
Martine Desgrippes Devaux
Décembre 2013
L'hiver est bientôt là ! Le froid nous saisit et l'obscurité nous oppresse dès la fin d'après-midi.
Chacun se réfugie dans son logis douillet ... quand il n'arpente pas magasins et galeries marchandes afin de préparer les fêtes qui approchent à grands pas. En attendant ces réjouissances familiales ou amicales, je vous propose une brève évocation de l'été avec ses longues soirées si agréables avec un poème de ma composition.
Soir d'été à Cabourg

En plein cœur de l’été, la vie ralentissait,
Écrasée de chaleur, la journée finissait.
Nous avions achevé nos tâches quotidiennes
Abrités du soleil par l’ombre des persiennes.
L’envie nous prit alors de fuir cette torpeur
Et d’aller vers la mer rechercher la fraîcheur.
Notre choix se porta sur la Côte Fleurie,
Son rivage riant propre à la flânerie.
Autour du Grand Hôtel au charme prestigieux,
L’âme de Marcel Proust subsistait en ces lieux.
L’espace d’un instant, je devins Albertine,
Protégeant mon teint clair sous une capeline.
Le long de la jetée se croisaient des passants
Qui offraient leur visage au vent rafraîchissant.
Un tout petit garçon galopait sur la digue
En riant aux éclats, ignorant la fatigue.
Les vagues apaisées refluaient doucement,
Oubliant sur le sable, en fugace ornement,
Pour un très court instant leur dentelle d’écume.
De grands bateaux, au loin, se fondaient dans la brume.
Dans la mer en fusion, le disque flamboyant,
En une symphonie de rouges chatoyants,
S’immergeait lentement, et chacun, en silence,
Contemplait, fasciné, cette magnificence.
Puis il fallut laisser la plage aux crustacés,
Repartir un peu las, tendrement enlacés,
Savourant de l’air frais la subtile caresse
Et de ce soir d’été, l’ambiance enchanteresse.
