Martine Desgrippes Devaux
Mon dernier recueil de poésie
Comme un parfum de poésie
Nostalgique ou léger, à l'instar d'un parfum
Tout comme celui-ci exhale ses fragrances
Qu'il soit slam, acrostiche ou sonnet des plus fins
Un poème déploie mille et une nuances.
Dès le premier instant, c'est la note de tête
Éphémère et ténue comme un amour d'été
Qui s'offre à tous nos sens. De l'œuvre du poète
On apprécie d'abord la musicalité.
Vient la note de cœur, un peu moins volatile
Qui donne à l'élixir sa personnalité.
Le poète peaufine et imprime son style
Qui fera de ses vers l'originalité.
Le parfum restera gravé dans la mémoire
Grâce à l'intensité de la note de fond.
Un poème émouvant qui raconte une histoire
Perdure lorsqu'il est porteur d'un sens profond.
Le poème du mois
Petit colloque entre amis
Lorsque furtivement revient l’heure incertaine,
Et lorsque tour à tour se ferment les persiennes,
Inévitablement s’affrontent Jour et Nuit
Oubliant la splendeur du soleil qui s’enfuit.
« Tu jettes sur le monde un bien sinistre voile.
— Je dépose en douceur mon mantelet d’étoiles.
— C’est la nuit que surgit vampire ou loup-garou.
— C’est la nuit que s’entend le doux chant du hibou.
— Dans la nuit du tombeau, de pauvres vies s’éteignent.
— Dans la chaleur d’un lit, de beaux amants s’étreignent.
— Tes cauchemars effraient le malheureux dormeur.
— Mais je lui offre aussi des rêves de bonheur.
— C’est dans l’obscurité que le prédateur guette.
— C’est dans la nuit qu’ont lieu les plus brillantes fêtes.
— L’insomniaque nourrit de sombres réflexions.
— Le poète souvent trouve l’inspiration. »
La discussion ne peut être encor prolongée,
Car la Nuit doit s’étendre et imposer sa loi.
Si son règne en décembre est à son apogée,
En plein cœur de l’été, c’est le Jour qui est roi.
Dernier tableau
J O 2024
55/38 cm