top of page

Les poèmes de janvier

voeux.png

2021

2021

la fin du bal masqué

bal des maudits bal des incertitudes

bal des exploits et des insuffisances vantardes

bal des crétins en réseaux hurleurs d'insanités

bal des chercheurs à la poursuite d'une vérité éperdue

 

2021

pour nous remettre la tête à l'endroit

à l'envers aussi mais pour la poésie

la seule folie qui vaille

réfractaire à l'abandon inhumain de l'espoir

 

2021

libérer enfin nos sourires

libérer nos mots bredouillés bâillonnés

et nous lancer dans un bal léger

cousu main

 

2021

caresseur de nos poèmes-soleils

de nos poèmes-nuages

aux issues inouïes

alors que la chouette

rêveuse invétérée

hulule à l'insomniaque impatient

des nouvelles de la nuit inexacte.

 

 Daniel-Claude Collin

2020

Vingt et vingt

Vains nos vœux de bonne santé

Vains nos désirs d’évasion et nos envies d’ailleurs

Vains nos souhaits de respirer à visage découvert

Vains nos rêves de liberté

Vain le besoin de serrer nos proches dans nos bras déshabités

2021

Un petit rien de plus qui changera tout

Un furtif éclat de lumière au fond du tunnel

Un brin d’espérance pour chasser les papillons noirs

Un grain de folie pour oublier

Un soupçon de poésie pour s’évader

Rêvons ensemble à une bonne année

Martine Desgrippes Devaux

voeux CG.png

Rondels sur les animaux

chat.png

La Chasse

 

Les cris des chiens, les voix du cor
Sonnent dans les bois de Ferrières;
L’écho de ces rumeurs guerrières
Épouvante le frais décor.

Les habits d’écarlate et d’or
Resplendissent dans les clairières;
Les cris des chiens, les voix du cor
Sonnent dans les bois de Ferrières.

Les meutes ont pris leur essor,
Et le cerf dans les fondrières
Fuit, sentant leurs dents meurtrières;
Mais partout il retrouve encor
Les cris des chiens, les voix du cor.

Théodore de BANVILLE

La pêche

Le pêcheur, vidant ses filets,
Voit les poissons d’or de la Loire
Glacés d’argent sur leur nageoire
Et mieux vêtus que des varlets.

Teints encor des ardents reflets
Du soleil et du flot de moire,
Le pêcheur, vidant ses filets,
Voit les poissons d’or de la Loire.

Les beaux captifs, admirez-les !
Ils brillent sur la terre noire,
Glorifiant de sa victoire,
Jaunes, pourprés et violets,
Le pêcheur vidant ses filets.

Théodore de BANVILLE

Nos textes

Rondel à Pim et Pom Jocelyne.JPG

Les bêtes à bon Dieu.

 

 

Aux sept points noirs, des coccinelles

ont les élytres rouge sang,

cadeaux d’un bon Dieu complaisant

aux plantes qui languissent d’elles.

 

Secouristes des pousses frêles

contre le puceron gênant,

aux sept points noirs, des coccinelles

ont les élytres rouge sang.

 

Discrètes et combien fidèles,

leurs larves sont, bon an, mal an,

une aide aux semeurs de talent

ravis de contempler les ailes

aux sept points noirs des coccinelles !

 

 

Michel BARTHA : May-sur-Orne, le 14 octobre 2020.

coccinelles.png
animaux Danièle.jpg

                AIMEZ 

 

 

 

Les faucons, les colimaçons,

Les espadons et leurs rapières,

La moule ou bien l’huitre perlière

Et ce gonflé de tétrodon

 

 

Qui nage dans les chauds lagons

Sont animaux à part entière.

Les faucons, les colimaçons,

Les espadons et leurs rapières,

 

 

Ainsi que les roses saumons

Qui font course alevinière

Pour une mort bien saisonnière

Aimez les tous plus que raison.

Les faucons, les colimaçons,

Les espadons et leurs rapières.

 

Danièle MANOURY    CAEN LE 8 JUILLET 2020

Le rossignol  

Le chant d’oiseau était parfait

Dans l’aube encore ensommeillée,

Du buisson à la canopée

La forêt musicalisait.

 

Où était-ce, où se cachait,

D’où venait la voix enchantée ?

Le chant d’oiseau était parfait

Dans l’aube encore ensommeillée.

 

Ce fut la chouette ébouriffée,

Près de son nid gonflé de frais,

Qui découvrit émerveillée

Le rossignol enfantelet.

Le chant d’oiseau était parfait.

Irène Gaultier-Leblond

ill Irène.png
ill2 Irène.png
ill 3Irène.png
ill 4 Irène.png

Miel et bourdonnements

 

 

Dans la ruche, pour le meilleur,

L’abeille œuvrait de bonne grâce

En recueillant dans sa besace

Un nectar aux mille saveurs.

 

Mais un gros bourdon querelleur

Aspirait à prendre sa place.

Dans la ruche, pour le meilleur,

L’abeille œuvrait de bonne grâce.

 

Pourquoi faut-il que par malheur

Une rivalité tenace

Gâche la paix et la menace ?

Que se taise l’usurpateur

Dans la ruche, pour le meilleur !

Martine Desgrippes Devaux

Le rondel du chat

Ainsi va le choix de l’amour,

De tous temps, sur la terre entière !

Tu le sais bien, chat de gouttière

Miaulant ta tendresse glamour

 

Pour Mélody la chatte fière

Qui te dédaigne nuit et jour.

Ainsi va le choix de l’amour,

De tous temps, sur la terre entière !

 

Depuis que la vie est sur terre,

Aveugle au cœur autant que sourd,

L’homme ou le chat n’a d’yeux que pour

La seule apparence première…

Ainsi va le choix de l’amour !

Irène Gaultier-Leblond

ill moi.png
ill Daniel.jpg

Animaux en rondel(les)

 

 

l'homme au sommet d'un monde prédateur

orque requin mérou barracuda

aigle avocette alouette gypaète

lion léopard once tigre panthère

 

guêpe frelon moustique chauve-souris

grizzli girafe okapi crocodile

orque requin mérou barracuda

l'homme au sommet d'un monde prédateur

 

python vipère scorpion anaconda

orque requin mérou barracuda

virus variant en alphabets chiffrés

et mon rondeau malade dé-rimé

 

l'homme au sommet d'un monde prédateur

 

 

 

Daniel-Claude Collin / janvier 2021

I

 

que je consente à ce cafard

déambulant sur ma fenêtre

ne laissera ce rayon naître

à la faveur de son hasard

 

corps et esprit- mêmes bavards-

supposent la clarté connaître

que je consente à ce cafard

déambulant sur ma fenêtre

 

happant ce désireux regard

d'y voir à l'aise avant que d'être

ce spleen dans la bride d'un prêtre

blessant la bête ainsi hagard

que je consente à ce cafard

 

                        

II

 

du spleen à six pattes

passeur de rêves corrompus

il aura fait (peut- être) ce qu'il a pu

pour se ficher entre les lattes

 

de mon plancher- de mon cerveau névropathe

de ces neurones rompus

du spleen à six pattes

passeur de rêves corrompus

 

où il chemine avant qu'éclate

de ce fiel noir apparu

ô cafard imbu et impru-

dent qui dévore un peu écarlate

du spleen à six pattes

cafard 3.png
cockroach-566710_960_720.png

III

 

ô cafard vieil accord de la mélancolie

          d'un chant relie esprit et corps

              qu'un soleil sans décor

                  sa noire parhélie

       

              qui divulgue ,,,, ;;:. !

         l'ombre frustre

     ô cafard

(                )

 

       ///////////////////////////              

            --------------------- ²

                un  feu...  des voix

                       l'effet qui se délie

ô cafard vieil accord-----------------------

Ludovic Duclos

cafard 2.png
Rondel Catherine.png

L’AVENTURIER  DU  NATUROSPACE
             Un papillon surréaliste
 
Echappé du Naturospace,
Un papillon déploie ses ailes.
Au port d’Honfleur, il fait  du zèle.
Avec bonheur, grand bien lui fasse !

Pour se réjouir du temps qui passe, 
Il s’offrira une vie belle,
Echappé du Naturospace,
Un papillon déploie ses ailes.

L’animal, de voler se lasse ! 
La fantaisie, soudain, l’appelle.
Adieu les fleurs en ribambelle…
Il nagera, avec audace, 
Echappé du Naturospace.


 Monique Renault
 

Animaux 2 Jeanne.png

À MON CHAT

 

À toi, mon chat, mon compagnon

je dédie ce petit poème

pour te dire combien je t’aime,

silencieux, calme, mignon.

 

Certes, varient les opinions

à ton égard, mais quand bien même

à toi, mon chat, mon compagnon

je dédie ce petit poème.

 

Comment dire cette fusion

malgré ton air un peu bohème ?

Liberté étant notre thème

voilà qui soude cette union

à toi, mon chat, mon compagnon.

 

Jeanne FOUCHER  Janvier 2021

ill Monique.jpg

AUX ANIMAUX

 

Que vous soyez grands ou petits,

vous avez votre raison d’être

et non celle de disparaître,

de tant de rôles investis.

 

Sans vous, animaux mes amis,

la nature serait bien piètre.

De belles qualités nantis,

vous pourriez nous servir de maîtres.

 

C’est ainsi qu’étant avertis

et cherchant à mieux vous connaître

sans toujours vouloir vous soumettre,

vous devons respect par édit,

que vous soyez grands ou petits.

 

Jeanne FOUCHER  Janvier 2021

Chat Jeanne.png

Autres textes sur les animaux

La baleine échouée

 

Toi qui t’échoues sur nos plages

Ton ventre blanc exposé au soleil

Couchée sans vie sur le dos.

Ton absence nous fera beaucoup de peine

Ton chant harmonieux nous manquera

Ton ballet élégant dans les eaux

Troublées par les rayons de lune

N’enchantera plus la magie de l’instant.

Finis nos yeux émerveillés.

Ta peau si délicate

Tes yeux maternels

Ta force tranquille

N’apaisera plus la main du plongeur.

 

Krystin Vesterälen - 20 septembre 2017

ill Ktystin.png

Le poisson rouge

ritournelle

---

Il tourne en rond, il tourne en rond

Le poisson rouge du bocal.

Il a bien appris sa leçon

On lui a dit que c'est normal.

 

Il tourne en rond, il tourne en rond.

 

L'univers et son horizon,

Une relation amicale,

Il ne sait pas ce qui est bon

Le poisson rouge du bocal.

 

Il tourne en rond, il tourne en rond.

 

L'homme vivant sans idéal

Ressemble fort à ce poisson.

Il s'est perdu dans les détails

Il ne sait plus quel est son nom.

 

Il tourne en rond, il tourne en rond.

 

Ce n'est pas vraiment le bocal

Qui limite nos ambitions.

C'est d'accepter comme normal

De ne pas avoir d'horizon.

 

Et de sans fin tourner en rond.

 

---------

                                                                                                        Julie - janvier 2021

ill Julie.jpg

    Désolée !

 

              -----

 

J'ai un vieux vice caché

Qu'il me faut vous avouer

Bien que ce soit très gênant :

"Je rêve d'un steak saignant".

 

On me dit anthropophage

Que c'est vilain à mon âge,

Mais je ne supporte pas

Ces affreux steaks au soja.

 

              -----

              

                             Julie - janvier 2021

ill 2 Julie.png

Et pour finir, un rondel hivernal

orage.jpg

L’orage,

 

Les pleurs de l’eau, les cris du vent

Grondent au milieu des rochers ;

Ondes et troubles carnassiers

Tourmentent le lit du torrent.

 

Les elfes cachés dans les haies,

Se lamentent sous la feuillée ;

Les pleurs de l’eau, les cris du vent

Grondent au milieu des rochers.

 

Les trombes déploient leur tourment

Et les esprits des cieux, des prés,

Tonnent et éclairent la vallée ;

Pluie et feu, partout on entend

Les pleurs de l’eau, les cris du vent.

Brigitte Vivien

bottom of page