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La musique

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Quelques citations et textes d'auteurs

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C'est la musique et la danse qui me mettent en paix avec le monde

Nelson Mandela

Il suffit d'ajouter "militaire" à un mot pour lui faire perdre sa signification. Ainsi la justice militaire n'est pas la justice, la musique militaire n'est pas la musique.

Georges Clemenceau

La bonne musique ne se trompe pas, et va droit au fond de l'âme chercher le chagrin qui nous dévore.    Stendhal

Fantaisie   

Il est un air pour qui je donnerais

Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber,

Un air très vieux, languissant et funèbre,

Qui pour moi seul a des charmes  secrets

 

Or, chaque fois que je viens à l'entendre,

De deux cents ans mon âme rajeunit :

C'est sous Louis treize ; et je crois voir s'étendre

Un coteau vert, que le couchant jaunit,

 

Puis un château de brique à coins de pierre,

Aux vitraux teints de rougeâtres couleurs,

Ceint de grands parcs, avec une rivière

Baignant ses pieds, qui coule entre des fleurs ;

 

Puis une dame, à sa haute fenêtre,

Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens,

Que dans une autre existence peut-être,

J'ai déjà vue... et dont je me souviens !

Gérard de Nerval

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Baudelaire

La musique   

La musique souvent me prend comme une mer !
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,
Je mets à la voile ;

La poitrine en avant et les poumons gonflés
Comme de la toile,
J'escalade le dos des flots amoncelés
Que la nuit me voile ;

Je sens vibrer en moi toutes les passions
D'un vaisseau qui souffre ;
Le bon vent, la tempête et ses convulsions

Sur l'immense gouffre
Me bercent. D'autres fois, calme plat, grand miroir
De mon désespoir !

Charles Baudelaire

Va, chanson, à tire-d'aile 

 

 

Va, chanson, à tire-d'aile

Au-devant d'elle, et dis-lui

Bien que dans mon cœur fidèle

Un rayon joyeux a lui,

Dissipant, lumière sainte,

Les ténèbres de l'amour

Méfiance, doute, crainte,

Et que voici le grand jour !

Longtemps craintive et muette,

Entendez-vous ? la gaîté,

Comme une vive alouette

Dans le ciel clair a chanté.

Va donc, chanson ingénue,

Et que, sans nul regret vain,

Elle soit la bienvenue

Paul Verlaine

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Sonnet


Puisqu'il n'est point de mots qui puissent contenir,
Ce soir, mon âme triste en vouloir de se taire,
Qu'un archet pur s'élève et chante, solitaire,
Pour mon rêve jaloux de ne se définir.

Ô coupe de cristal pleine de souvenir ;
Musique, c'est ton eau seule qui désaltère ;
Et l'âme va d'instinct se fondre en ton mystère,
Comme la lèvre vient à la lèvre s'unir.

Sanglot d'or !... Oh ! voici le divin sortilège !
Un vent d'aile a couru sur la chair qui s'allège ;
Des mains d'anges sur nous promènent leur douceur.

Harmonie, et c'est toi, la Vierge secourable,
Qui, comme un pauvre enfant, berces contre ton cœur
Notre cœur infini, notre cœur misérable.

François Coppée

Nos poèmes

Les Chorégies d’Orange.

 

 

L’orchestre entame l’ouverture

et les feux plantent le décor

pour les arias d’envergure

que va chanter le grand ténor.

 

Botté de cuir, les manches amples,

Alagna survient… Il accourt,

cheveux grisonnants sur les tempes,

dans le rôle du Troubadour.

 

La musique emplit tout l’espace,

s’élève au-dessus des gradins

et l’état de grâce qui passe

prend possession des humains.

 

Cette voix d’or les ensorcèle

sur les ailes du bel canto

d’une manière naturelle,

sans recourir à nul micro.

 

Le charme d’une ville en fête

opère ainsi bon an, mal an

et, comme le climat s’y prête,

Orange, à ciel ouvert, t’attend !

 

Michel BARTHA     May-sur-Orne, le 12 mai 2022.

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La mélodie du bonheur

               slam

 

Elle pleure dans ma tête

Cette sérénade.

Elle voudrait faire la fête

On l'en dissuade.

 

Ce serait provocation

Pour les malheureux.

Ceux qui chaque jour, dit-on

Sont des besogneux.

 

Mais sérénade rebelle

Point les écouta.

Par une autre ritournelle

Le monde enchanta.

 

Sa nouvelle mélodie

Réjouit nos cœurs,

Nous ramenant à la Vie

À notre Bonheur.

 

Elle chante dans ma tête

Cette mélodie.

Par son petit air de fête

Le malheur a fui.

 

       -----------

                                            

                                                              Julie - juin 2022

                                                                 ACCROCHE-TOI

Accroche-toi

Aux branches de l’araucaria

Et joue fort de l’harmonica

Accroche-toi

 

Pleine d’émoi

Arbore fleur de camélia

Et fredonne la Traviata

Accroche-toi

 

Garde ta foi

Géante comme séquoia

Vibrante comme alléluia

Garde ta foi

 

Mais oui crois-moi

Les cloches bleues du paulownia

Carillonnent des gloria

Mais oui crois-moi

 

Si bien des fois

Les grappes miel des acacias

Entonnent l’Ave maria

Si bien des fois

 

Accroche-toi

Aux branches de l’araucaria

Et joue fort de l’harmonica

Accroche-toi !     

                                                 

Danièle MANOURY     CAEN LE 4 JUIN 2014

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                                                                         MUSIQUE

 

 

Bing bang musique

En avant c’est parti

Dans la réalité de l’être

Bing bang musique.

 

Zi zique, boum, boum

C’est la cacophonie

L’irrégularité de l’être

Zi zique, boum, boum.

 

N’est pas Mozart qui veut

Alors sauve qui peut !

Bing bang musique

Zi zique, boum, boum

Mais quel bonheur de faire du bruit !

  

                                                              

Danièle MANOURY     CAEN LE 17 JUIN 2021

La musique et moi

 

Sans connaissance ni pratique

Mais ouverte à tous les sons,

Je suis heureuse en musique

Sans en chercher les raisons.

 

Elle vient à mon écoute,

Comme un ami, simplement,

M’ôtant peu à peu le doute,

La retenue, le tourment.

 

Du gospel à l’opéra,

Pourvu que j’entre en partage,

Je suis bien dans cette aura

Qui me verse à plein visage,

 

Le flot de son harmonie

Sous jazz, ariette ou fado,

Nocturne, chant, symphonie,  

Chant choral ou bien solo.

 

C’est une vraie plénitude

D’amour, de grand et de beau,

Amie de la solitude

La musique est un cadeau.

 

Irène Gaultier-Leblond

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Musique !

 

Le piano s’est tu. La salle, retenue,

Porte encore sans poids les notes de Schubert.

 

Penché sur le clavier, une main suspendue,

Retranché de la foule en son propre désert,

 

Le pianiste est ailleurs dans l’aura du silence

Où demeure en suspens l’inaudible entendu

 

Tandis que bienheureux et comblé d’ignorance

L’auditoire reçoit un savoir inconnu.  

 

Et c’est peut-être là, dans l’Art et le partage,

Que se révèle à nous le nom de la Beauté

 

Inscrite sans couleur ni forme ni langage,

Mais où chacun de nous est le seul invité.

 

Irène Gaultier-Leblond     21 janvier 2019

(écrit après l’écoute du Pianiste russe Grigory Sokolov)

 

I

 

ouf!!! juste?,, la coque

vrille l'œuf- vif

) file le temps)

à terme:...    des semences

de soleil-

    de secondaires repos

–                       - d'adulte à terre, , ,

nourrit les paresses.(

 

la, petite, note,

jouit/  . des bémols

                    . des bébés dièses

dût sortir au soleil

sans babil jaune

 

l'humain neutre/

 

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II

 

à la case temps

passent des sens

de saluer d'un  visage

dur

        de sévères

                 rumeurs

puisqu'il salue

                          lui

imberbe de trace

sa phobie des silences

stagne humain

                           l'ample

signal. d'adieux nuls

    temps &relire

    la glace ovoïde

où s'ingénie l'éternité

III

 

le bouge resta figé dans l'avenir car je ne sus déjouer quelle not(t)e ininterrompue par une non moins pure ni plus triste mais comme égarée sur la portée dans ce silence de miroirs impossibles jouant son propre destin en la mesure je bus une bouteille de chianti à l'exact ventre du bouge à faire se mouvoir cette note n'appartiendrait au délire de ne pouvoir s'y soustraire l'ivresse ne fit qu'accentuer son absence au milieu de toutes celles qui faute de temps d'existence de paresse se dédièrent à la mélodie quand notre solitaire avait déjà quitté le songe pour figer

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IV

 

aucune hurleuse sise ni dormir le long pas aérien de la mesure ou efficace ou efficiente mais filet de perles spacieuses comme la grâce serait vaine d'appartenir à la musique les gymnopédies n'obsèdent aucune lutte aucune essence lestent l'instant d'un peu de sève mêlée d'absence ni partir aux mirages mais légère humble d'exister croire mais ailleurs comme naissance & souvenir musique

Soirée musicale

 

Sa flûte jouait un rondo

Que tous ses proches ont adoré.
Puis il invita un ami

Au pupitre, près du sofa

Qui se trouvait à l’entresol

Ils chantèrent a cappella

Et le duo fut réussi.

En ce jour de Quasimodo

L’allégresse allait crescendo.
On oublia le temps ainsi.

Quand le ciel soudain s’étoila

On a fermé le parasol

Puis gravé une clé de fa

Sur l’épaule qui a frémi.

 

L’artiste qui fut honoré

Avait la gamme pour credo.

 

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                                                        Fugue et toccata     

 

Une main court sur le clavier

Tapez, tapez, c’est la musique

Une voix sonne à en rêver

Pour une joute poétique.

Accord du do, claquez les sons,

Toquez, fuguez en ré mineur

Frappez les cordes du violon

Vraie toccata avec ardeur.

Orgue et ses touches, heurtez, frôlez.

Cadencez, rythmez vos arpèges

Allegretto, jouez, vivez,

Votre vie comme un florilège.

Accord du la, claquez les sons,

Toquez, fuguez en ré mineur

Frappez les cordes du violon

Vraie toccata avec ardeur.

L’archet glissant sur chanterelle

En harmonie vit le morceau

Et Bach rêvant une merveille

Frissonne là comme un écho.

Accord du sol, claquez les sons,

Toquez, fuguez en ré mineur

Frappez les cordes du violon

Vraie toccata avec ardeur.

Brigitte Vivien

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L’orchestre animé      

 

 

VLAM fait la porte au VIOLON qui vient d’entrer

 

En jetant des CRINS CRINS au petit chef d’orchestre

 

CRICRAC CRICRAC crie la GUITARE tout essoufflée

 

De courir avec TAMBOURIN, un kilomètre

 

 

Pour rattraper la mesure du grand XYLOPHONE

 

Qui ne cesse de vibrer de tous ses DRIDRI.

Trompé, le pied pris dans le tapis, le TROMBONE

Joue en coulisse POUET POUET pour ses bons amis.

 

DONG-DONG, BONG- BONG s’agite Monsieur de BOURDON

 

DING-DONG lui répond aussitôt Madame CLOCHE

 

Qui tintinnabule assise près du CLAIRON

 

Chantant TARATATA à tue-tête de croche.

 

TCHAC BOUM BOUM vocifère en colère le SAXO

 

Près de sa copine, la fine MANDOLINE

 

Qui nargue de DOLIN DOLINE Mister BANJO

 

Blackboulant ses BIM BIM BAM BAM BOUM en sourdine.

 

 

Choquée sur sa chaise, CHHUUTTT chuchote la flûte

 

Charmée par les SLIF SLIF de la HARPE jolie.

 

Non loin d’elle, folâtre et batifole le LUTH

 

Offrant des TI TSI TSI à toute la galerie.

 

 

CLARINETTE et CORNEMUSE, TRIANGLE et COR

 

TAMBOUR et GRELOTS, VIOLONCELLE et CONTREBASSE

 

Dans une folle farandole, défient la mort,

Dans un étrange tintamarre de MARACAS.

Brigitte Vivien

Sonate d'hiver

 

La neige recouvrait

le grand jardin glacial

et un son de cristal

épiait l'inanimé.

 

Une note perlée,

par son désir fatal,

donna la liberté au calme

au calme sépulcral.

 

Fut-elle de Schubert 

ou du divin Mozart

la vibrante chimère

au panthéon de l'art ?

 

Ma mémoire est peu claire

sur cet instant de gloire.

Ô sonate légère,

rappelle-moi ce soir !    

Marc REBENA

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            Musique

Un soir, négligemment,

une rumeur sans peine

s'approche prudemment,

incertaine et lointaine.

 

Ce murmure indicible

est arrivé fragile.

Trouvera-t-il sa cible

avant l'ultime exil ?

 

C'est d'abord une note

toute simple et tranquille

dont la teneur dénote

une rondeur facile.

 

Qu'elle est paisible et bonne

cette amie qui nous touche

comme un son qui résonne

et qu'un rien effarouche !

 

Il retentit dans l'air

et se fait cristallin.

Ah ! que le ciel est fier

de cet or pur et fin !

 

 Achevant son chemin

qui ne peut s'arrêter,

l'issue de son destin

est pleine de clarté.

 

Alors mû par l'envie

de se faire connaître,

son désir s'élargit.

Un grand ténor va naître.

 

Cet énergique son

et sa vie invincible  

remplissent l'horizon

d'une foi invisible.

 

Car clair et triomphant

comme un air de trompette,

il s'enfle et devient grand

comme un air d'alouette.

 

Ah ! quel plaisir divin

jusqu'à la nuit prochaine 

attendant ce tribun

à la voix souveraine !

 

Pourtant il se module

et se fait plus menu

comme un bruit de pendule

au lointain entendu.

 

Le silence essentiel

le fait alors paraître

comme un chant éternel

car il sait disparaître.

 

Marc Rébéna

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           Le corbeau qui chantait faux

                              (fable)

  

  

Dans un joli sous-bois, quelques oiseaux chanteurs

Se retrouvaient souvent pour gazouiller en chœur

Et leurs voix se mêlaient en belle symphonie,

Chacun sa partition, en parfaite harmonie.

De nouveaux amateurs, experts ou débutants

Venaient pour partager d’agréables instants.

Tout heureux d’exercer un art jubilatoire,

Ils aimaient enchanter un fidèle auditoire.

Un corbeau déplumé jaloux de leur plaisir

Voulait se joindre à eux, mais sans y parvenir,

Car cet oiseau sinistre et de mauvais augure

En aucun cas hélas n’en avait l’envergure,

Et ses croassements sans rythme ni raison

Pour l’oreille n’étaient qu’un douloureux poison.

Quand chacun s’attelait à sa noble besogne,

Non content d’enchaîner, sans la moindre vergogne,

Fausses notes et couacs, cet oiseau de malheur

Clamait à tous les vents sa haine et sa rancœur.

Il convoitait pourtant de gérer la chorale

Et d’imposer à tous sa griffe « magistrale ».

Las de ses graillements, on ne l’écoutait point,

Il en était réduit à chanter dans son coin.

Le corvidé amer, empli de malveillance,

S’égosillait en vain dans cette indifférence.

Martine Desgrippes Devaux

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                                     Souvenirs, souvenirs

   

        

Je me souviens parfois de ces groupes mythiques

Qui ont si follement ébranlé nos vingt ans.

Abandonnant nos corps aux rythmes frénétiques

Qui déchiraient la nuit, nous nous sentions vivants.

 

Les danseurs possédés que plus rien ne dérange

Se déhanchent ravis sur des tempos guerriers

Et métamorphosés par la lumière étrange

Ils deviennent des rois ou des aventuriers.

 

Quand sur ses instruments, le batteur se déchaîne

En un brillant solo, l’arène se remplit

D’inoffensifs bretteurs que la cadence entraîne

Plus rien d’autre ne compte et le temps s’abolit.

 

La guitare électrique à la voix rocailleuse

S’exprime, saturée, en accords discordants

Qui donnent le frisson et la foule joyeuse

Se démène toujours sur ses riffs obsédants.

Et quand se fait soudain l’obscurité complice,

Les couples enlacés pour des slows ravageurs

S’étreignent tendrement et dans l’ombre propice,

Le désir grandissant accélère les cœurs.

                  

Tous ces groupes qui ont enchanté mon jeune âge

Hélas ! n’existent plus, à jamais séparés,

Mais de nombreux fervents qui leur rendent hommage

Redonnent vie à ceux qu’ils ont tant admirés.

    Martine Desgrippes Devaux

LE LUTHIER ET LE MUSICIEN

 

 

 

Troubadour, ménestrel, chantre ou compositeur,

Vous passionnez le monde au gré de vos arpèges !

Le piano, la guitare, le violon enchanteur

Et les cuivres divins me content le solfège…

 

Sous les feux de la rampe, triomphe un maestro ;

L’orchestre symphonique séduit le mélomane.

Quand s’élève, gracieux,  l’Aria ou l’Adagio,

Des accords sublimés une harmonie émane…

 

M’accompagnerez-vous pour saluer d’un hommage

L’ami de l’interprète, le faiseur d’instruments ?

De ses gestes habiles, il sut au fil des âges,

Offrir au musicien les fruits de son talent…

 

Poète, prends ton luth et me donne un baiser…

Voilà de jolis mots que nous lègue Musset !

Mais aujourd’hui, encore, vit l’âme des luthiers.

Un patrimoine dort à l’ombre des musées.

 

Leurs mains qui me fascinent, pour charmer notre oreille,

Offrent au concertiste l’objet de ses désirs:

Cordes pincées, archet, la Musique est merveille.

S’élève la beauté et grandit le plaisir !

 

Artisans émérites, Princes d’un Art grandiose,

Brille votre génie, dignement protégé.

La renommée vous guide et vous nomme virtuoses…

A chérir votre gloire, je me suis engagée !

 

Les gammes envolées signent une ferveur :

Le bonheur n’attend pas le nombre des années.

Les Suites mélodieuses embelliront nos cœurs…

Artistes éternels, votre nom est gravé !  

 

 

Monique Renault                                                     

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Quelle musique ?

 

 

Limonaire ou Musette, accordéon du bal,

Aux fêtes sans frontières, la musique rayonne…

 

Mélodie romantique ou joyeux carnaval,

Unissant leur brio, chaque tempo résonne !

Samba ou Flamenco, Tango, Jazz, Rock and roll,

Illustres ritournelles déchaînent les passions…

Quand un air sur nos lèvres honore nos idoles,

Un séduisant refrain, d’exquises partitions,

Enthousiasment l’esprit ; alors, rythmons la vie !

 

Monique Renault

Je te revois

tu t’approches du piano

tu effleures les notes

et puis tu t’installes

la lettre à Élise

tes doigts s’envolent

sur le noir et le blanc

et j’écoute la mélodie

si douce si aboutie

ton visage imprégné

de gravité

ton doux visage

tout habillé

de musique

 

et puis et puis

pour me gâter

Chopin l’ami Chopin

où chaque fois mon cœur

s’émeut et se défait

où mon cœur éclate de joie

à cette pensée

uniquement pour moi

 

à présent je regarde le piano

les notes noires et blanches

si triste ce piano

si muet

de ton absence

 

et puis et puis

soudain

tu viens

tu vas droit au piano

tu tapotes les notes

tu t’installes

et j’attends la lettre à Élise

et j’entends Chopin

il se glisse à tes côtés

tu joues sa musique

et toi la petite note

dont tu émailles

les textes de l’ami Chopin

la petite note

indéfinissable impensable

et je tressaille

 

et s’invite à la fête

Beethoven

qui nous assure

qu’un jour tous les hommes seront libres

et tous Mozart Chopin

Beethoven

et toi ma fille

vous esquissez vos textes

vous scandez vos musiques

et la petite note

ta petite note

Marie-Paule DEMONT

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La musique m’enveloppe

et je m’envole

 

elle m’étreint m’enserre

avec elle je survole

la terre

et ses planètes bleues

 

elle me transcende

se fait offrande

alors s’enchantent

la Voie lactée

et ses planètes orange

 

elle me dérange

se fait offrande

je pars sans elle

loin loin

je pense et je chemine

sans fin

 

la musique m’ensoleille

m’ensorcelle

se fait écrin

se fait festin

à savourer avec toi

Marie-Paule DEMONT

MUSIQUE

 

 

Moments sublimes et divins

Unissant émois et détente

Source d’audacieux levains

Inspiratrice dévorante

Que ne doit-on pas à cet art

Unanimement courtisé

Et flottant tel un étendard

                                             pour le bonheur de l’humanité.

 

 

Jeanne FOUCHER                 Juin 2022

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NOCTURNE

 

La douceur d’un soir de mai

enveloppe toutes choses.

Un chèvrefeuille embaumé

prélude au parfum des roses.

Le miroir du vieux bassin

luit sous la clarté lunaire

qui frissonne en son sein

tel un feu pour lucernaire.

Le doux silence habité

convoité par la pénombre

porte à la sérénité

au cœur de ce jardin d’ombre,

tandis qu’une main fervente

touchant un clavier lointain

égrène les notes tendres

d’un Nocturne de Chopin.

 

Jeanne FOUCHER    Juin 2022

MUSIQUE

 

MUSIQUE, chant du cœur

Reflet de l’âme

Souffle du corps

Voix des peuples

Langage de l’univers.

 

MUSIQUE, ta ligne mélodique

comme une source pure

jaillit, ruisselle et se déroule.

 

MUSIQUE, fleuve imprévisible

somptueux et secret.

Tu véhicules en ton sein

toutes les larmes du monde.

 

Tu berces en tes vagues

les peines les plus lourdes,

les joies les plus sublimes.

Tu portes les rêves les plus fous

et les dures réalités.

 

MUSIQUE, voix qui crie la révolte

et chante l’espérance,

 

Par toi s’expriment

l’amour et la solitude,

le triomphe et l’abandon,

l’exaltation et la détresse.

 

Tu chantes Dieu, la beauté, la nature

et l’Homme tout entier.

 

MUSIQUE, impalpable et fugitive,

tu es la VIE.

 

Jeanne FOUCHER     Juin 2022

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POÉSIE VERTICALE (VI-20)

 

SE TAIRE PEUT ÊTRE UNE MUSIQUE…

 

Se taire peut être une musique,

Une mélodie différente,

Qui se brode en fils d’absence

Sur l’envers d’un étrange tissu.

L’imagination est l’histoire vraie du monde,

La lumière fait pression vers le bas.

La vie se répand soudain par un fil épars.

Se taire peut être une musique

Ou le vide aussi

Puisque parler c’est le couvrir.

Ou se taire est peut-être 

la musique du vide.

 Roberto JUARROZ (

Buenos Aires, 5 octobre 1925-31 mars 1095)

Traduction : Anne GODO, juin 2022

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SILENCE

 

 Ainsi que du fond de la musique

Surgit une note

Qui tandis qu’elle vibre croit et s’effile

Pour se taire en une autre musique,

Surgit du fond du silence

Un autre silence, tour pointue, épée,

Et monte et croît et nous suspend

Et tandis qu’il monte tombent

Les souvenirs, les espoirs,

Les petits mensonges et les grands,

Et nous voulons crier et dans la gorge

S’évanouit le cri ;

Nous glissons dans le silence

Où les silences se taisent.

Octavio PAZ (Mexico1914-1998 

Prix Nobel de littérature en 1990

Prix Cervantes en 1981)

Traduction. Anne GODO- Caen juin 2022)

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et un peu de prose

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La danse (d'après "La danse " de Henri Matisse)

 

Que de mouvements rythmés au son d’une musique entraînante.

Syncopée divinatoire à la transe mène droit à l’esprit des dieux.

L’esprit s’échappe, s’envole et sur la terre immatérielle va rejoindre les airs, qui à ce moment-là, deviennent aussi réels qu’un rêve.

Qu’importe la nudité, qu’importe le costume de l’augure ou de scène ! Seul compte le mouvement du corps qui élève l’esprit.

Ne soyons pas gênés de regarder ces enveloppes charnelles.

Le tabou est en soi, pas en eux.

 Le corps libéré des frusques ouvrira le chemin de la liberté et de la tolérance, car que nous soyons blancs ou noirs, que nous soyons hommes ou femmes, que nous soyons jeunes ou vieux, que nous soyons gros ou maigres, poilus ou imberbes, riches ou pauvres, notre enveloppe terrestre est similaire à celle d’un autre.

Elle est constituée de chair, de sang, d’os, de nerfs, d’organes…

Seul notre esprit diffère de celui des autres.

La culture, l’éducation, la langue, l’époque, l’âge formatent dans la volonté de ressemblance. Car l’esprit est seul, intuitif, obligé d’être là et de ce fait, malléable.

Point d’esprit fort dans son intégralité.

La force spirituelle ne s’exécute que devant des esprits qui acceptent d’être assujettis, manipulés.

 

© Krystin Vesterälen – 27 mai 2017

Victime d’amour 

 

Nous sommes de passage alors que Amour perpétue la musique. Je pense savoir ce qu’il y’a dans l’imaginaire du monde, le rythme changeant dans ce monde où chantent les progrès. La musique à tête d’oiseau, au corps de la cigale poème la technologie.

 

Je suis un vers, je danse entre les lignes. Je nomme mon corps les instruments harmonisés, murmurant les bruits qui valsent les mélodies. La vie danse sur un terrain de pure nostalgie. Ma chorégraphie, ce serait de faire de l’être un lien unique de l’équilibre. Et que lorsque les colères se propagent dans le vide, nous ferons danser les maux dans la profondeur de chaque langue. La musique est la seule qui ne connaîtra la différence. La musique, l’éternelle clé pour inventer Amour. Amour au-delà de toutes haines. Sombre lumière.

En effet, la musique se perd dans l’espace et perdure dans les temps.

 

De si loin dans ce vide, de si près dans un globe ventral, je crois sentir une chose vivante et morte à la fois. Une expression venteuse. Une sensation invariable. Positive ? Négative ?

Il est prévu une évolution dégradante. Un bouleversement caricatural. Une exposition de scènes multiples. La fièvre des fantaisies.

Je ne sais pas ce que c’est. Ce dont je retiens c’est que cette chose en moi, vibre, émerveille, supplie, soumet, incruste, prend, donne, vole, usurpe, enfin se dévoile. Elle véhicule et ventile. Oui, cette chose qui gradue et provoque des émotions incroyablement inexplicables.

 

Nous sommes souvent poussés à prendre une direction qui ne nous ressemble, nous transforme. Nous transporte. Nous chatouille et nous balance pour ensuite nous éjecter de tout droit prétendu.

Cette chose qui nous dépasse, c’est la musique. La musique de la vie. La musique de mort. Je confirme, elle éduque. Elle rayonne. Notre musique se défie par Amour. Nous aurons cherché encore et encore. Mais chercher quoi ? Qui ?

Ce qui se trouve déjà en nous ? Y penser nous bouleverse. Alors, on continue à chercher. Il est juste question d’équilibre et de reconnaissance. Voilà ce qui me définit la musique. Pas de solutions vouloir dire nul problème, juste des actions. Des gestes.

 

Notre raison musique l’existence. Depuis qu’un temps est né, le début s’en est oublié. Et pourtant on ne connaîtra jamais la fin. La musique nous affame. Il faut bien commencer quelque part et c’est pour n’arriver nulle part. Voici Amour dont nous sommes tous victimes. Quelle que soit la forme, victime d’amour, on devient musique.

 

Il est vainqueur pour ceux qui en refusent et en rusent. Il n’est nul pouvoir, car on arrive à le balancer entre deux rires. On le SURPEUPLE. Qui est-il ? Il se nomme Amour, fils de Musique. Effectivement, il n’est pas un pouvoir ni savoir, mais une Force. Pourquoi, dans un moment ou dans un autre, on éprouve une vocation à détester, qui, nous appelons Dieu ? Peu importe son antique, son identité est Amour. Voyez-vous dans un instant ci, ou probablement dans un autre mes pensées s’interrogent : ne devrions-nous pas appeler Dieu, Amour ? Dieu est Amour, les êtres sont ses victoires. Il nous tient par la bouche et nous traîne par les langues. Il est le tout dans ce que nous ne savons pas. Il se nomme futur. Il demeure présent. Il est le passé qui tourbillonne dans le cerveau et nous entraîne toujours dans sa musique. Il est notre recherche constante, tel Amour. Puisque, il porte ce nom de dieu, on ne le voit. On ne l’entend. On le ressent sans savoir qu’il respire en nous, qu’il représente chaque élément de notre corps. Ce corps qui devient un demi-dieu et cumule les extra forces. Les nuages qui l’enveloppent, l’océan qui coule dans ces tuyaux, la rivière qui déborde dans ses veines : ce sont les triples de ses pouvoirs. L’expression de son visage. Amour savant gesticule des connaissances océaniques indomptables. Ses yeux danseront longtemps la valse du temps au rythme de l’univers.

 

La bonne musique, c’est de pouvoir un jour tuer la maladie et laisser le corps en bonne santé, en meilleure musique. Je parie sur l’équilibre. Un sentiment triste dont Corps répond en coup de tambour l’inondation perpétuelle de l’âme de cet amour indéfini.

Musique reste l’éternel. Amante du cœur, elle voit dans une coupe en bois, les fourmis qui dansent. Les corps qui nagent. Les esprits battant des ailes. Les arbres qui enchantent et Homme qui fascine et en ivre.

La musique en femme s’engage, se libère. En outre, l’homme musique interpelle et multiplie les interrogations. Amour lézarde et fait de nous ses victimes, ses proies, ses gloires, sa fierté … son programme de créations.

 

Peut-on se plaindre d’être amour, quand on veut tout savoir ? Tout vouloir ? Répondre à toutes questions ? Mais le temps lui, nous parle à sa façon, chaque instant. Le temps nous enflamme et nous brûle pareil à Amour. Le temps traite million de demandes à chaque battement. Le temps passe et nous laisse ivre d’interrogations.

Amour ne prépare pas la scène. Il improvise le film. Rien ne l’arrête. Nuls ne le devancent. D’une main ou d’une autre, il demeure amour puisque nulle ne le soupçonne Dieu. Oui je pense émouvoir le temps et surprendre Amour. Musique se répète de génération en génération tant que nous continuerons à chercher.

 

Voici ma musique qui définit amour. Je choisis le choix. Le choix de nommer mon corps Amour. Ce corps qui reçoit, conçoit, subit, donne, émotive, vibre, recule, sanglote, crie, avance, pleure rit … il sourit amour, et embrasse l’équilibre.

Petite enfant seulement, mes aînés me parlaient d’amour dont ils ne connaissent eux-mêmes l’existence. Ils me disaient… attention, le ciel t’observe. Sois Sagesse et respect. Je les comprise avant eux, et je répondais oui bien sûr puisque, il est plus haut ! Et il t’observe également. Je ne voyais rien de si peureux, car la terreur même était déjà sur mon toit. Ma musique c’est de chanter leurs erreurs encore vivantes. C’est extraordinaire d’avoir la curiosité de savoir, de quitter l’ignorance qui vient souvent imposer dans une musique qui bouillonne notre corps. Ma musique ne craint et reste longtemps debout sur un fil électrique. La satisfaction même d’être dans le vide et de faire partie du circuit qui lui conduit dans un réservoir jamais plein. La musique alimente le corps.

 

Ma musique est également de pouvoir rire de moi. Rire de mon corps. Rire de mon sens. Pleurer de ma vie et fluidité dans ma mort. Je ne suis qu’un petit être qui raisonne en amours. J’encaisse parce que je comprends. Et sans y penser, je m’attends à toutes rencontres semblables. Alors ma musique n’a de peur. Ma musique est de tout accord. 

 

Je deviens chaque instrument même, ceux qui n’existent par l’homme, cette satisfaction. Ma musique est plus que parfaite et qui est moins qu’incroyable.

Ma musique scintillante sublime les pas. Ma musique est rêve dans un rêve. Ma musique raideur familiarise les faiblesses. La faiblesse est ce sentiment d’amour, un amour vaincu. Or la musique du corps reste puissante.

Lorsque la peur imite la musique, tout lui dépasse. Le vent qui circule dans le corps est une musique vitale. Dans mes voyages aventureux, la musique me poursuit. Pourtant il n’y a ni son ni mot.

 

Dans chaque lieu, naissent des lettres, troublent les mots qui dansent et forment une musique. C’est une culture.

 

Mariama ANGATAHI 

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