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Bouquet d'antan

Ce livre n'est pas de moi. J'ai simplement mis en page une trentaines de poèmes écrits par ma maman. Nous avons choisi, pour illustrer cet ouvrage nostalgique des dessins qu'elle a réalisés ainsi que des photos anciennes.

Rêvons un peu avec cette Balade dans le midi.

Tel un reflet d’hier et d’aujourd’hui,  Bouquet d’antan  est un éventail de souvenirs cueillis au fil des jours en feuilletant d’anciens albums peuplés d’êtres et de lieux chers à mon cÅ“ur. Le charme et la nostalgie du temps qui s’enfuit sont jetés sur le papier comme une poignée de fleurs un peu fanées réunies dans mes modestes poèmes.                                                   

                                                                              S.D.                         

Balade dans le midi

Nous approchions enfin ; par les vitres ouvertes            

Parvenaient jusqu’à nous les parfums du midi,

Nous admirions déjà les sombres teintes vertes

Que donnent tous les pins aux lointains arrondis.

 

Je sentais l’air nouveau, frémissant d’impatience

De retrouver bientôt ces lieux chers à mon cÅ“ur ;

Pourquoi certains endroits ont-ils cette fragrance

Et charment à jamais rien que par leur odeur ?

 

Surgit une bastide au toit de tuiles roses,

Avec ses fiers cyprès plantés près du portail,

Ses haies de lauriers-fleurs dont le parfum s’impose,

Ses piquants chamérops, la feuille en éventail.

 

Traversée d’un village aux étroites venelles

Bordées du mur ocré de ses vieilles maisons

D’où s’échappe l’effluve de la citronnelle

Et dans l’angle accroché en pleine floraison,

 

Le grand bougainvillier aux corolles violettes

Apporte la splendeur de ses riches couleurs.

Sur le seuil des entrées, couchés dans les bannettes,

S’endorment de gros chats ronronnant de bonheur.

 

 

Puis apparaît la mer, indigo, scintillante

Sous l’ardeur du soleil, parsemée de voiliers

Voguant nonchalamment, leurs teintes éclatantes

Rappelant les oiseaux aux vols irréguliers.

 

Chaque tournant dévoile une superbe crique

Décorée de grands pins inclinés jusqu’à l’eau,

De rochers escarpés, image magnifique, 

Plus séduisante encor qu’un habile tableau.

 

Dans ses anses jolies, la mer lèche le sable

Mélangé aux galets où l’on vient s’étaler,

Profitant d’un moment de paix incomparable,

Goûtant sur notre peau les embruns trop salés.

 

L’Esterel rouge et mauve aux cimes majestueuses,

Sur la corniche d’or qui surplombe les flots,

Abrite ses villas si riches, si somptueuses

Entourées de jardins florissants et bien clos.

 

Et moi, je ne suis là que le temps des vacances,

Maudissant le hasard puisqu’il n’a pas permis

Que naissent en ce pays par une immense chance,

Mes parents, mes enfants, mes chiens et mes amis !    

    

      2013    

Platanes ombrageant les vieux bancs sur la place

Où les gens aimeront venir s’y assoupir

En écoutant bruisser la fontaine vivace

D’où s’écoule sans fin son eau comme un soupir.

 

Plus loin, sous le soleil, les grappes s’épanouissent

Dans les rangées de ceps aux troncs tout rabougris.

C’est le raisin mûri pour que les hommes puissent

Savourant son nectar, se sentir un peu gris.

 

Forêts plantées de pins, de noueux chênes-lièges 

Qui dans la nuit venue nous feront un peu peur

De leurs branches tordues comme d’étranges pièges,

Souvenir d’anciens films au gré de notre humeur.

 

Un virage découvre une terre en restanques

Où pousse l’olivier au feuillage bleuté,

Il offrira son fruit aux joueurs de pétanque

Pour un apéritif ainsi agrémenté.

 

Par-dessus tout cela stridulent les cigales,

Ivres de grand soleil sous l’intense chaleur,

Cachées sur tous les troncs à l’écorce inégale,

Confondues avec eux dans la même couleur.

Pour continuer à effeuiller ce délicieux bouquet, cliquer sur l'image ci-contre. >>>>>>>>>>>>>>>>>>>

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