top of page

Ballades historiques et autres 

Image1.jpg

Ballade des dames du temps jadis

Dites-moi où, n'en quel pays,

Est Flora la belle Romaine,

Archipiades, ne Thaïs,

Qui fut sa cousine germaine,

Echo, parlant quant bruit on mène

Dessus rivière ou sur étang,

Qui beauté eut trop plus qu'humaine ?

Mais où sont les neiges d'antan ?

 

Où est la très sage Héloïs,

Pour qui fut châtré et puis moine

Pierre Esbaillart à Saint-Denis ?

Pour son amour eut cette essoine.

Semblablement, où est la roine

Qui commanda que Buridan

Fût jeté en un sac en Seine ?

Mais où sont les neiges d'antan ?

 

La roine Blanche comme un lis

Qui chantait à voix de sirène,

Berthe au grand pied, Bietrix, Aliz,

Haramburgis qui tint le Maine,

Et Jeanne, la bonne Lorraine

Qu'Anglais brûlèrent à Rouen ;

Où sont-ils, où, Vierge souvraine ?

Mais où sont les neiges d'antan ?

 

Prince, n'enquerrez de semaine

Où elles sont, ni de cet an,

Que ce refrain ne vous remaine :

Mais où sont les neiges d'antan ?

François Villon

Ballade du duel

 

Je jette avec grâce mon feutre,
Je fais lentement l’abandon
Du grand manteau qui me calfeutre,
Et je tire mon espadon ;
Élégant comme Céladon,
Agile comme Scaramouche,
Je vous préviens, cher Myrmidon,
Qu’à la fin de l’envoi je touche !

Vous auriez bien dû rester neutre ;
Où vais-je vous larder, dindon ?...
Dans le flanc, sous votre maheutre ?...
Au cœur, sous votre bleu cordon ?...
- Les coquilles tintent, ding-don !
Ma pointe voltige : une mouche !
Décidément… c’est au bedon,
Qu’à la fin de l’envoi je touche.

Il me manque une rime en eutre…
Vous rompez, plus blanc qu’amidon ?
C’est pour me fournir le mot pleutre !
- Tac ! je pare la pointe dont
Vous espériez me faire don ; -
J’ouvre la ligne, - je la bouche…
Tiens bien ta broche, Laridon !
À la fin de l’envoi je touche.

Envoi.

Prince, demande à Dieu pardon !
Je quarte du pied, j’escarmouche,
Je coupe, je feinte… Hé ! là donc,
À la fin de l’envoi je touche.

Edmond Rostand,

Cyrano de Bergerac, Acte I scène IV, 1897)

Ballade de ses regrets
pour l’an mil huit cent trente

Je veux chanter ma ballade à mon tour !
Ô Poésie, ô ma mère mourante,
Comme tes fils t’aimaient d’un grand amour
Dans ce Paris, en l’an mil huit cent trente !
Pour eux les docks, l’autrichien, la rente,
Les mots de bourse étaient du pur hébreu ;
Enfant divin, plus beau que Richelieu,
Musset chantait, Hugo tenait la lyre,
Jeune, superbe, écouté comme un dieu.
Mais à présent, c’est bien fini de rire.

C’est chez Nodier que se tenait la cour.
Les deux Deschamps à la voix enivrante
Et de Vigny charmaient ce clair séjour.
Dorval en pleurs, tragique et déchirante,
Galvanisait la foule indifférente.
Les diamants foisonnaient au ciel bleu !
Passât la Gloire avec son char de feu,
On y courait comme un juste au martyre,
Dût-on se voir écrasé sous l’essieu.
Mais à présent, c’est bien de rire.

Des joailliers connus dans Visapour
Et des seigneurs arrivés de Tarente
Pour Cidalise ou pour la Pompadour
Se provoquaient de façon conquérante,
La brise en fleur nous venait de Sorrente !
À ce jourd’hui les rimeurs, ventrebleu !
Savent le prix d’un lys et d’un cheveu ;
Ils comptent bien ; plus de sacré délire !
Tout est conquis par des fesse-Mathieu :
Mais à présent, c’est bien fini de rire.

Envoi.

En ce temps-là, moi-même, pour un peu,
Féru d’amour pour celle dont l’aveu
Fait ici-bas les Dante et les Shakspeare,
J’aurais baisé son brodequin par jeu !
Mais à présent, c’est bien fini de rire.

Théodore de Banville  Janvier 1862.

Ballade à la lune

C'était, dans la nuit brune,
Sur le clocher jauni,
La lune
Comme un point sur un i.

Lune, quel esprit sombre
Promène au bout d'un fil,
Dans l'ombre,
Ta face et ton profil ?

Es-tu l'oeil du ciel borgne ?
Quel chérubin cafard
Nous lorgne
Sous ton masque blafard ?

N'es-tu rien qu'une boule,
Qu'un grand faucheux bien gras
Qui roule
Sans pattes et sans bras ?

Es-tu, je t'en soupçonne,
Le vieux cadran de fer
Qui sonne
L'heure aux damnés d'enfer ?



T'aimera le vieux pâtre,
Seul, tandis qu'à ton front
D'albâtre
Ses dogues aboieront.

T'aimera le pilote
Dans son grand bâtiment,
Qui flotte,
Sous le clair firmament !


Et qu'il vente ou qu'il neige
Moi-même, chaque soir,
Que fais-je,
Venant ici m'asseoir ?

Je viens voir à la brune,
Sur le clocher jauni,
La lune
Comme un point sur un i

Alfred de MUSSET       1810 - 1857

Image2.jpg
Image4.jpg
Image5.jpg
Image6.jpg

Nos poèmes

Mon arbre

ou 

« la ballade des nigauds »

 

-------

Cette ballade  peut être chantée sur l’air du « gorille » de Brassens

-------

 

C’est un bouleau, ma citadelle

Le temps ne l’a pas épargné.

Bien que tordu, il m’ensorcelle

J’aime à l’entendre frissonner.

Mais le printemps de cette année

N’a pas réveillé mon héros.

On dirait qu’il l’a oublié

Quel nigaud, mon dieu, quel nigaud !

 

 

Et voici que la tourterelle

Dans ses branches vint s’installer.

Je ne sais pas pourquoi la belle

Reste là, sans presque bouger.

Je commençais à m’inquiéter

Quand je réalise bientôt

Qu’elle était sur son nid posée.

Quel nigaud, mon dieu, quel nigaud !

 

Puis un beau jour, ma belle oiselle

Dedans son nid s’en va piquer

J’ai peur, je crains, mais que fait-elle ?

Ses œufs seraient-ils mal couvés ?

Mais non ! me voici rassuré

Car j’aperçois soudain là-haut,

Deux petits becs, très affamés.

Quel nigaud, mon dieu, quel nigaud !

 

Ô Dieu, vous qui bien connaissez

Des nigauds de tous les niveaux.

Avec moi pourriez-vous chanter ?

Quels nigauds, ô oui, quels nigauds !

" Pauvres nigauds o o o ooo ! "

------------

                                                                                                                            -   Julie - juin 2021

 

Ill Julie 1.jpg
ill Michel B.jpg

        Anne de Bretagne.

 

                     (Ballade)

 

Anne était belle, un peu boiteuse,

fille unique du Duc François*,

vivant en son château, rêveuse,

entre fêtes et maints tournois,

sous les flammes de fiers pavois.

Quand, dans sa prime adolescence,

l’épousa Charles de Valois**,

la Bretagne échut à la France.

 

Charles garda la dot fameuse,

mais il dut redonner l’Artois,

après sa guerre hasardeuse***,

à l’Empereur**** dictant ses lois,

avec, en plus, les Francs-Comtois.

Montrant ainsi sa préférence,

le Roi prouva bien qu’autrefois

la Bretagne échut à la France.

 

Charles saisi par la Faucheuse,

Anne devint veuve ici-bas

et dut, par une close heureuse,

épouser un autre Valois

qui fut Louis XII***** cette fois,

confirmant avec insistance

qu’auparavant, et sans faux-pas,

la Bretagne échut à la France.

 

ENVOI :

 

Amis, lorsque le Duc François

donna sa fille en son enfance

à Charles VIII, par dot de choix,

la Bretagne échut à la France !

 

Michel BARTHAMay-sur-Orne, le 5 juin 2021.

 

*François II de Bretagne.

**Charles VIII, Roi de France.

***La guerre des Folles, opposantCharles VIII à Maximilien d’Autriche et aux Orléans.

****L’Empereur Maximilien.

BALLADE DU CONQUÉRANT

 

Arpentait-il chaque matin

l’éperon rocheux et sévère

qui le vit naître un jour lointain,

jeune Guillaume volontaire

projeté, orphelin de père

dans un avenir incertain

où déjà menaçait la guerre ?

Imaginait-il son destin ?

 

 

Plein d’embûches fut le chemin

de l’héritier du Duc Robert :

De traîtres barons, en sous-main,

voulant l’occire s’employèrent.

Il dut fuit FALAISE et ses terres,

caché, vivant en clandestin

chez des amis qui le payèrent

de leur vie. Douloureux destin !

 

Fut-il intransigeant, hautain

le jeune duc peut-être austère ?

Courageux certes, il atteint

ses buts et … c’est de l’Angleterre

qu’il devint roi. Troublant mystère.

Il dut se révéler humain

et, de plus, parfait gestionnaire

ayant assumé son destin.

 

Envoi :

Prince, duc, roi, ta route fière

est à ton honneur. Sois serein

puisque ce parcours te confère

la maîtrise de ton destin.

 

Jeanne FOUCHET  Juin 2021

ill Jeanne.jpg
ill Julie 2.jpg

La belle endormie

Elle ouvre un œil, discrètement

Il fait bon de revoir le jour !

Il semble qu'il y ait si longtemps,

Si longtemps qu'elle est sans amour.

 

Espérance était son nom !

 

D'antan, on se la disputait.

Certains, c'était pour ici-bas

Tandis que d'autres préféraient

L'imaginer pour l'Au-delà !

 

L'Espérance était leur Vie...

 

Tout à coup on ne sait pourquoi

Plus personne elle ne tentait

On préférait ce qui se voit,

Ce que dans l'instant on touchait...

 

Et Espérance s'endormit...

 

Et voilà qu'elle a entendu

Qu'au secours on la rappelait...

Les ersatz ne suffisaient plus

C'est elle qu'on recherchait...

 

L'Espérance on retrouvait...

 

On recommençait à comprendre

Que posséder, point ne comblait

Et pour qu'une soif s'étanche

C'est une source qu'il fallait...

 

Et Espérance se réveilla...

Julie - juin 2021                                                                                      

bal(l)ades carthaginoises

 

 

 

I

 

une tombée sur le désert

une théorie sous les étoiles

ils part elles surviennent

s’inspire de leur absence

il suffit d’un point d’origine

de la danse pour les étoiles

de la musique dans le désert

cortège imitée de la lumière

toujours vestiges inédits

carthage énigme passagère

 

 

au temps des croisades logiques

et des puniques abandons

l’existence avait un public

aux jeux tourmentés des ouds

aux dieux berçant tous commerces

sous le joug du glaive romain

le soleil parfume les menthes

et maîtrise le sable endormi

aux lèvres murmurantes de la mer

carthage énigme passagère

 

 

laisser la trace qu’il convient

parmi les ruines de soi- même

et les jeux infinis du monde

les coupes et les soupirs

dédaignant tout de l’intention

et de l’inanité de dire

ce que le silence dévie

de la courbe de l’existence

de la petite princesse de tanit

carthage énigme passagère

 

 

x proche x

l’intrus pénétra de la sorte ou autrement

dans l’inconnu ou n’y pénétra pas

carthage énigme passagère

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ill Ludo 2.jpg
ill Ludo1.jpg

II   mouches & logique

 

A    les mouches de carthage

 

en s’émoussant dans les ruines de carthage

musca tenebrosa picorant du ciel impropre

à se concentrer sur la denrée exrémentielle

flottant plus que n’existent les élytres vers

la vase des nuages grappillant du sol des ragots de soleil

délaissant les rapacité terrestres miroitées par

leurs élites les anges des insectes

                                                          on

calculera les pierres disparues égrainées

par le temps de fumées qu’elles dérobent au faîte

de la matière les rayons vaporeux qu’elles s’épargnent

brisant leur vue en plein vol les mouches

de carthage les courtisent les pas étrangers

charniers de batailles elles délaissent les chants

inconnus pour la guerre des sens immobiles

de brasiers de lavande des embarcations d’olive

où se baigne le rite étrange des crapahuteurs

 

B    au parc (souvenir du 14 juillet 1992 à tunis

 

comme elle courait à quatre pattes dans le parc

ellel tirerait les doigts en gigots de l’enfants

elle rirait de ses tresses de maitresse- mère

des sauts dans les flaques

de la boue sur le nez de son chou rieur

des pâquerettes écrasées

de la truffe du chien dans l’espace des ombres

le soleil flottait sur sa nuque

les mots semblent

 

comme les années s’amenuisent dans le sable

elle a gardé le gris des tempes chaudes

les rires reculés la renaissance des jasmins

au parc descendre la promenade

les yeux berceurs du vent sur la mer

elle se souviendrait des tendres silences

flottant autant

aux lèvres murmurantes de la mère

 

C  logique ou méthaphysique du mal d’être

 

x proche x

l’intrus pénétra de la sorte ou autrement

dans l’inconnu ou n’y pénétra pas

se contentant des délices de l’infini

 

x proche x

sa peau de poète amer

de se frotter

aux aiguilles temporelles

de s’élastiquer le corps

jusqu’à les enfiler toutes

 

x proche x

l’identité de l’envol

n’est point à définir mais à chérir

légères ainsi son essence sa faiblesse

l’imprécision harmonieuse

de son immobilité

Ludovic DUCLOS

BALLADE  SEMPITERNELLE

L’histoire est une roue qui tourne,

Toujours en même sens, toujours.

La mort, cet ogre, nous enfourne

Entre les dents de son grand four.

L’humain, en quête de l’amour,

Se déchire à bons  coups de dents

Car chacun, en soi, plaide pour

Imposer son désir ardent.

 

Qu’on soit de Lisbonne ou Libourne,

En chaque nuit, en chaque jour,

Sans savoir de quoi il retourne

On valide même discours

De tous les sinueux parcours

Que nous tracent nos présidents

Chaque être veut léger, balourd

Imposer son désir ardent.

 

Et si demain on se détourne

Afin de faire un demi-tour

Du bien nous demandons ristourne.

L’homme sera toujours vautour,

Pour qui n’est pas des « alentours »,

Néfaste à son corps défendant

Il veut sous le gant de velours

Imposer son désir ardent

 

L’homme ce mendiant de l’amour

Veut maintenant et pour toujours

Qu’il soit miséreux ou puissant                            

Imposer son désir ardent.      

      

Danièle MANOURY       CAEN LE 7 NOVEMBRE 2020

ill Danièle.jpg
ill Irène.jpg

Fillette.

 

La fillette était vive et cheminait gaiment

En s’arrêtant parfois pour cueillir la noisette,

Balançant un panier où la belle galette

Fleurait bon la cannelle qu’aimait sa mère-grand.

Elle savait l’histoire et sa triste devise

Mais elle était sans crainte, connaissant tous les tours

Et sa prime vitesse à la course toujours

Sous mante et capulet rouges comme cerise.

 

 

Elle avait déjà fait la moitié du chemin

Quand elle s’avisa d’une plante nouvelle

Qui conviendrait très bien à ce sirop d’airelle

Qu’elle avait concocté de bonne heure le matin.

En plus de son gâteau, ce serait la surprise,

Le projet était fier autant qu’aventureux ;

Soudainement pressé, son pas se fit joyeux

Sous mante et capulet rouges comme cerise.

 

Le loup était couché, grimé sous la guipure,

La fillette approcha, le sourire mielleux :

Buvez ma mère-grand le nectar généreux

Lui versant à plein col la troublante mixture

Elle en gava le loup, débordant la chemise,

L’entraînant promptement dans une fin heureuse

Tandis qu’elle emmenait sa mère-grand, radieuse 

Sous mante et capulet rouges comme cerise.

 

Enfants de nos légendes, enfants de notre histoire

Ne laissez pas la vie vous ronger de regrets

Votre droit le premier est votre droit de croire  

Aux rêves les plus fous car ils sont les plus vrais.

Irène Gaultier-Leblond

BALLADE  ROMANTIQUE

13 décembre 1836, dans un salon parisien : George Sand rencontre Frédéric Chopin…

 

Flèches dorées en bandoulière,

Je me présente : Cupidon…

Mais je n’ai pas l’âme guerrière,

Et je suis même un peu fripon.

Ne me parlez pas de raison ;

Le grand Amour est si magique …

Disciple des tendres passions,

                              A la fin de l’envoi, je pique !

 

Heureux voyageur sans frontière,

J’offre aux amants des sensations.

Je connais l’art et la manière ; 

Laissez-moi vous donner le ton.

Vos cœurs battront à l’unisson,

Au rythme de votre musique;

Maître du piano, attention…

                              A la fin de l’envoi, je pique !

 

D’une princesse, et j’en suis fier,

Pour vous aimer, je vous fais don.

Ne croyez pas que j’exagère !

Mais vous tremblez, j’ai l’impression…

La note bleue nous en dit long :

Oh ! Que vous êtes romantique !

Laissez danser vos émotions ;

                              A la fin de l’envoi, je pique !

 

Prince, que vois-je à l’horizon ?

Madame Sand, cher Frédéric,

Préparez- vous au grand frisson ;

                              A la fin de l’envoi, je pique !  

 Monique Renault

 

« Nos yeux se remplissent peu à peu des teintes douces qui correspondent aux suaves ondulations saisies par le sens auditif. Et puis la note bleue résonne et nous voilà dans l’azur de la nuit transparente. »   George Sand, Impressions et souvenirs.

ill Monique 3.jpg
ill Monique 2.jpg
ill Monique 1.jpg
ill moi.jpg

Un amour de dragon

Je dois vous garder, ô princesse

Captive de ma sombre tour,

Vos larmes et votre détresse

Me tourmentent jour après jour.

Bien que j’éprouve de l’amour,

Je ne suis qu’une bête infâme.

Sans tout brûler aux alentours

Comment vous déclarer ma flamme ?

 

J’aimerais tant une caresse

Ou que vous me disiez « bonjour »

Mais je ne suis que maladresse

Et pour vous faire un brin de cour

Je me souhaiterais troubadour.

Dragon je suis, c’est là mon drame !

Sans embraser vos beaux atours

Comment vous déclarer ma flamme ?

 

J’étais de très haute noblesse,

Arborant pourpoint de velours.

Hélas, une fée vengeresse

De ma vie a changé le cours.

Ce sortilège est sans recours,

A mo ins d’aimer une belle âme

Et d’en être chéri en retour.

Comment vous déclarer ma flamme ?

 

Princesse, mon cœur est bien lourd,

C’est un baiser que je réclame.

Alors, je saurai pour toujours

Comment vous déclarer ma flamme.                   

 

 

Martine Desgrippes Devaux

La Vie va-t-elle mourir ?

ballade de l'avenir

Ils étaient beaux, ils étaient grands

Sortis un jour des océans.

La planète ils avaient conquis

Apparemment sans grand souci.

 

Dinosaures on les appelait

Eternels ils apparaissaient.

Et l'on ne sait pas trop pourquoi

Un beau jour ils n'étaient plus là.

 

Disparus sans prévenir.

La Vie s'en va-t-elle mourir ?

 

                  oOo

 

Or il advint, qu'avec le temps

La Vie reprit intensément.

Tout ce qui était petit

Jour après jour s'épanouit.

 

Un beau matin l'homme naissait

Et la planète envahissait.

Du monde, il se crut le Roi

Faisant tout et n'importe quoi.

 

S'il est en train de tout détruire

La Vie s'en va-t-elle mourir ?

 

                        oOo

 

Pour sortir de son malheur

On aime rêver d'un Sauveur.

De préférence un jeune Enfant

Qui se jouerait des Géants.

 

                        oOo

 

Et si l'Enfant au fond de moi

Pouvait seul me montrer la voie ?

 

Il sait bien ce qu'il faut choisir

La Vie ne saurait mourir...

 

                                                                                                    Julie - Juin 2021

ill Julie 3.jpg
ill Julie 4.jpg
ill Julie 5.jpg

Quand le virus, enfin parti

L'homme relèvera la tête,

Espérons qu'il aura compris

Qu'il n'est pas seul sur la planète...

 

Julie - Juin 2021

Le virus

L'homme était le maître du monde.

En tout cas, il faisait comm' si...

Inondant tout, de sa faconde,

Sans respect de ce qu'est la Vie.

 

Et puis un jour il arriva

Un ennemi incontournable :

Un Virus à ce qu'on dira

Bien plus petit qu'un grain de sable.

 

Une entité qui ne serait

Même pas un être vivant.

Elle se développerait

Seulement à nos dépens.

 

Ainsi, petit à petit

Virus en traître s'infiltra.

De nos défenses, il s'est ri

Et notre maître deviendra.

 

Mieux qu'un volcan en éruption

Cet invisible agresseur

Détruit nos civilisations

En y distillant la peur...

               
                            oOo

 

ill Julie 6.jpg
bottom of page