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Mars 2014

 

Le printemps des poètes : Au coeur des arts

 

 

Voyage surréaliste

Hommage à Magritte

En feuilletant, un soir, un livre de peinture,

Il m’arriva, soudain, une étrange aventure :

Je me trouvais au fond d’un paisible vallon

Quand apparut au loin, un groupe de ballons.

Mais planant, menaçants, ces grelots gigantesques

Dérivaient tous vers moi en lentes arabesques.

Une porte s’ouvrit, surgissant du néant

Je pus m’y engouffrer, semant mes poursuivants.

Pénétrant prudemment dans des rues inconnues

J’espérais oublier cette déconvenue.

Lorsque du ciel trop bleu, il se mit à pleuvoir

Des hommes habillés et chapeautés de noir.

Alors désirant fuir cette averse alarmante

Je vis une maison qui semblait accueillante,

Brillamment éclairée sous un beau ciel d’azur.

J’entrai dans cet abri qui me semblait si sûr.

Sur mon lit, grand ouvert, un livre de Magritte

Gisait, abandonné, je le fermai bien vite.

Pour prendre un roman noir ou peut-être un thriller

Que je lirai, sereine et sans la moindre peur.

L'outil et la plume

Comme une dentellière enlace ses fuseaux,

Dévidant patiemment le fil de mon idée,

Je tisse point par point de délicats réseaux,

Par la muse, parfois, obligeamment aidée.

Le dinandier martèle argent, cuivre ou airain

En chauffant le métal pour le rendre plus tendre,

Comme lui, posément, je rythme mon quatrain

Recherchant la cadence agréable à entendre.

Hexamètre léger ou fier alexandrin ?

Orfèvre minutieux, je polis, je cisèle,

Mot après mot, le vers qui servira d’écrin

A ma précieuse rime et la rendra plus belle.

Ces textes sont tirés de mon recueil :

Vous prendrez bien un petit vers.

J’espère avoir été pendant un court instant,

Pour vous, chers compagnons, amateurs de lecture,

D’un moment de plaisir, le modeste artisan,

Même si ce n’est pas un chef-d’œuvre qui dure.

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