’extase d’un instant,
Dans la capacité à pardonner et à aimer.
Elle peut guider nos pas et illuminer notre chemin
En elle réside la beauté et la plénitude de la vie.
Cher univers, nous te demandons Grâce.
Grâce pour les enfants qui pleurent !
Grâce pour les vulnérables et les miséreux !
Grâce pour tous les malheurs de la guerre !
Puisses-tu éclairer les esprits.
Que tes énergies enveloppent nos vies
De sérénité et de positivité.
Guide-nous vers la paix
Et la réalisation de nos aspirations les plus nobles.
Que chaque pas que nous faisons soit aligné
avec notre véritable essence
et contribue au bien-être de tous.


Fragile, une grâce éternelle.
Dans le jardin secret de l'âme,
L’aube se lève doucement,
Comme la grâce d'un souffle
Sur le pétale caressant.
Les étoiles dorées pâlissent
Devant la naissance du jour
Et le monde s'éveille et tisse
Un concerto, hymne à l’amour.
La rivière murmure des mots
Quand elle s'écoule, délicate
Comme une plume sur la peau,
Au rythme doux d’une sonate.
Dans la lumière du matin,
Les arbres sous le vent ondulent,
Danseurs gracieux aériens
Sur une scène de funambule.
Les oiseaux, messagers des cieux,
Entament leur chant matinal,
Emplissant l'air si précieux
De trilles et de notes amicales.
Leur vol délicat, une offrande
À la pure beauté du monde,
À la vie, une sarabande
Fragile, une grâce éternelle.