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Les poèmes du confinement

écrits sur ou pendant le confinement

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Effet secondaire

 

 

Ah ! Comme il est curieux, ce début de printemps !

Un virus malfaisant, venu tout droit d’Asie

Impose à tout le monde un long confinement.

Chacun doit supporter l’inaction non choisie.

 

Et le mal qui poursuit ses funestes travaux

Présente étrangement un effet secondaire :

Le goujat, désœuvré, sur les réseaux sociaux,

Affiche sans vergogne, un « courage » exemplaire.

 

Prudemment retranché derrière son écran,

Il agonit crûment des inconnus d’injures.

Et la grossièreté étant son carburant,

Cet inculte bafoue les lois de l’écriture.

 

Mais pendant ce temps-là, des héros très discrets,

Alors que le butor vomit sans fin sa haine,

Contribuent chaque jour, par des actes concrets,

Au bien-être de tous, sans ménager leur peine.

 

Si une panacée peut vaincre ce virus

Et nous faire oublier une saison morose,

Il faut administrer à cet olibrius

Un peu de courtoisie, mais à très forte dose.

 Martine Desgrippes Devaux                 le 24/03/2020

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CONFINEMENT

 

Prairies caressées par le vent,
Vies réduites à l’habitude,
Le ciel bleu même est émouvant
Sur cette froide platitude.

 

Rien ici n’est plus comme avant !

Le temps est à l’incertitude,
Aux peurs, aux doutes éprouvants…
Mais l’effroyable solitude,

 

Avec ses grands airs de défaite,
Laissera place aux jours de fête !
L’école battra comme un cœur

 

Et de cette guerre sans armes
Où l’espoir a fait place aux larmes,
Le printemps sortira vainqueur.

 

 Daniel Cuvilliez        (le 24 mars 2020)

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La rue vide

 

Les jours ressemblent aux jours…

Ma fenêtre a des rideaux blancs

D’où je regarde assidûment

Le vent désert et la rue vide.

 

Pourquoi est-ce plutôt jeudi

Que mercredi ou vendredi

Puisqu’aujourd’hui rien ne le dit

Que vent désert et la rue vide.

 

Pourtant le soleil est présent,

Ma fenêtre a des rideaux blancs ;

Les oiseaux passent comme avant

Je parle seule avec le vent,

Avec le ciel et la rue vide.

 

 Irène Gaultier-Leblond    26 mars 2020

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Quand on n'a que l'Amour

 

Quand on n'a que l'Amour

à offrir  sur sa page

sans ami, ni voisin

pour vous tenir la main

autant restez cher soi !

 

Sous mon toit

a l'abri du Corona

si je dois mourir demain,

vu mon âge,

autant mourir chez moi!

 

Les miens sont  trop éloignés

 ne peuvent être près de moi

pour m'apporter leur soutien

trop loin pour être la !

 

J'écris  à la ronde

mon ressenti du monde

quand on  un papier

au bout des doigts

au moins il  retient

 

je  me dis ce matin :

d'autres n'ont rien !   

Pour maintenir le lien

celui de l'Amour qui fait vivre

O combien un besoin 

 

O combien, O combien

pèse la solitude forcée

et pour échapper au vide

regarder ses rides

ça ne sert à rien

 

mon secret je vous livre

celui que je détiens

pour tenter de  survivre ...

le secours des livres 

me fait grand  bien.

Danydeb 20 mars2020

Que la campagne est belle

 

Hier , sans crainte,  je sortais,

j'étais accompagnée

je n'avais pas envisagé

qu'un virus me guettait

 

que ma campagne est belle

comment peut on imaginer

que son heure est arrivée !    

 

 

Pourtant que la campagne est belle

le printemps vient d'arriver ! 

 

Maintenant, oui, , j'ai la frousse

 tout autour de moi

j'entends, pourquoi tu tousses ?...

- la maladie vient d'arriver !

 

Pourtant que ma vie était belle

comment imaginer

que le virus peut l'enlever ?

 

Enfants ? Méfiez vous du Corona

ne vous prenez pas les mains

comment  peut on  imaginer

qu'un malheur est si vite arrivé :!

 

Sachant  qu'en  l'année 2020

de vous savoir en bonne santé

c'est ma plus grande joie

 

« il faut rester chez soi » !

 

Ainsi demain vous chanterez

que ma campagne est belle

2 mois sont si vite passés

comme un vol d'hirondelles

 

on a bien fait  d'être  consignés !  

 

 

Danydeb  25 mars 2020

                            

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coco, roro, nana vira !

tu terrorises à tour de bras !

retourne en Chine où tu es né,

ne gâche pas nos destinées

 

quitte la France où tu t'installes

sors de nos routes nationales,

nous voulons voyager en paix,

tu nous empêches d'exister !

 

coco, roro, nana virus

sors de mon corps , sors de mes frusques

 

Josette WUILLEME

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Aquarelle 8

Les ondes, miroir des rayons de l'astre brillant offrent aux regards des ombres et lumières qui tels des diamants se cachent dans les tréfonds.

Les pêcheurs lançant leur filin ne remontent qu'une parcelle du trésor. La plus grande partie ils devront la cueillir au fond de leur cœur.

 

© Krystin Vesterälen– 26/03/2020

Confiné

 

 

L’étrange atmosphère des rues désertes

Dans le sillon des jours la mort rôde…

Tu piaffes à ta fenêtre.

Tu voudrais planer au-dessus des murs de la ville.

 

 Rien ne va plus

On t’a volé ta mise

Que se passe-t-il ? Dis-moi ?

Que faire de ce présent énigmatique.

 

Des hommes en armes, de noir vêtus,

Parcourent la ville silencieuse

Prisonnier, confiné, angoissé

Un mal mystérieux répand l’inquiétude.

 

 De rares passants se pressent regard méfiant

Est-ce toi le porteur de ce virus cruel ?

« C’est la guerre » dit le poste

Où est l’ennemi qui nous assaille ?

Qui avance invisible ?

  

Temps obscur qui renvoie aux pires Fléaux

Cauchemars venus du fond des Âges

Peste noire, Choléra, Typhus

Sentiment d’horreur,

D’impuissance sur l’écran de nos vies.

 

Chaque soir des chiffres s’alignent, grandissent

On compte ses victoires De par le Monde

Dans cette lente et longue attente qui me pèse,

Je cherche

La lumière d’un nouvel horizon.

 

Daniel Villeray

 

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Un consigné confiné

 

 

Mon fils est "consigné"

Disait une grand'mère

Qu'avait connu la guerre...

 

Faudrait dire "confiné" ?

 

Il semblerait pourtant

Qu'il soit bien consigné

Dans son appartement...

 

Enfin ! si vous y t'nez

Disons "confiné"...

 

Mais moi, ce que je sais

c'est que mon p'tit gars

Il viendra pas !

 

Il paraîtrait

Que ce serait

Un virus chinois

Qui s'ennuyait là-bas

Et aurait décidé

De voyager...

 

C'est quand

Que ce s'ra fini ? 

       

Julie mars 2020

 

 

 

 

                              TRISTESSE

 

 

Il n’y a plus personne pour personne,

Il n’y a même plus de gaie pinsonne,

Ni de cloche qui de très loin résonne

Ni jeunette coiffée à la garçonne.

Si bleue clochette dans les bois foisonne

Sur feuilles chues dédaignées de l’automne

Tous les archets, les violons monotones

Sont les sanglots des chiens qu’on abandonne

Tristesse monte, la forêt frissonne

Et tout cela vraiment me désarçonne

Il n’y a plus personne pour personne.

 

 

 Danièle MANOURY         CAEN LE 24 MARS 2020

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                     ALLUMEURS

 

Au firmament les filaments

S’effilent, s’effilochent, moches.

Tous les Titis, tous les Gavroches,

Qui n’ont que des trous dans les poches

Veulent allumer les filaments

Pour éclairer le firmament.

Danièle MANOURY       CAEN LE 25 MARS 2020

C… le  maudit   


Mon esprit rêve de voyages,
En avion, voiture, autobus,
Je dois, soudain, tourner la page…
Au diable, Coronavirus !

Invisible et pourtant bien là,
Tu sais bondir comme une puce,
De corps en corps, et te voilà…
Ignoble Coronavirus !

Voici la guerre ; c’est évident !
Prions les Dieux, Mars ou Vénus…
Et prenons, tous, le mors-aux dents,
Pour vaincre, enfin, l’affreux virus !

Assassin quand cela te chante,
Pour te fuir, où trouver l’astuce?
Tu te promènes et tu nous hantes !
Je te hais, Coronavirus !

Mais je m’abreuve de poésie,
De tisane à l’Eucalyptus,
De Septième Art, au saut du lit…
Et je t’oublie, honteux virus !

En Allemand, en Espagnol,
En Italien, Français ou Russe,
En toutes langues et sans bémol,
Sois maudit, Coronavirus !

Où êtes- vous mon gai soleil ?
Dans mes pensées, des Cumulus
Sèment le gris, dès mon réveil,
Fidèles au Coronavirus !

 

                 
 

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Adieu châteaux, dignes musées,

Lorsqu’en tous lieux, règne un blocus !

Pourquoi avoir procrastiné ?

Il eut fallu que je le susse !

Un bon gâteau au chocolat,
Chez le Maître pâtissier Luce,
Malicieusement, me tenta,
Quand la raison me dit « Motus » !

Mais à présent, que de regrets !
Pour mon dessert, point de bonus !
Ce doux fondant chocolaté,
Ah ! Il faudrait que je le suce !

Restons bien sages et confinés.
C…  le maudit  meurt un peu plus.
Nous fêterons la Liberté…
Dans le ciel bleu, fuient les Nimbus !

Oh ! Quel bien-être de sortir !
La vie retrouve son tonus.
Grâce aux soignants je peux sourire, 
Et « Bye ! Bye ! » Corona virus !

Monique Renault

Vade retro !

 

Vade retro sous la terre

Maudit coronavirus,                                                                 

Ta pandémie délétère                                                          

Broie tout comme papyrus.                                               

 

Tu nous ramènes en arrière

Au temps de peste et typhus

Avec un flot de misère,

De souffrance et de blocus

 

Mais nous te ferons la guerre

Pouce à pouce mordicus

Par la science qui espère,

Et par le courage en plus  

 

De ces héros sans frontière,

N’attendant aucun quitus

Et par l'élan solidaire

Qui fait à l’amour chorus.  

                    

« Et vous ! Puissants de la terre,

Balayez tous vos laïus,

Nul état n’est si prospère

Qu’il n’ait un jour son virus. »

Irène Gaultier-Leblond   28 mars 2020

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À Médor

 

Ah ça devient une habitude

ils se sont tous donné le mot

maintenant ce sont les marmots

qui viennent troubler ma quiétude

 

J’appréciais tant ma solitude

quand les uns étaient au boulot

et les autres ces grands ados

arguant l’excuse des études

 

J’aimerais tant qu’on me délaisse

que l’on oublie un peu ma laisse

Qu’on me rende à ma vie de chien

 

qu’on me laisse compter mes puces

sortir vingt fois cela va bien

Mais quel est ce nouveau virus ?

 

© Christian Laballery    (30 mars 2020)

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                          DIRE QUE…

 

Dire que nous pensions être maîtres de tout !

Dire que nous croyions au règne de la science !

Nous regardions le monde avec la suffisance

Du joueur arrogant dévoilant ses atouts.

 

Rien ne pouvait frapper (ni dérouter surtout)

La patrie du savoir et de l’intelligence.

Pasteur, Marie Curie… Ô génie de la France !

Mais l’excès de hauteur peut parfois rendre fou.

 

L’hiver en s’éclipsant a planté cette année

Dans le cœur du printemps sa flèche empoisonnée ;

Et l’incompréhension a détrôné l’orgueil.

 

Des soldats désarmés usent leur énergie

Pour que l’espoir enfin se substitue au deuil

Et qu’éclosent en mai les bourgeons de la vie.

© Daniel Cuvilliez , poète

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Printemps 2020

 

 

C’était le temps de l’insouciance

Tout allait vraiment pour le mieux.

Et l’on comptait sur des vacances

Sous d’autres cieux moins capricieux.

 

Dans un lointain pays d’Asie

Un nouveau mal semait la peur,

Engendrant la paralysie.

Nous étions loin de ce malheur.

 

Puis le virus que rien ne stoppe,

Continuant sa progression,

S’attaqua soudain à l’Europe

Apportant la désolation.

 

On dut annuler le voyage,

Renoncer à ce beau projet,

Car le mal poursuit ses ravages

Et partout rôde le danger.

 

Puis on nous priva de sortie,

Nous confinant à la maison.

Notre santé est garantie

Si l’on fait preuve de raison.

 

Pourtant tout allait bien encore,

Ne manquant pas d’occupation,

Un autre rythme s’élabore,

Avec des rêves d’évasion.

 

Lorsqu’à une heure inhabituelle,

Une sonnerie retentit

Pour une inquiétante nouvelle,

Voilà l’espoir anéanti…

Martine Desgrippes Devaux   30 mars 2020

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Il est puissant, nous vivrons !

 

Il a réussi ce que des générations d'idéalistes n'ont pas pu atteindre. De sa force virale qui s'insinue en les cellules humaines, il a seul mené à bien les objectifs que nous devons reprendre et faire perdurer l'épidémie passée... Il a réduit l'industrie, l'aliénation, la pollution, la production et la consommation. Il a favorisé l'écologie, la décroissance, la simplicité volontaire et la solidarité. Il renforce la conviction commune que nous avons nous-mêmes créés les déséquilibres qui touchent notre nature. Il incite à la protéger.

 

Il s'est déversé sur nos civilisations. Il détruit, tue, crée du désespoir et de la détresse partout où il frappe. Tous et chacun peuvent être porteurs, il faut s'isoler, se terrer dans l'espace que l'on détient. Certains y parviennent, d'autres sortent pour subvenir à des besoins, primaires ou artificiels. Certains sont punis d'avoir pris une liberté interdite. Le pouvoir des forts est à son comble, décidant des mœurs de l'humain dans un sens et dans l'autre. Les plus fragiles se trouvent sans échappatoire à la violence.

 

Il indique au peuple la voie, octroie aux dirigeants des leçons !

Il inflige au commun la psychose, accroît des forts l’emprise !

Il éduque et blesse, des humains biens irresponsables… COVID

 

C’est une folie, une comédie, sur un air déjanté... Des mots, des temps seuls ou accompagnés et la vie continue. On ne sait plus quoi croire ou sur quoi douter. Le bal des croyants et des sceptiques, démembrés, démarre sur la mélodie. Et chacun y va de son pas hésitant et sans consistance. On aimerait s’aimer mais les sens de notre corps sont désorientés. Désarticulé, fou, le monde des bonnes gens se disloque dans la grande humaine comédie. On est perdu : triste et nostalgique au sujet du monde qui se délite. On est mal à l'aise car ce monde nous ne l'aimions pas, car nous espérions mieux. On se complaît dans cette douce et cotonneuse mélopée, sans aucun sens, sans aucune direction. 

 

Je suis vivant et je t’aime, vivrai et t’aimerai, espérons ! Au diable le monde, au paradis les bonnes gens et qu'advienne notre avenir.

Kevin Z.

 

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                                                                                                                         Le rêve

                                                                                                                         de la

                                                                                                                         petite souris... 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il était une fois...  une petite souris qu'on a enfermée "pour son bien".

 

Son horizon immédiat ?  4 murs étroits et un écran de TV aux émissions montées en boucle.

Par la fenêtre, elle aperçoit un mur sans vie et une rue sans passant...

 

On lui a expliqué qu'ainsi, elle aide les gens travaillant à la sauver...

 

Des gens qui mettent pour elle, leur vie en danger en se battant pied à pied contre un ennemi invisible... Des gens qui, chaque jour, peinent ensemble, pleurent ensemble et de temps en temps se réjouissent ensemble d'un succès...

 

Et la petite souris se met à les envier... Elle voudrait bien aussi, se battre ensemble, pleurer ensemble, se réjouir ensemble, ...au moins un petit peu... au lieu de rester enfermée toute seule !

 

Mais elle n'est qu'une petite souris !...

 

Et on lui fait bien comprendre, qu'elle ne sait pas ce qui est bon pour elle !

 

                                                                                   Julie avril 2020

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CORONA VIRUS

 

Sournoisement, en catimini

il est arrivé, mini mini

au point qu’à l’œil nu, invisible

il s’est imposé, imprévisible.

 

Le corps médical est sur les dents

attentif, généreux cependant.

Nul ne ménage son temps, sa peine.

La mort peut frapper, dure, soudaine.

 

Dehors règne un calme inusité

Suspension de toute activité

Rues désertes, climat insolite

Attente inquiète, inédite.

 

Et c’est alors que se manifestent

de la solidarité les gestes

multiples, divers et spontanés.

Le cœur a de ces élans innés !

 

L’ombre de la mort fait s’infléchir

le cours des pensées, les fait mûrir.

Ainsi, à l’essentiel nous ramène

l’infiniment petit. Jeu suprême…

 

 Jeanne FOUCHER            Avril 2020

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LE GRENIER DE GRAND-PÈRE

 

Pour occuper son temps en ces jours confinés

L’un bricole ou nettoie, l’autre, déterminé

Entreprend de ranger son grenier ou sa cave

Pour se désennuyer tant la période est grave.

 

Mon grenier, aujourd’hui, est une pièce en plus

Bien rangé, ordonné, on y met le surplus :

Les vêtements de l’autre saison, la vaisselle

Inutile. Toute chose qui s’amoncelle

Dans le courant des jours, et toujours nous trions.

Pas d’objets superflus, pas d’accumulation.

 

Mais je me souviens bien du temps de mon enfance

Comme tous les gamins, tout au moins je le pense

J’étais, par le grenier, intrigué, attiré.

Surtout que mon grand-père assez mal inspiré,

Nous parlait de dangers, de fantômes, de goules,

Espérant nous donner ainsi la chair de poule.

Sceptiques nous l’étions, ma sœur mon frère et moi

Et souvent nous guettions, avec un peu d’effroi,

Le moment où grand-père, oubliant par mégarde,

De fermer le verrou de la haute mansarde

Nous permettait alors malgré son désaccord

De visiter ce lieu à l’étrange décor.

 

En fait il n’y avait rien d’extraordinaire

Et nous nous demandions bien, pourquoi ce repaire

Nous était interdit. De vieux meubles branlants,

Des malles éventrées, des tas d’objets croulants

Cassés, sans intérêts et de toute évidence

Ni fantôme ni goule invitant à la danse.

 

Mais un jour forcément grand-père nous surprit.

Trop occupé peut-être à rechercher l’Esprit

Que l’endroit recelait et trop à notre enquête

Nous n’avions entendu grand-père dont la tête

Apparue tout à coup en haut de l’escalier.

Son œil noir et perçant inspectait le grenier.

D’un ton calme et serein, sans que la voix s’élève

Comme un vieux professeur parlant à ses élèves

Il expliqua pourquoi cet endroit mal rangé

Cachait en cent recoins de multiples dangers.

 

J’y retournais parfois, mais, envolé le charme,

Envolés le mystère et la peur du gendarme,

L’endroit devint très vite un lieu plutôt banal.

Il fallait autre chose et c’est phénoménal :

Je sentis, malgré moi, qui ne suis pas très brave,

La curieuse envie de visiter la cave.

 

© Christian Laballery 

Le Ier mai 2020     

( LE CORONA EST TOUJOURS LÀ )  

                                                                                                               

 

 

 

Il n'y a pas de problème, en dehors de l'esprit

qui complique tout !  

 

Philosophie du jour le Ier mai, jour d'espoir !

 

Ce brin de muguet qu'on envoie, se voulant jour de BONHEUR

                                                                               FÊTE DU TRAVAIL

                                                                              qu'on met à l'honneur ! 

 

En effet la France arrêtée, montre qu'il est nécessaire de travailler ! 

 

J'ai envoyé mes messages à ceux que j'aime, à ceux que je côtoie, à mon entourage

- un hymne à la joie !

 

J'envoie.. j'envoie des ondes, pour conjurer la malchance.

Faire barrière, un pied de nez au mal qui s'est abattu sur nous,

nous les humains, les bons, les mauvais exclus qui se reconnaîtront

dans l'exclusion !  ) 

 

(- si on Suppose que c'est la main de l'homme qui en est la cause de notre malheur)

 

Passons, passons, le mois de mai est là, le plus gros de l'épidémie est derrière nous

(espérons) … dépassée  - si on poursuit l'effort – l'effort fait par tous – plus ou moins,

fait dans son ensemble pour retrouver une vie en société, dehors, à nous côtoyer

nous apporter, nous enrichir l'esprit   .

 

La spiritualité est le fruit des contacts successifs.. dont on retient ce que l'on veut bien,

des autres ….sans cet apport,

- pas de comparaison,

- pas d'instruction

 -pas de réflexion

sur nos comportements, celui qui fait changer pour continuer à évoluer, à grandir

à s'améliorer.

 

MÉTAPHORE /  

le muguet avec ce brin de muguet et ses clochettes...

qu'on cueille les unes après les autres,

est un peu  un chapelet à égrainer,

ma croyance,

chaque jour  je gagne quelque chose... 

en sagesse ?  

 

La sagesse n'est pas mon fort, seule, est la "patine de l'âge"

au fur et à mesure des ans qui s'accumulent et nous oblige à accepter

ce que l'on croyait insurmontable,   les épreuves, les douleurs,

les chagrins, les séparations, le manque par la mort ….

et l'enfermement

 

L'enfermement, bien à propos dans cette période de confinement

45 jours, mise à l'épreuve des nerfs, sur notre patience, sur notre

constance à la résistance,  et la  constatation de notre pouvoir de  résilience

 

Je m'oblige à faire ce voyage, assise à mon bureau et

je supporte contrainte et forcée... et je m'évade,  malgré la distance

je reste reliée à vous, au moyen de mes pages envoyées !

 

Des mails, des mails, je m’emmêle les crayons, répétition, répétition ….

 

à bientôt ! 

                                                                     

Danydeb                               message d'amour !

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 « la rose est sans pourquoi, elle est ! »

   sans but, ni esprit de profit,

    j'écris pour  me comprendre

    pourquoi ?

    La rose, ne sait pas « qu'elle est » !    

                          -

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Caramba ! Raté encore !

 

 

Un petit brin de muguet ?

Un énorme laurier à je ne sais quelle sauce

a étouffé le mien

pourtant si vaillant dans ce taillis fouillis 

Il reste juste un plant chétif

chassé hors du cercle barbare  à l'origine du parterre

et il peine à fleurir...

Qu'importe!

Il y a du soleil sur l'herbe drue

déjà tondue trois fois

un soleil sur des herbes encore folles

qui s'élancent à nouveau vers un ciel tacheté de blanc

et d'un peu de gris aussi

les nuages sont ce qu'ils sont des passants

sans créance

qui courent sans jamais rien attraper

sinon la météo qui s'imaginait les corseter

dans ses algorithmes menteurs

par omission souvent

ou par vanité mathématique imbue de ses inconnues

Mon petit brin de muguet est encore à imaginer

il va louper le coche du premier mai

mais quand il fleurira

il sera un fier écho

Je le dédie déjà à toutes celles

à tous ceux aussi

qui sourient à la poésie.                                                                                                          

Daniel-Claude Collin         1er mai 2020                                                                    

Le corona (drôle de java)        Edith Piaf (l'accordéoniste)

 

 

LE CORONA, LE CORONA

JE N'EN VEUX PAS

ARRÊTEZ LA MUSIQUE !

 

Il me rentre dans la peau

par le bas par le haut

ça me donne froid dans le dos

et l'envie de chialer : 

                     LA MUSIQUE …

 

Mais où  donc est,

                 l'accordéoniste ?  

 

 

Je me bouche les oreilles

et je ferme les yeux

à qui mieux mieux

                                 À LA MUSIQUE

 

et je me dis  d'où vient    LE CORONA

                                      c'est logique

 

mais aussi, ou est  donc passé    l'ARTISTE

     nous laissant ,      SA MUSIQUE

 

LE CORONA - LE CORONA,

                             drôle de MUSIQUE

                             drôle de JAVA

 

Arrêtez, arrêtez   LA MUSIQUE !

 

Ça me donne l'envie de chialer

ça me donne froid dans le dos

par le bas par le haut

 

ON N'EN VEUT PAS !

 

                        DE CETTE MUSIQUE !

 

                                                           

 Danydeb               (29 avril 2020)

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LE COLORADO

 

 

Là où je n'irai jamais

trop loin, trop haut

quand je vois les photos

du Colorado ! 

 

Trop loin, trop haut, trop d'eau

j'aurais pourtant aimé

trop tard, trop tôt

pour le Colorado

 

je n'irai jamais,

mais j'aime les photos

qui m'emportent sur leur dos

au Colorado

 

là-bas, trop loin, trop haut

trop tard, trop tôt

trop grand, trop beau

l'immensité du Colorado

 

ce qu'il me faut

ce sont encore des photos

à voir de loin, de prés

certes j'aurais aimé :

 

le Colorado !

 

Certes j'aurais aimé

autrement voyager

que rester là  à regarder

les photos  du Colorado !

 

Me laissant gagner

par le bruit de mes pensées

en écoutant les chutes d'eau

partie là-bas au Colorado !  

 

 Danydeb              ( 27 AVRIL 2020)

BISE interdite

En ces derniers jours de mars 2020, un vent de nord-ouest mordant, incisif, nous agresse.

Pourtant le printemps est là, les bourgeons éclosent, les jardins fleurissent, trompés par les jours ensoleillés, les températures presque estivales qui ont précédé.

Mais la bise est tenace.

     -- Halte !  Madame la Bise. Halte ! Ne savez-vous pas que vous êtes interdite ?

     -- Interdite ? Moi ! Et de quelle part, s’il vous plaît ?

     -- Ordre du gouvernement.

     -- Ah ! Elle est bien bonne celle-là ! C’est la première fois que j’entends pareille absurdité. Comme si l’on pouvait m’entraver, moi coureuse de grands chemins. Je souffle où je veux et quand je veux. Je suis libre, moi !

     -- Non, non, c’est sérieux.

     -- C’est-à-dire … ?

     -- C’est à cause du coronavirus.

     -- Du coroquoi ?

     -- Du CO-RO-NA-VI-RUS !

     -- Qu’est-ce que c’est que cette bête-là ? Connais pas.

     -- Il s’agit d’un virus qui peut se transmettre par les embrassades, les bisous, la BISE ! Vous comprenez ? La BISE ! Voilà pourquoi vous êtes interdite. C’est assez clair, non ?

     -- Ah ! Il est interdit de se faire la bise ? Pas de problème… Je vais vous la faire, moi, la bise et vous la sentirez passer. Préparez vos joues, couvrez-vous le front, les oreilles. Sortez vos bonnets ! Ça va piquer, je vous préviens…

Promeneurs (s’il en est encore en ces jours de confinement) ne vous étonnez pas si la bise se fait particulièrement mordante ce jour 1er avril. C’est qu’elle ne comprend pas la plaisanterie. Du reste, c’est bien connu, elle a toujours eu le caractère aigri, la bise !

Jeanne FOUCHER   1er avril 2020

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