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Le bonheur

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Citations et textes d'auteurs

Le plus grand bonheur de l'homme qui pense, c'est d'avoir étudié le connaissable, et d'admirer paisiblement l'inconnaissable.

Johann Wolfgang von Goethe

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Certains suscitent le bonheur partout où ils vont, d'autres dès qu'ils s'en vont.

Oscar Wilde

Je me disais que, tant qu'il y aurait des livres, le bonheur m'était garanti.

Simone de Beauvoir 

Mémoires d'une jeune fille rangée 

Si on bâtissait la maison du bonheur, la plus grande pièce en serait la salle d'attente.

On n'est pas heureux. Notre bonheur, c'est le silence du malheur.

         Jules Renard

Le malheur ne s'admet point. Seul, le bonheur semble dû.

Raymond Radiguet Le Diable au corps 

On reconnait le bonheur

au bruit qu'il fait quand il s'en va

Jacques Prévert

La route du bonheur est peut-être la route de l'oubli.

Yasmina Reza  Une désolation -

Le bonheur dépend des petites choses, quoiqu'il dépende aussi des grandes.

Alain (Émile Chartier) Propos sur le bonheur. 

Mais on ne trouve le bonheur qu'à faire ce qu'on aime avec les tendances profondes de son âme.        Marcel Proust   

             Les plaisirs et les jours

Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite.

Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite. Il va filer.

 

Si tu veux le rattraper, cours-y vite, cours-y vite.

Si tu veux le rattraper, cours-y vite. Il va filer.

 

Dans l’ache et le serpolet, cours-y vite, cours-y vite.

Dans l’ache et le serpolet, cours-y vite. Il va filer.

 

Sur les cornes du bélier, cours-y vite, cours-y vite.

Sur les cornes du bélier, cours-y vite. Il va filer.

 

Sur le flot du sourcelet, cours-y vite, cours-y vite.

Sur le flot du sourcelet, cours-y vite. Il va filer.

 

De pommier en cerisier, cours-y vite, cours-y vite.

De pommier en cerisier, cours-y vite. Il va filer.

 

Saute par-dessus la haie, cours-y vite, cours-y vite.

Saute par-dessus la haie, cours-y vite. Il a filé !

 

Paul fort

Une allée du Luxembourg

Elle a passé, la jeune fille
Vive et preste comme un oiseau
À la main une fleur qui brille,
À la bouche un refrain nouveau.

C’est peut-être la seule au monde
Dont le cœur au mien répondrait,
Qui venant dans ma nuit profonde
D’un seul regard l’éclaircirait !

Mais non, – ma jeunesse est finie …
Adieu, doux rayon qui m’as lui, –
Parfum, jeune fille, harmonie…
Le bonheur passait, – il a fui !

Gérard de Nerval

Sonnet à mon ami R

J'avais toujours rêvé le bonheur en ménage,
Comme un port où le cœur, trop longtemps agité,
Vient trouver, à la fin d'un long pèlerinage,
Un dernier jour de calme et de sérénité.

Une femme modeste, à peu près de mon âge
Et deux petits enfants jouant à son côté ;
Un cercle peu nombreux d'amis du voisinage,
Et de joyeux propos dans les beaux soirs d'été.

J'abandonnais l'amour à la jeunesse ardente
Je voulais une amie, une âme confidente,
Où cacher mes chagrins, qu'elle seule aurait lus ;

Le ciel m'a donné plus que je n'osais prétendre ;
L'amitié, par le temps, a pris un nom plus tendre,
Et l'amour arriva qu'on ne l'attendait plus.

Félix Arvers (1806-1850) Mes heures perdues

Sensation

 

Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,

Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :

Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.

Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

 

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :

Mais l’amour infini me montera dans l’âme,

Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,

Par la Nature, – heureux comme avec une femme.

 

Arthur Rimbaud (1854-1891)

Vacances

 

Tiède est le vent

Chaud est le temps

Fraîche est ta peau

Doux, le moment

 

Blanc est le pain

Bleu est le ciel

Rouge est le vin

D’or est le miel

 

Odeurs de mer

Embruns, senteurs

Parfums de terre

D’algues, de fleurs

 

Gai est ton rire

Plaisant ton teint

Bons, les chemins

Pour nous conduire

 

Lumière sans voile

Jours à chanter

Millions d’étoiles

Nuits à danser

 

Légers, nos dires

Claires, nos voix

Lourd, le désir

Pesants, nos bras

 

Tiède est le vent

Chaud est le temps

Fraîche est ta peau

Doux, le moment

 

Doux le moment…

Doux le moment…

 

Esther Granek (1927-2016)

Ballades et réflexions à ma façon

Printemps

 

Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire !

Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire,

Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !

Les peupliers, au bord des fleuves endormis,

Se courbent mollement comme de grandes palmes ;

L'oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;

Il semble que tout rit, et que les arbres verts

Sont joyeux d'être ensemble et se disent des vers.

Le jour naît couronné d'une aube fraîche et tendre ;

Le soir est plein d'amour ; la nuit, on croit entendre,

A travers l'ombre immense et sous le ciel béni,

Quelque chose d'heureux chanter dans l'infini.

 

Victor Hugo (1802-1885) Toute la lyre

Je sais faire des vers perpétuels

     

Je sais faire des vers perpétuels. Les hommes
Sont ravis à ma voix qui dit la vérité.
La suprême raison dont j'ai, fier, hérité
Ne se payerait pas avec toutes les sommes.

J'ai tout touché : le feu, les femmes, et les pommes ;
J'ai tout senti : l'hiver, le printemps et l'été
J'ai tout trouvé, nul mur ne m'ayant arrêté.
Mais Chance, dis-moi donc de quel nom tu te nommes ?

Je me distrais à voir à travers les carreaux
Des boutiques, les gants, les truffes et les chèques
Où le bonheur est un suivi de six zéros.

Je m'étonne, valant bien les rois, les évêques,
Les colonels et les receveurs généraux
De n'avoir pas de l'eau, du soleil, des pastèques.  

    

Charles Cros. (1842-1888)

LES CLÉMENTINES DE LA NUIT

Fraîches dans la main
quand je vais les chercher
les clémentines de la nuit
j’en connais le goût.

Un coup d’ongle ou de dents
et le jus sur les lèvres
mais nous n’en disons rien
ou simplement « c’est bon ».

Nous enlevons la peau
nous détachons les quartiers
nous partageons au bord de notre lit
ces minutes comme les fruits
sans les compter.

Mais quand je porte dans la cuisine
les pépins et les petites robes
sur le bord de l’évier
je vois tout le prix briller
des nuits de clémentines :
longtemps après la soif.

François de Cornière

Nos poèmes

Bonheur

 

C’est aux petits bonheurs que je voue ce sonnet

Et au petit bonheur mes vers sur cette page

s’aligneront sereins pour un très simple hommage

aux petits riens qui font que cette vie me plaît.

 

Un café en terrasse Un vol de martinets

Une vague en moussant éclatant sur la plage

Le clocher surveillant les toits de mon village

Ou la neige éternelle en haut des hauts sommets

 

Le vent dans les cheveux Sur les talus la mousse

Sous la branche un abri quand la pluie éclabousse

La rosée du matin et le soleil couchant

 

Mais ces moments si doux ces moments de sagesse

Peuvent-ils aujourd’hui dans ce monde en détresse

Apporter le bonheur comme voudrait mon chant.

 

© Christian Laballery (Fécamp, 01 XII 2021)

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PETITS BONHEURS

 

Timides, discrets dans nos vies

foisonnent les petits bonheurs.

Mais, d’une soif inassouvie

souvent nous recherchons ailleurs.

 

Ils sont peut-être à notre porte.

Pour le lève-tôt, c’est l’éveil

d’un jour nouveau, ce qu’il apporte

de promesses sous le soleil.

 

C’est de l’enfant l’éclat de rire

qui cascade, léger, léger …

C’est cet air frais que l’on respire

et qui donne envie de bouger.

 

C’est le salut de la voisine,

l’échange d’amical propos

ou d’un projet qui se dessine

qui rendent notre cœur dispos.

 

Mais cela peut aussi bien être

ce petit bonheur que chantait

le Canadien Félix Leclerc

mélancolique et tristounet.

 

Sur la trame de nos journées,

ces petits bonheurs quotidiens

sont comme une belle trouée

dans la grisaille des petits riens.

 

Jeanne FOUCHER Décembre 2021

BONHEUR-DU-JOUR

 

Conçu avec amour

et fait de bois de rose,

élégant il se pose :

C’est le « bonheur-du-jour ».

 

Fine marqueterie,

tout de nacre incrusté

il chante la beauté

de sa grâce jolie.

 

Précieux petit meuble

qui affronte le temps,

qu’un doux parfum d’antan

réveille et nous comble.

 

De multiples tiroirs

se livrent en façade.

Passion folle ou passade

s’y sont nichées un soir.

 

Lettres que j’imagine,

serments enrubannés,

faible parfum fané,

secrets qu’Éros lutine.

 

Mystère de ces plis,

cris d’un cœur qui s’éveille,

que l’amour ensoleille

et tombés dans l’oubli.

 

Jeanne FOUCHER  Décembre 2021

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Soleil serein

 

 

Cueillerons-nous un jour l'humble goût de la vie ?

Un suprême chemin éloigne nos dépits.

Un désir irrigué stimule notre ivresse.

Une flamme aiguisée nourrit notre allégresse.

 

Un ciel illuminé éloigne notre envie.

Un mystère annoncé soutient notre espérance.

Un désespoir ailé délie notre souffrance.

Un plaisir oublié délivre l'élégie.

 

Un songe épanoui salue notre énergie.

Un miracle apaisé maintient notre attention.

Un rire évanoui relègue nos prisons

et le soleil serein égaie notre saison.

 

Marc Rébéna

BONHEUR SAGE

 

Le bonheur est une chose

faite de tout petits riens,

mais il est comme la rose

fragile dans le matin.

 

 

Chaque jour il se conforte,

patiemment il se construit

de ce que l’instant apporte

tel l’oiseau qui fait son nid.

 

Si la rose a des épines

(nul ne songe à le nier)

par un doigté qui s’affine

on pourra les éviter.

 

Un bonheur qui se veut sage

ne fera jamais de bruit

et chacun sur son passage

en récoltera le fruit.

 

Jeanne FOUCHER Décembre 2021

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A quoi bon la tristesse ?

A quoi bon la tristesse à l'heure où tout s'arrête ?

Quand passe la gaieté au rythme des affronts,

on cueille le bouquet d'une douce bluette

et l'espoir abîmé renaît de sa prison.

Le sommeil s'élargit, il est plein de promesses.

Rien ne nous alourdit : l'aigreur s'en est allée.

Tout soleil obstiné verse son allégresse

et l'humeur allégée apporte sa clarté.

Sur mon île déserte à l'heure de l'amour,

j'attendrai radieux plein de douce espérance.

L'étoile du berger priera pour ton retour.

Sous ton ombre sacrée, je louerai l'existence.

Marc Rébéna Le Sourire des Ombres, recueil de 2015.

Félicité

Irons-nous dans les prés cueillir l'aube sereine ?

Une femme exaltée éloigne la tiédeur.

Bientôt viendra l'élan d'une âme souveraine.

Je sais que la prairie attise notre ardeur.

Nous gravirons pressés les plus humbles sommets.

Sur la flamme attisée grandira la douceur.

Nous rirons étonnés de nos folles journées.

Plus rien ne déjouera notre fatale erreur.

Une larme endiablée fera notre bonheur.

Laisserons-nous saisir par l'ultime hasard ?

Nul ne se souviendra de nos plus grands écarts

et le règne avisé évincera la peur.

Marc Rébéna     Le sourire des ombres 2015

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Bonheur de vie

Matin du monde, aube des temps,

Genèse des commencements !

Tout est dans la prime innocence,

La source, la vie, l’espérance,

La promesse, la foi, l’élan

Qui feront la fleur ou l’enfant,

Qui feront l’arbre ou bien la pierre…

Infime vibration première,

Frémissement doux à cueillir,

Promesse du jour à venir,

Le matin est une étincelle,

Une énergie qui renouvelle

À chaque aurore la magie

Où s’éclot le bonheur de vie.

Irène Gaultier-Leblond

Bonheur

 

 

« Bonheur »

vaste mot fourre tout

notion fuyante

prostituée à tout propos

vraie Babylone du langage

rêve inapaisé

indéfiniment poursuivi en aveugle

de citations en citations

au creux des dictionnaires bavards et empêchés

de longues listes d'incertitudes

 

insaisissable lune de nos espoirs déraisonnables

 

 

et si

au bout du compte

 au bout des quêtes affamées et des errances

à l'infini boiteux des hésitations

le « bonheur »

n'était qu'une fusée d'artifice

qui efface

nos désirs et nos frustrations

dans une nuit noire

momentanément éblouie

 

Daniel-Claude Collin/ décembre 2021

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1,2, 3… LE BONHEUR

 

 

 

Théâtre des plaisirs, frappez fort les trois coups !

Enchantez nos mémoires, délicieux comédiens !

Que l’euphorie éclate, rions comme des fous !

C’est pour vous célébrer que vers vous, je reviens …

 

Virtuoses d’un grand  art, de la subtilité,

Sous les feux de la rampe, éclairez notre vie !

Mon chagrin s’évanouit, vous le subtilisez,

Artisans du délice et de la fantaisie …!

 

Les passions se déchaînent et les sourires s’envolent…

Dans les bras de velours d’un fauteuil accueillant,

Je goûte la gestuelle et je bois vos paroles ;

Je me glisse, soudain, dans l’âme d’un enfant.

 

Ma tristesse s’efface, dans la nuit souveraine.

Et des milliers d’étoiles scintillent dans le ciel.

De la douceur de vivre, vous êtes les mécènes…

Qu’il fait bon s’attarder où le talent excelle !

 

Ô ! Princes de la joie et du grain de folie,

Rayonnez au spectacle, à nul autre pareil !

Que brillent vos lumières, dans mon ciel assombri !

Vous chassez les tourments comme un précieux  soleil …

 

Descendez dans la rue, si le cœur vous en dit !

Déclamez des poèmes et suspendez le temps !…

Il n’est jamais trop tard pour prendre le maquis.

Fleurissez nos chemins, l’espace d’un instant !

 

Quand les jeux de mots dansent et charment la pensée,

En ce monde morose, œuvre la bonne humeur…

Je l’accueille ce soir, dans un havre de paix,

Et soudain, par magie, resplendit le bonheur.

Monique Renault

La clé du bonheur

 

Pour que ton corps survive, nul besoin d’être artiste,

Mais pour que ton cœur vive, et pour que tu existes,

Affectionne la paix, et souris à la vie.

Nourris quelques projets, une passion choisie  …

 

La lueur de l’espoir, un rayon de lumière,

Briseront l’idée noire, ou les pensées amères …

Embellis tes journées et rêve au clair de lune,

Ne crains pas les années, si le temps t’importune…

 

Ecoute le silence, apprends à méditer…

Tu saisiras le sens de la juste beauté.

Les illusions perdues enfantent la tristesse,

Mais d’un chagrin vaincu, jaillira l’allégresse !

 

Alors, cueillons le jour et réjouissons notre âme.

Dans nos yeux de velours, allumons une flamme.

Partons à l’aventure, vers le Sud ou le Nord,

Protégeons la Nature, car elle est un trésor ...

 

Choisissons l’écriture, le sport ou le jardin,

La danse ou la peinture ; chantons de bon matin !

Notre joie se révèle, succédant à la pluie,

Plus belle qu’un arc-en-ciel, quand le soleil a lui !

 

Donnons à l’amitié, ses lettres de noblesse ;

Fuyons toute pensée qui, trop souvent, nous blesse.

Ignorons le dépit, courons vers l’essentiel ;

Effaçons nos soucis et déployons nos ailes.

 

Ne craignons pas les maux et chérissons l’audace…

Créons de jolis mots qui méritent une place !

En semant chaque jour, même au cœur du séisme,

Quelques instants d’amour, cultivons l’optimisme!

 

Devenu la ressource, la clarté infinie,

Il est une Grande Ourse, un chemin que l’on suit …

Offrons lui la faveur de grandir, de briller,

Nous connaîtrons par cœur, le bonheur d’exister !

Monique Renault

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LE BONHEUR D’UN MOULIN

   

Ah ! Si Daudet venait ici,

Il pourrait voir mes jolies ailes.

La Provence l’a tant chéri !

En Normandie*, la vie est belle !

 

M’entendez-vous Maître Cornille,

Vous qui aimiez tant les moulins ?

Car si l’on a pris la Bastille,

On ne me prendra pas demain !

 

Quand, pour saluer ma renaissance,

Tant de musique et de lumière,

M’ont embrasé de leur alliance,

J’ai vu briller l’or dans la pierre.

 

On me protège et j’en suis fier :

J’aime le vent qui me caresse…

Je suis debout sur cette terre.

On m’a sauvé de la détresse…

 

Monique Renault

 

Moulin de Gouville (Manche) : construit dans la seconde moitié du 19ème siècle, puis laissé à l’abandon et enfin restauré en 2011.

Il est actuellement, en activité.

Le goût du bonheur

 

 

 

Darjeeling, thé suprême,

Bien plus précieux que l’or,

Tu me grises et je t’aime,

Mirifique trésor !

 

Tu enchantes les hauts plateaux

De la montagne « Himalaya !

Quand ton nectar me guide en haut,

J’atteins la cime, pas à pas…

 

Je te savoure, mon élixir,

Tu m’accompagnes, quand je lis…

Tu es magique et tu m’inspires

Lorsque je peins ou quand j’écris.

 

Tu ensorcelles l’un des sens ;

Je m’abandonne à tes appâts !

Tu me séduis sans indécence.

Comme un amant, viens dans mes bras!

 

De mes soucis, tu me délivres…

Tu ensoleilles mes matins.

De tes effluves, je m’enivre,

Quand tu parfumes mon chemin…

 

Dans la tasse de porcelaine,

S’exhale, alors, ta quintessence,

L’Inde m’accueille telle une reine,

Et le bonheur, dans mes yeux, danse …

 

Quand  je te hume,

Brille une fête…

Je prends ma plume,

Je suis poète….

 

Tu infuses…

Je te bois,

Les mots fusent …

Et pourquoi ?

Monique Renault

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Un instant de bonheur.

 

 

Que faudrait-il de plus pour me sentir heureux

que d’évoquer l’instant, déjà si loin, ma Mie,

sous la lumière d’or jaillissant de tes yeux

où nos regards muets s’unirent pour la vie ?

 

Alors le sentiment d’un infini bonheur

m’envahit chaque fois en étendant ses ailes

pour protéger le rêve enfoui dans mon cœur

et ranime sa flamme avec mille étincelles.

 

Qu’importent les soucis avec leur quotidien,

les jours « sans » empilés à la triste grisaille !

Ce souvenir d’antan, qui sera toujours mien,

nous le partagerons à jamais, où qu’on aille !

 

 

Michel BARTHA May-sur-Orne, le 9 novembre 2021.

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Une parenthèse enchantée

               Triolet

Le jour de l’atelier peinture

Je m’évade loin des soucis.

D’une ébauche aux traits imprécis

Naîtra bientôt l’œuvre future.

 

Docile, mon pinceau capture

Des coloris bien réussis.

Le jour de l’atelier peinture

Je m’évade loin des soucis.

 

Des formes de belle facture,

Des tons joliment éclaircis

Et pour finir quelques glacis.

Je vis une belle aventure

Le jour de l’atelier peinture.

 

 

Martine Desgrippes Devaux

                                              

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Le bonheur-du-jour.*

 

 

Dans le grenier d’une demeure,

le petit bureau somnolait

en attendant, peut-être, l’heure

où quelqu’un le découvrirait.

 

Son bois masqué par la poussière

s’accumulant depuis des ans,

il rêvait de l’allure fière

dont il se gorgeait dans le temps.

 

Des bouts de passé sans nul doute

cachés au fond de ses tiroirs,

était-il encore à l’écoute

des secrets de ces recoins noirs ?

 

L’espoir est là qu’un antiquaire

trouve enfin ce bonheur-du-jour,

lui rendant l’éclat de naguère

par un lustrage, avec amour !

 

 

Michel BARTHA   May-sur-Orne, le 12 novembre 2021.

 

*Bureau à tiroirs en marqueterie (XVIII°). 

 

 

 

 

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Petits bonheurs

hypallage*

 

 

Un rayon de chocolat et un carré de soleil

Un café de porcelaine dans une tasse allongée

Mordre un inconnu et le sourire d’un fruit juteux

Un slow grandiose dans un paysage langoureux

Un bouquet d’amis pour une réunion de roses

Un concert multicolore et un arc-en-ciel symphonique

Un film à fleurs et une robe d’aventure

Un mariage aux cerises et un clafoutis heureux

Un printemps sincère et un compliment ensoleillé

Un parfum lyrique et un poème sensuel

Un voyage policier et un roman au long cours

Une exposition d’anniversaire et un gâteau de peinture

Martine Desgrippes Devaux

* Des parties de phrases sont déplacées, comme dans le poème de Prévert : Cortège (un vieillard en or avec une montre en deuil ...)

J’aime…

 

 J’aime sa belle allure et sa rare élégance,

Bien qu’il soit de nos jours quelque peu suranné,

Son style lui apporte une belle prestance.

Je ne me lasse point de son air raffiné.

 

J’aime qu’il soit présent quand je traque la rime,

Qu’il partage avec moi ce loisir quotidien.

Quand le plaisir se mue en une épreuve intime,

Je suis, il faut l’avouer, ravie de son soutien.

 

J’aime par-dessus tout sa discrétion extrême,

Je lui ouvre mon cœur sans le moindre regret,

Et quand je lui confie mes chagrins, mes poèmes.

Il sait garder pour lui petits et grands secrets.

 

J’aime sa loyauté, jamais il n’en dévie,

J’ai pour seule ambition de le garder toujours

Car depuis bien longtemps il partage ma vie.

Mon meuble préféré est un bonheur-du-jour.

Martine Desgrippes Devaux

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un verre de champagne rose

un verre rose de champagne

un vers pour ce bouquet rose

de roses inermes

et jaune de digitales

porté indéfiniment

par le bras blanc de blanche

ce qu'elle boit elle le rêve

distillé par ses gestes

qui offrent le salut

à tout être qui ressent

le vent et ses parfums bleus

de nuages blancs dans le ciel

qu'elle respire intensément

du souffle sous la verrière

où les roses radieuses

faneront enfantant d'épines

autonomes qui toucheront

à l'estime des amoureux

malgré les lèvres closes

 

ronds comme les saveurs

d'une corolle sans détour

dont ils se couronnent fiers

de l'instant qui s'use sans fin

à la démesure du soleil

 

le parfum de l'aube atteint

les corps comme une ronde

de rosée abreuvant les roses

les amoureux ivres d'amour

en décomptant les pétales

dans le vent osent un baiser

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je t'imagine au jardinet

estompant le feuillage de coupes

si précises que les miennes sont indécises

une corneille sur la cime

adoube l'aube qui s'en vient

avant de nourrir d'autres cycles

et être la même demain l'exil

avec ses nuances de génie

qui gêne l'esthète en recherche

de nouvelles racines à ses arts

qu'il esquisse dans la poussière

d'une feuille donnée par le vent

(ce que le hasard sème d'écueils)

ton bosquet chantonne l’air aigu

d'une envolée parmi les anges

je repense à l'opium principiellement

qui inocule le bonheur

en un instant presque perceptible

quasi plastique- transe matérielle

qui dévie des visages passés tant chéris

une survie arithmétique incluant

le misérable à la clique martiale

à l'élégance d'un insecte dans ma fumée

qui cherche le contour plus que la fuite

maintenant la béatitude se justifie

malgré l'innocence inculte

malgré l'insouciance dans le fruit

son goût sa texture sa douceur exquis

comme une instinctive insoumission

- ne se réveiller qu'encor ivre

Ludovic Duclos

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                                                                  CARROUSEL

Le bonheur que tu me voles

Au long de tes absences,

Jamais, jamais ne reviendra ;

Notre bonheur s’envole……..

 

Et les bouffons riront,

Les fous s’agiteront

Et sous les ovations

Les fleurs et les lampions ;

Tournera le manège

Qui emporte mon rêve.

 

Le bonheur que tu me voles

Doucement se balance.

Dieu seul sait ce qu’il adviendra

Du bonheur qui s’envole ?

 

Et les méchants riront,

Les fous applaudiront

Et sous les ovations

On enlève le pion ;

D’une reine s’allège

Notre amour qui s’achève.

 

Le bonheur que tu me voles

Se meurt de tes absences.

Qui sait, qui sait que deviendra

Pauvre bonheur qu’on vole ?

                                                              Danièle MANOURY

                                                              MOUEN OU TOURVILLE SUR ODON 1978

                                                                           BONHEUR

 

Alors ainsi vous voudriez,

Sourire aux dents, main sur le cœur,

Vous assurer de mon bonheur ?

Me prenez-vous pour une quille,

Une pauvre petite fille

Qui n’aurait qu’à tendre la main

Pour recevoir son bout de pain ?

Ce bout de pain de la resquille

Que sou à sou grappe grappille

Qui s’amasse en basse cuisine,

Arrière-cour des officines

Sur la misère de la masse

Que vous appelez « populace. »

 

Alors ainsi vous prétendez

L’air innocent, la bouche en cœur,

Vous inquiéter pour mon bonheur ?

Apprenez mon petit ami

Que mon bonheur n’a pas de prix ;

Qu’il est  duvet, plume d’un ange

Que le souffle de Dieu dérange,

Que mon bonheur est grain de blé

Dont vous n’aurez jamais la clé.

Je vous en prie soyez beau joueur

Et remballez votre bonheur

Qui ne saurait me convenir,

Que vous ne sauriez me servir.      

 

Danièle MANOURY CAEN LE 10 MARS 2021

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       Nos bonheurs ?

 

 

Dans son berceau le tout-petit

Gigote ses jambes à l'envie

En riant aux éclats.

 

Puis, tombant et se relevant,

Courant vers nous triomphant

La marche découvrira.

 

Pour le monde aller découvrir,

Dans nos bras viendra se blottir

Et il s'élancera.

 

Puis des copains viendra le tour.

Les amitiés et les amours

Il expérimentera.

 

A chaque étape, il sera fier

Du difficile apprendre à faire

Et s'en confortera.

 

                  oOo

                

Ne pensez-vous pas évident

Que nos vrais bonheurs de grands

Sont de cette nature-là ?

 

                 -----

 

 

Julie - décembre 2021

      La fièvre acheteuse

      

 

 

Noël arrive ! dépêchons !

Vite, vite ! achetons !

Acheter quoi ? on ne sait pas.

Peu importe ! On verra...

 

Notre problème souverain,

Remplir le dessous du sapin.

Il faut un cadeau pour chacun,

Surtout n'oublions pas le chien.

 

Le "Pouvoir d'Achat" pour l'heure

Semble le maître du Bonheur.

 

Pourtant, quel énorme gâchis !

Tous les ans, il en est ainsi :

Ces cadeaux trop vite achetés

Rarement seront appréciés.

 

Mais voilà, c'est dans l'air du temps,

La "fièvre acheteuse" est dans le vent.

Nous sommes esclaves devenus

D'un Pouvoir d'Achat corrompu.

 

 

 

Et si notre bonheur c'était

Une fête où chacun serait

Respecté pour ce qu'il est

Et son cœur apporterait.

                                                              Julie - décembre 2021

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C'est comme le vent     

 

Nos petits succès si personnels !

Nos petites victoires qu’on croyait belles

au gré des jours passants,

au gré de l’Amour des gens,

 

ah tous ces changements

ne résistent guère

c'était hier, c'était naguère

que reste-t-il de nos guerres ?

 

Ce qu'on croyait important

et surtout à faire

le mouvement a tout recouvert

et de nos victoires

 

et de nos succès illusoires ?

Nous restons à croire

ou à ne plus croire 

de l'intérêt si important, avant

 

et nous tous, pour autant

les yeux devenus ouverts

ne plus vouloir ni faire

tant en nous, de guerres

 

pour une vie riche et personnelle

sans se soucier des gens

aussi injustes et médisants

pour que la vie soit belle

 

 vivons en « se cachant »

tout simplement les ignorant

petit succès deviendra grand

une victoire sur les jours passants

 

seul l'Amour de la terre

et également de la mer

entièrement nous habitant

cher, mais offert, comme le vent !

 

 

Danydeb   22 /11 /2021

Le bonheur

 

mon bonheur est rempli

de tous petits riens,

de petits bonheurs gentils

qui me tiennent à cœur

et aussi à l'esprit

 

je répète et je me dis

ne laisse pas passer l'heure

ça tient à rien,

dans sa main un bonheur

 

c'est le mien, j’y tiens

j'en suis alors remplie

mais est-ce que je le dis ?

Non, je le vis, j'y tiens

à cet état d'esprit

mon cœur aussi…

 

 

le bonheur, j'en ris

je fais barrage à la maladie

aux malfaiteurs, aux détracteurs

au malheur !

 

Mes frères et sœurs

je vous en prie

apportez-moi la vie

pas l'envie !

Dont je ne sais, ni qui

ni quoi, mon bonheur me suffit

 

je suis ici

avec vous avec lui

à aimer la vie,

alors le bonheur

fait de petits riens

je vous en donne une partie

 

si vous êtes mes amis

dans la ronde de l'infini

écoutez votre cœur

rempli d'une douce chaleur

c'est ça, qu'on appelle le bonheur !   

  

Danydeb

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SUR L'ÉCHELLE  DU BONHEUR

 

Sur l’échelle du bonheur

un barreau s'est cassé

prise de vertige arrêtée

à cause de la hauteur

 

soudain prise de peur

une main m’a manqué

est si vite arrive un malheur

sur la base haut perchée

 

ce vide quelle horreur

je réalise le souffle coupe

la gravite de l’heure

sans personne pour m’aider

 

tout doux mon cœur

certes tout peut arriver

le moins bon, le meilleur

quelqu'un venu d'ailleurs ! 

DANYDEB

Hymne

 

Volatile il court

Vivons de le saisir 

Sa source est l'amour 

Il ne doit s'enfuir 

 

Le bonheur est en nous

Il demande à naître 

Il est un esprit doux

Qui veut apparaître 

 

Autant que possible

Apaisons nos âmes

Prenons comme cible

D'attiser cette flamme

 

Kevin

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