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Être & avoir

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Citations et textes d'auteurs

Être et avoir sont deux verbes aussi nécessaires dans la vie que dans la grammaire.

Louise Ackermann

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Etre, c'est être libre de l'avoir, libre du désir d'avoir et libre de la crainte de ne pas avoir. Arnaud Desjardins

La vie, ce n'est pas avoir et obtenir

mais être et devenir.

Mirna Loy

“Malheur à qui peut préférer le verbe être au verbe avoir, je sais son désespoir.”

    Jacques Brel

L'avoir et l'être ne sont rien

devant le devenir.

Gaston Bachelard

Avoir et Être

 

 

 Loin des vieux livres de grammaire
Écoutez comment un beau soir
Ma mère m´enseigna les mystères
Du verbe être et du verbe avoir...

Parmi mes meilleurs auxiliaires
Il est deux verbes originaux
Avoir et Être étaient deux frères
Que j´ai connus dès le berceau

Bien qu´opposés de caractères
On pouvait les croire jumeaux
Tant leur histoire est singulière
Mais ces deux frères étaient rivaux

Ce qu´Avoir aurait voulu être
Être voulait toujours l´avoir
À ne vouloir ni dieu ni maître
Le verbe Être s´est fait avoir

Son frère Avoir était en banque
Et faisait un grand numéro
Alors qu´Être, toujours en manque
Souffrait beaucoup dans son ego 



 

Pendant qu´Être apprenait à lire
Et faisait ses humanités
De son côté sans rien lui dire
Avoir apprenait à compter

Et il amassait des fortunes
En avoirs, en liquidités
Pendant qu´Être, un peu dans la lune
S´était laissé déposséder

Avoir était ostentatoire
Dès qu´il se montrait généreux
Être en revanche, et c´est notoire
Est bien souvent présomptueux

Avoir voyage en classe Affaires
Il met tous ses titres à l´abri
Alors qu´Être est plus débonnaire
Il ne gardera rien pour lui

Sa richesse est tout intérieure
Ce sont les choses de l´esprit
Le verbe Être est tout en pudeur
Et sa noblesse est à ce prix...
 


Un jour à force de chimères
Pour parvenir à un accord
Entre verbes ça peut se faire
Ils conjuguèrent leurs efforts

Et pour ne pas perdre la face
Au milieu des mots rassemblés
Ils se sont répartis les tâches
Pour enfin se réconcilier

Le verbe Avoir a besoin d´Être
Parce qu´être c´est exister
Le verbe Être a besoin d´avoirs
Pour enrichir ses bons côtés

Et de palabres interminables
En arguties alambiquées
Nos deux frères inséparables
Ont pu être et avoir été

 

Yves Duteil
 

Être ou ne pas être, telle est la question.

Y a-t-il plus de noblesse d'âme à subir la fronde et les flèches de la fortune outrageante, ou bien à s'armer contre une mer de douleurs et d'y faire front pour y mettre fin?

Mourir... dormir, rien de plus... et dire que, par ce sommeil, nous mettons fin aux maux du cœur et aux mille tortures naturelles qui sont le lot de la chair: c'est là un dénouement qu'on doit souhaiter avec ferveur.

Mourir... dormir; dormir, peut-être rêver.
Oui, voilà l'obstacle.

 

William Shakespeare

L'accent grave

Le professeur
Élève Hamlet!

L'élève Hamlet (sursautant) 
... Hein... Quoi... Pardon.... Qu'est-ce qui se passe... Qu'est-ce qu'il y a... Qu'est-ce que c'est ?...

Le professeur (mécontent)
Vous ne pouvez pas répondre "présent" comme tout le monde? Pas possible, vous êtes encore dans les nuages.

L'élève Hamlet
Être ou ne pas être dans les nuages!

Le professeur
Suffit. Pas tant de manières. Et conjuguez-moi le verbe être, comme tout le monde, c'est tout ce que je vous demande.

L'élève Hamlet
To be...

Le professeur
En Français, s'il vous plaît, comme tout le monde.

L'élève Hamlet
Bien, monsieur. (Il conjugue:)
Je suis ou je ne suis pas
Tu es ou tu n'es pas
Il est ou il n'est pas
Nous sommes ou nous ne sommes pas ...

Le professeur
(excessivement mécontent)
Mais c'est vous qui n'y êtes pas, mon pauvre ami! 

L'élève Hamlet
C'est exact, monsieur le professeur,
Je suis "où" je ne suis pas
Et, dans le fond, hein, à la réflexion,
Être "où" ne pas être
C'est peut-être aussi la question.

 Jacques Prévert  - Paroles

Je suis comme je suis

 

Je suis comme je suis

Je suis faite comme ça

Quand j'ai envie de rire

Oui je ris aux éclats

J'aime celui qui m'aime

Est-ce ma faute à moi

Si ce n'est pas le même

Que j'aime à chaque fois

Je suis comme je suis

Je suis faite comme ça

Que voulez-vous de plus

Que voulez-vous de moi

Je suis faite pour plaire

Et n'y puis rien changer

Mes talons sont trop hauts

Ma taille trop cambrée

Mes seins beaucoup trop durs

Et mes yeux trop cernés

Et puis après

Qu'est-ce que ça peut vous faire

Je suis comme je suis

Je plais à qui je plais

Qu'est-ce que ça peut vous faire

Ce qui m'est arrivé

Oui j'ai aimé quelqu'un

Oui quelqu'un m'a aimée

Comme les enfants qui s'aiment

Simplement savent aimer

Aimer aimer...

Pourquoi me questionner

Je suis là pour vous plaire

Et n'y puis rien changer.

 

 Jacques Prévert

Nos poèmes

Les philosophes.

 

 

Bien à propos de cette phrase

qui dit « Je pense, donc je suis »,

Sartre écrit, n’étant pas en phase,

que « Plus je pense, moins je suis ».

 

La chose pouvait lui paraître

nécessaire, tant il souffrait

d’excès d’inaction peut-être

ou de l’absence du concret.

 

 

Lors, il en changea la substance

en « L’on peut me voir, donc je suis ! »

C’était sa vérité, je pense,

car mort, nul ne l’a vu depuis…

 

De Descartes ou Jean-Paul Sartre

lequel pourrait avoir raison ?

Leurs noms sont gravés dans le marbre

pour toujours, de toute façon !

Michel Bartha  May-sur-Orne, le 27 septembre 2021.

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Être femme !

Être femme est un privilège,

Un acquis sans pérennité.

C’est être la main qui protège

Et le bras qui sait repousser

C’est un droit à revendiquer,

Et un pouvoir incontesté,

Le plus beau, celui d’enfanter

À son choix et sa volonté.

Être femme est une valeur

Faite de douleur et de liesse,

D’autorité et de tendresse,

De quotidien et de grandeur.

Être femme, pas plus, pas moins !

Côte à côte, et non face à face ;

C’est refuser le strapontin

Quand devant il reste une place.

 

Être femme est une mission,

La mission de porter l’espoir,

De rassembler et de savoir

Partager l’amour, comme un don.

 

Irène Gaultier-Leblond   1er mars 2021

 PIERROT OU LES PLAISIRS DU NON -ETRE

 

 

 

une à une pierrot                  comptait ses larmes                         sous la lune dégueulasse une aube trop spatiale                         fantomatique comme égarée

        passait par là       l'air hagard       rétive au mouvement et au regard

                 entretenant sa marotte           pierrot considéra cette aube par trop familière

lui trouve un aspect patibulaire    malgré la paresseuse langueur de l'astre qui la transperçait sur toute sa surface

      bien que groggy              ulcère dormant          pierrot- rêveur              pierrot- fou- voyageur           collecta           les larmes déjà passées au  crible               et les rangea avec les autres                 celles             encor pures                qu'il n'avait pas soumises à son intellect   

                                                                              plus tard il changea d'horizon

                                                il essaya

       la lune avait malheureusement disparu           avec les restes de la nuit

trouvera- t-il son intellect parmi le débet

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la nuit blanche a tremblé                     égarée                        autour de la lune assoupie

                      pierrot- rêveur- blême- étonné                     au sang- froid comme sa figure

                                        parmi des

                     noctambules décharnés                                                   déambule

                                               sérieux dans                              sa simplicité

passe par- là                      quelle nuit nue un libertin d'eaux de vie et miroirs hurlant du désespoir de loup lointain criblé de rêves ronds pierrot- lunaire descend du ciel sans y songer- des vœux d'ivresse abandonnée

 peu de sang filtre et assez pour tourner l'œil sélénien des noctambules qui s'agitent autour du libertin masqué qui tremble

comme la nuit d'une plume hantée

passent l'espace et les              damnés

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l'astre ne pense plus              éteint comme une étoile                  pierrot vise       hors 

face spongieuse

          saupoudrée                       risquée au miroir circulaire             dévie d'espaces   malgré la matière que révèle ce vide

pierrot- l'espace            pierrot- le- givre

 pratique la course dans les succédanés

fini le rêve

                dorment songe

                                          & mirage

                    

                            sèves achevées & rigueurs

d'âme

par un déambulement sage

 conforme à la légalité              les espoirs de

pierrot pleurnichent sous la lune

   n'oyant que les nuages                  l'espace

s'évide                        tandis que s'écrivent les

rouages             décide

                                             blanc

comme une

page

                                                                                   tempo

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Problème existentiel 
                                             Et Culture ailes…

 
Au musée,  cinéma,  théâtre ou bien concert,
Conjuguant le verbe être, je me sens exister.
De belles émotions, en  exquises manières,
Envahissent mon âme,  douce félicité !

Mais il me faut, parfois, user de ma raison,
Penser sans dépenser ma petite fortune.
La culture coûte cher; parfois, elle fait des bonds.
Alors je me réveille pour gagner quelques « thunes. »

Devrais-je donc avoir afin de pouvoir être ?
Mon bonheur, à tout prix, passe par la monnaie…
Mes passions, dignement, apprennent à se soumettre,
Quand mon cœur utopique rêve de gratuité ! 

Délicieux patrimoine, que j’aime vos journées !
Rêvant  de visiter les beautés culturelles,
Mon esprit se réjouit de celles que vous m’offrez,
Et je sens, par magie, qu’il me pousse des ailes !

Monique Renault

la face à l'écoute                  la cervelle               s'endort aux œillets                       comme histoire d'ivresse mouvante                       car                     meuble le visage                            comme la glèbe                      changeant   

    et surpris       de son orgueil                      de sa démence                     en posant la main

                           ( les deux pour fraternité)       sur le visage                           l'idée d'une larme

                                                                         s'est déplu

                                               à combler l'image                                    de l'unité

                                       car                la larme        

              comme impair de la peau                     obnubilée                                

                par le signe d'une rose à l'orage          la larme   

  n'emploie pas la fuite des êtres honteux                   préfère

                signer par une trace vitale                 sa défaite                

               plutôt que par la

        pensée  

Ludovic Duclos

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                                                                       ETRE, AVOIR

 

 

 

Que m’importe le « être »

Si je ne puis avoir

Cette pensée secrète

Que Christ est mon espoir.

 

 

Si je ne puis savoir

Ce qu’est être pour être

Si je n’ai pas d’avoir

Sur quoi appuyer l’être ?

 

Il me faudrait peut-être

A tâtons dans le noir

Imaginer mon être

En luisant ostensoir.

 

Aurais-je enfin l’espoir

D’être « être»  pour être

Une lueur d’espoir

Pied de nez au non-être ?

 

 

                                                              Danièle MANOURY  CAEN LE 12 JUIN 2021

Être et ne plus être

 

 

Hélas, ils ne sont plus, tous ceux qui autrefois

M’ont choyée, entourée, en toute bienveillance.

C’est leur visage aimé que souvent je revois,

Ils furent les piliers loyaux de mon enfance.

 

Ce rempart de l’amour, pierre à pierre écroulé

Me laisse désormais seule, en première ligne,

Recherchant les fragments d’un espoir envolé,

Oubliant celle qui, un jour, me fera un signe.

 

De mes larmes d’enfant à mes chagrins muets

Le temps consolateur a adouci ma peine.

Il me reste aujourd’hui nostalgies et regrets

Et de nombreux objets, pour que je me souvienne,

 

Coûteux ou sans valeur, mais précieux à mes yeux,

Des carnets de croquis, recueils de poésie,

Bijoux d’or et d’argent ou bien de fantaisie,

Piano désaccordé à jamais silencieux,

 

Tableaux figuratifs, joliment encadrés,

Statuettes en bois et photos par centaines.

Pourtant si je devais un jour m’en séparer,

J’en concevrai sans doute une très grande peine. 

 

Souvenirs émouvants ou trésors superflus,

Une sombre pensée souvent me contrarie,

Que deviendront ces biens quand je ne serai plus ?

Seront-ils destinés à la déchetterie ?

Martine Desgrippes Devaux

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ÊTRE OU AVOIR

 

ÊTRE ou AVOIR, est-ce le dilemme

s’imposant comme un choix extrême ?

ÊTRE, source de jouissance

AVOIR a même résonnance.

Symbole de vie, le premier

à chacun paraît coutumier.

Le second, nourri de nos rêves,

tenace, nous harcèle sans trêve.

L’un nous dit : j’agis, donc je SUIS,

demeurer inerte ne puis.

Pour l’autre, il est de nature

de posséder biens ou culture :

voilà qui nous donne du poids

et permet d’affronter les lois.

 

Pour AVOIR, il faut d’abord ÊTRE,

à toute force vive, naître,

aux pressions savoir résister

sans se laisser influencer.

Bref, en un mot ÊTRE soi-même.

C’est bien ainsi que l’on nous aime.

Demeurer libre de ses choix

la vraie richesse, elle est bien là.

 

Fortune, pouvoir et puissance,

par mes œuvres ou par naissance,

seraient, pour moi, bien encombrants

et n’auraient rien d’enivrant.

À l’image du savetier *

que La Fontaine a justifié,

je pense que trop de richesse

engendre soucis et angoisse.

 

Avec le brave homme, je dis :

vive mon petit paradis.

Dans le partage est la vraie vie :

Telle est bien ma philosophie

 

* Fable LE SAVETIER ET LE FINANCIER

 

Jeanne FOUCHER octobre 2021

Être / avoir

 

 

Auxiliaires nécessaires pour cadencer les temps

au passé   au futur

mais qui gardent pour eux

le présent

La fièvre rébarbative des linguistes

les a rebaptisés

elle en a fait des quasi-particules

des « copules »  

 édicules ridicules de leur discours arides

Il faut bien faire savant

 

« Auxiliaires » nous manque

avec sa notion d'aide

car on patauge le plus souvent

aux mares troubles des concordances

discordance

des paroles qui trébuchent

en phrases précipitées

mal embouchées

 

Daniel-Claude Collin / octobre 2021

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La peur !

Cette génération, dit-on

Ne rêve que de possession.

Courant derrière le tout nouveau

Comme un assoiffé pour son eau...

 

Et si tout simplement c'était

La peur qui nous tenaillait.

 

Le monde est de plus en plus grand.

C'est merveilleux et effrayant !

Alors, on se soûle d'actions,

On s'enrobe de possession...

 

La peur n'est guère conseillère,

On l'apprend de toutes manières.

 

On voit des oiseaux de malheur

Tisser leurs toiles de terreur...

On serait cerné de complots,

Des vrais et plus encore des faux...

 

Ainsi la peur s'est affolée,

En tous sens, elle s'est propagée.

Or voici, que du fond des temps

Un vieux Sage et un jeune enfant

Sont venus pour nous partager

Une belle Histoire enchantée.

 

Ils nous proposent d'accepter

D'être un rayon d'Eternité.

 

De l'Infini faire partie

Au quotidien de notre vie,

Où nos actions les plus banales

Deviennent des poussières d'étoiles.

 

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Et si au lieu de se morfondre,

Ensemble, on construisait le monde ?

 

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Julie - octobre 2021

Être et Avoir

Difficiles à scinder,

À lire, à reconnaître,

Chaque verbe est l’aîné,

Le disciple et le maître.

Avoir est un acquis

Qui s’étale souvent,

Être c’est le conquis

Qui se cache au dedans

Avoir est quantifiable

Comptable et limité.

Être c’est l’impalpable,

Multiple et singulier

Avoir est nécessaire

Être est une autre affaire.

J’ai du bien sur la terre,

Je suis un vrai mystère.

 

J’ai le temps et l’espace,

Je suis l’ultime trace.

J’ai les mots, la faconde,

Je suis l’espoir du monde.

 

En somme être et avoir

Sont des jumeaux parfaits :

Si j’ai quelque savoir,

Je suis ce que je sais.

Irène Gaultier-Leblond

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Être/avoir

 

être, avoir été

vivre pour savoir

ce qu'ont été les étés

belle devant son miroir

 

avoir été et être

sans jamais revoir

les jeunes années

qui m’ont laissé choir

 

être et avoir

avoir un savoir

et ne pas regretter

ce qu'on m'a fait croire

 

avoir été un être

être sans le vouloir

un être aux autres étranger

seule, sachant se voir

 

aujourd'hui, quel bel été

accompagné de son savoir

des verbes être et avoir

pouvoir vivre ainsi en paix

 

 

Danydeb

              J’AI

 

J’AI JET de perles

Collier de JAIS.

J’AI JET de pierre,

JET de lumière,

JET de métal,

J’AI du cristal

J’AI du JET d’eau

L’éclat si beau

Qui tant ruisselle

Du bleu de l’aile

De ce beau GEAI.

 

Le noir du JAIS

Qu’en coffret J’AI

Quand il ruisselle

En un beau JET

Quel plaisir J’AI !

J’AI JET de perles

Collier de JAIS

Qu’en un beau JET

Un beau soir j’AI

Fais tant couler

Au fond du lac

Bleu du BourGET.

 

 

Danièle MANOURY

CAEN LE 29 JUIN 2021

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                UNE QUERELLE DE TAILLE

    

                  Compter ou bien conter ?

 

« Regardez ! » Dit le coffre, « Ne suis-je pas sublime ? 

J’ai traversé les mers, sur un bateau pirate…

Je ne fais point partie de ceux que l’on décime !

Aujourd’hui, plus qu’hier, je veux que l’on me flatte…

 

Mais de ce fier-à-bras, le coffre-fort se moque :

« A me toiser ainsi, vous n’êtes pas de taille ! 

Je me ris, à présent, de vos propos loufoques;

Un trésor, bien souvent, se cache en mes entrailles :

 

Je protège, à  la banque, des biens inestimables,

Parfois des lingots d’or, des documents secrets...

Ami des flibustiers, seriez-vous donc le diable ?

Je crois bien, sacripant, que vous vous égarez ! 

 

Tandis que peu à peu, la richesse m’obsède,

Je suis fier, je l’avoue, fidèle au verbe avoir !

Je veille sur  l’argent de tous ceux qui possèdent……

Caressant  leur fortune, ils convoitent la gloire. »

 

Sans mot dire, un  coffret,  discret et minuscule

Pensait qu’il serait vain d’entrer dans ce discours.

Il connaissait, par cœur, la peur du ridicule,

Même s’il abritait de jolis mots d’amour !

 

Pourtant  timidement, un jour, il s’exprima,

Heureux de conjuguer son verbe préféré.

Pour défendre sa cause, il fit les premiers pas,

Expliquant son bonheur et sa joie d’exister.

 

Je veux être toujours, en dépit des critiques,

Honorant  les amants qui m’ont conté leur vie…

Rempli de sentiments délicieux et magiques,

Je ne compte jamais et j’aime à  l’infini ! »

 

Monique Renault

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Avoir vingt ans

 

Avoir vingt ans ! Aimer la vie,

Les rencontres et l’amitié,

C’est avoir le grain de folie

 Et le sérieux prêt à germer.

 

C’est avec espoir et confiance

Savoir accepter le soutien,

Pour faire en toute connaissance

Son propre tracé de chemin.

 

Avoir vingt ans c’est l’espérance

C’est aimer le rire et le vent,

C’est connaître aussi la souffrance,

Le doute et le découragement.

 

Mais si le bonheur appartient

À ceux qui savent l’accueillir

Vingt ans ouvrent grand l’avenir

A tous les projets de demain.

 

De tous les temps, sous tous les cieux,

Quel que soit le cours de l’histoire

La jeunesse est une victoire :

Avoir vingt ans, c’est merveilleux !

 

Irène Gaultier-Leblond

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Hêtre et avoir

 

Pour orner mon jardin

D’une jolie manière,

C’est à la pépinière

Que j’allai un matin.

 

Et là sans hésiter,

Je choisis un beau hêtre

Que depuis ma fenêtre

Je pourrai contempler

 

Mais l’arbre devint noir

Alors la pépinière,

Pour calmer ma colère

Proposa un avoir.

Martine Desgrippes Devaux

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